La rue du gué Souvenirs de l’endroit de franchissement de la rivière « le Bétrot » pour se rendre de Troyes à Orléans, au moins jusqu'à la fin du XVIème siècle. Au XVIIème, le Bétrot pouvait être franchi sur un pont entretenu par la ville de Troyes, sa construction fait-elle suite au grand incendie de la cité, en 1524 ? Un "pont neuf" signalé par le géomètre de Maraye en Othe,en 1823, prouve l'existence d'une construction précédente. |
Le chemin bas de Logny
chemin de terre reliant la rue Victor Hugo à la route de Neuville Il rappelle l'existence attestée d'une villa gallo-romaine implantée, mi-partie sur la commune d'Estissac, mi-partie sur le finage de Neuville sur Vanne. Le chemin des 40 pieds de Logny, partant de la rue Millet, il aboutit sur des pré clôturés, où l'on trouve encore la trace d'un fossé de flottage du bois. |
La belle allée,
chemin de terre menant au côteau, dans le prolongement de la rue Eugénie Geoffroy , il passait entre les 2 rangées d'arbres,avant le remembrement. Les arbres sont toujours là & le plaisir reste intacte pour une balade offrant un point de vue panoramique sur le bourg et la forêt d'Othe. |
La rue du moulin à Thuisy-moulin privé
au départ de la rue Caroujat-Borgniat, elle mène sur la rivière, où se situe un moulin à grains, converti en production électrique, et qui fut remis en activité par son proprièraire ,après de la tempête de 1999, paliant à une coupure prolongée du réseau public. |
le chemin des ormeaux
prolongement de la rue Jean Fresne, bordés d'arbres, entre champs & prairies, il longe la rive droite de la rivière Ancre, et conduit au moulin de Thuisy.(privé) |
le chemin de la côte de Chialot à Thuisy Prolongement de la voie creuse & du chemin de la Goderie, il conduit au bois de Vaulerey attenant au bois de Chialot (*)
qui domine les villages d'Estissac & de Neuville sur Vanne (*) accessible par la belle allée |
La rue du moulin à Estissac-
au départ de la pharmacie,agréable chemin cotoyant la rivière Vanne, qui conduisait à partir de 1773,au moulin à papier du sieur Bouvet, libraire à Troyes. |
le chemin de Cliquat à partir de la rue des ponts tremblants au niveau de la scierie, le chemin longe la rive droite de la rivière Vanne, en remontant sur Fontvannes, et conduit au moulin du même nom.( privé) |
la rue des moulins ( aujourd'hui rue Pierre Brossolette)
elle conduisait au moulin à papier (disparu) et au moulin à grains dénommé aujourd'hui le moulin d'Eyguebaude; Attenant à la pisciculture,(truites, saumons) il est transformé en chambres d'hôtes, salle de réception, et boutique des produits du terroir.
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place de la halle
Contemporaine du château de style Louis XIII,dont les travaux débutèrent en 1626, la halle abritait: -le pressoir banal, - à partir de 1767,le marché aux grains: seigle, froment, métel, orge, avoine, le chanvre & l'oignon - le marché du jeudi Elément des biens seigneuriaux séquestrés et démantelés à la révolution, la halle fut cédée à la commune d’Estissac, le 18 février 1801. Longtemps lieu de vie, rénovée en 2004, elle accueille des manifestations ponctuelles .
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la rue Simon Desjardins - ex rue des gués robin ( route de Thuisy) par décision prise en conseil municipal le 6 août 1899, maire: Jean Félix Gigon
Anne Edmé Simon Congniasse Desjardins est né à paris en 1753 Il assurait la charge de valet ordinaire(*) auprès de Joséphine de Savoie, comtesse de Provence, épouse du futur Louis XVIII Résidant à Estissac aux environs de 1828, il fut le fondateur du bureau de bienfaisance. Décédé le 9 février 1838 à Versailles, il repose au cimetière d’Estissac Il est inscrit au tableau des membre bienfaiteurs de la commune
(*)qu’il tenait en survivance de la charge de son père |
Rue de la Rochefoucauld, ex allée des soupirs Décision municipale du 6 août 1899, maire Jean félix Gigon la rue des soupirs s’explique en 2 versions: La romantique : rue écartée elle était le lieu de rendez-vous des amoureux La terre à terre : rue qu’il fallait emprunter pour verser ses contributions au seigneur à la "la recette" habitation du receveur des revenus du château,
par la suite ,elle reçu le roi Stanislas Leszinski,beau père de Louis XV, et connu successivement comme propriétaires: M Claude Louis Bouvet, M Paul André, M Congniasse Desjardins; Mme Eancre-Demainville, M Laurent Lesséré,puis par ses neveux, elle est toujours occupée à ce jour.
Le chancelier Pierre Séguier, 1588-1872, est issu d’une célèbre famille de magistrats, nous retenons de ses actions : la répression sévère de la révolte des nu-pieds de Normandie, sa partialité dans le procès Fouquet, la cassation du testament de Louis XIII pour donner la régence à Anne d’Autriche. Il prit une large part aux grandes ordonnances du code Louis et fut l’un des créateurs de l'acédémie française, dont il resta le protecteur à la mort de Richelieu.
il acquiert la baronnie de Villemaur, englobant la seigneurie de Saint Liébault. Il entreprend des travaux d'embellissement du château,en utilisant notamment les talents du sculpteur Girardon. Sa veuve Madeleine Fabry en fut la dame de 1675 à 1683, ainsi que sa fille Marie Madeleine Séguier, de 1684 à 1710. La propriété passe brièvement à Pierre de Coislin, puis à Henri de Coislin, évêque de Metz; humain et généreux, il fit de nombreuses libéralités,en faveur de l’église & des villages, sans trop soucier de l'entretien du château. Il lègue ses propriétés à la fille de Marie Madeleine Séguier : Marie Henriette d’Allongny de Rochefort, épouse en secondes noces de Charles de Roye de la Rochefoucauld. En 1736, ils ont pour successeur Louis Armand François de Roye de la Rochefoucauld qui obtient en 1737, par brevet de Louis XV, le titre & les honneurs de duc, prenant à cette occasion le nom de duc d’Estissac.
1744 Grâce au legs du duc de Coislin, construction de la chapelle de la Vierge, puis nouvelle extension, avec percement de la porte latérale (donnant sur l’actuelle rue Gambetta)
1758, Son titre ducal est rendu héréditaire par lettres patentes. Le village de Saint Liébault prend alors le nom d’Estissac.
Bienfaiteur de l’hôtel de Dieu de Troyes, il en pose la première pierre le 18 octobre 1759
1763-1764 - destuction du clocher en mauvais état, construction du clocher porche ( payées par le legs du duc de Coislin)
En 1786, le fils Louis Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld Liancourt
la lignée des duc d'Estissac cliquez ici
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le parc « Germette » Cette propriété privée fut un lieu d’histoire pour saint Liébault, puisqu’il reste quelques traces de l’emplacement du château de style Louis XIII, édifié à l’emplacement de l’ancien château fort, détruit sur ordre royal en 1621( la Champagne, rattachée au royaume de France, ne justifiant plus ce moyen de défense au cœur du territoire) . Commandé par le seigneur du lieu, Jacques Vignier, il est décrit par ses contemporains comme un château magnifique, avec jardins à la française, confirmé par le passage & le coucher du roi Louis XIV au temps de la famille Séguier. Mal entretenu, le roi Stanislas, beau-père de Louis XV ne put être logé qu’à la recette . Séquestré à la révolution,mobilier de prix & œuvres d’art sont vendus Notamment le tableau de Le Brun, représentant le chancelier Séguier,
Les plombs des toitures déposées, la convention l’affecte à un atelier de préparation de munitions, puis l’ensemble de biens seigneuriaux est vendu comme bien nationaux, le château sert de carrière de pierres et de bois, profitant à la construction de bon nombre de maisons liébautaines .
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la place du Commodo -1827 (ex rue du moulin désaffectée et du fossé de décharge du Bétrot )
Située le long de la rue de la république, elle est le résultat du regroupement de la rue du moulin,réduit à l’état de terrain vague, et d’un fossé de décharge de la rivière Bétrot à combler, parcelles parallèles à la chaussée du grand chemin ( l’actuelle rue de la république). La délibération du conseil en date du 29 janvier 1811, autorise le maire à vendre le terrain aux riverains…...il faudra attendre 1827 qu’une enquête administrative de commodo et d’incommodo(*) aliène la vente, au motif du manque d’emplacements lors de l’importante foire de la sainte Catherine(**)
(*) de ce qui est commode et de ce qui ne l’est pas Il sera donc commode de conserver l’emplacement en propriété communale
(**) la rue neuve( Sadi Carnot) est réservée aux marché au vaches La rue haute( Eugénie Geoffroy), au marché aux porcs La rue du moulin désaffectée(commodo), au marché aux chèvres
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rue Léon Gambetta ex rue de Joinville (*) par décision prise en conseil municipal le 22 février 1883, maire: Charles Ladislas Dumanchin Né dans une famille aisée de commerçants italien, Léon Michel Gambetta naît à Cahors le 2 avril 1838, élève turbulent mais doué, il mène ses études jusqu’en faculté de droit à Paris en en 1857.Ayant obtenu sa naturalisation en 1859, il passe sa licence en droit en 1860 et devient avocat. Il fréquente le milieu républicain, le salon Juliette Lambert, épouse Adam , opposante républicaine et le cercle « Conférence Molé-Tocqueville », passage obligé pour accéder au sommet de l’état. Chargé de la défense au procès de Charles Delescluze, il prononce une plaidoirie politique critiquant le régime impérial, qui l’érige en espoir du parti républicain En 1869, initié franc maçon à la loge de « la réforme », il se présente à la députation, élus dans 2 départements, avec le « programme de Belleville » il choisi de représenter Marseille(**) A la défaite de Sedan,du 4 septembre 1870,il joue un rôle essentiel la déchéance de l’empereur et proclame la IIIème république, gérée un gouvernement de défense nationale dont il fait partie. Dans le Paris assiégé, ce partisan de la guerre à outrance s’échappe en ballon pour rejoindre Tour et organiser la défense. Mais ni l’armée de la Loire, ni celles du Nord et le l’Est ne parviendront à débloquer la capitale qui signe une armistice le 29 janvier. Il sera jugé sévèrement par certains de ses contemporains, les uns pour ne pas avoir apporté la victoire, les autres pour avoir aggravé par cette résistance les sanctions prussiennes Bien qu’élu dans le Bas-Rhin le 8 février1871, fatigué moralement et physiquement, il démissionne et gagne l’Espagne en mars, restant étranger aux évènements de la Commune De retour en France en juin, il retrouve une place de député dans la Seine. Aux élections de l’assemblée législative, il participe largement au succès des républicains, élu lui-même pour le 20ème arrondissement de Paris il devient le principal leader de l’opposition. Il contribue à la défense de la république contre ceux qui espère rétablir la monarchie et contribue à l’adoption des lois constitutionnelles. Nouvelles élections en 1877, mais sa popularité inquiète devant ses tendances au pouvoir personnel, et il s’aliène une partie de la gauche En 1879, il échoue aux élections présidentielles A la suite du protectorat instauré en Tunisie par la force il est nommé en 1881, président du conseil composant un cabinet d’union républicaine(***). Son gouvernement tombe le 30 janvier 1882, la chambre refusant un exécutif fort Malade, il se retire à Sèvres et décède le 31 décembre Son cœur est transféré au panthéon le 11 novembre 1920
(*)en 1848 ; en visite dans un atelier de coutellerie il perd l’usage de son oeil droit, victime d’un éclat de métal, il sera énuclée avec succès en 1867 par le docteur Louis de Wecker, et portera un œil de verre, dès lors il se fera toujours représenter de gauche
(**)les candidats pouvaient se faire élire dans plusieurs départements Les chambres pouvaient compter de 520 à 600 députés élus pour 4 ans selon le système majoraitaire, les avocats en tenaient une forte proportion
(***)-L’agriculture devient un ministère à part entière, -constitution d’un cabinet des arts(ancêtre du ministère de la culture) Projets de réformes : réorganisation de la justice, réduction du service militaire, loi sur les associations, rapports entre l’état et l’église, création d’institution de prévoyance et d’assistance, développement de l’éducation nationale, réforme des sociétés financières, La réforme constitutionnelle proposant de changer de mode de scrutin et de l’inscrire dans la constitution, ainsi que l’élargissement de la base électorale du sénat, tout en lui limitant ses pouvoirs financiers est repoussée provoquant la chute du gouvernement.
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la rue du 4 septembre |
Dès l'annonce de la capitulation de Sedan, connue à Paris le 3 septembre, les députés républicains demandent à l'Assemblée la déchéance de la dynastie, sans la soumettre au vote Le lendemain, dimanche 4 septembre, alors que le Corps législatif examine deux projets : -celui de Cousin-Montauban, prévoyant une lieutenance générale, - celui de Thiers, proposant la création d'un comité de Défense nationale, la foule envahit le palais Bourbon. Gambetta, monté à la tribune, fait acclamer par |
cette assemblée la déchéance de la dynastie.
À la tête des manifestants, & avec Jules Favre et Jules Ferry, il se rend ensuite à l'Hôtel de Ville, où est proclamée la république et institué un gouvernement provisoire de Défense nationale formé, sous la présidence du gouverneur de la place de Paris, le général Louis Trochu, un conservateur timoré
Les uns croient que la déchéance de l'empereur et l'avènement de « Marianne » rendront les Prussiens plus accommodants.
Les autres croient à un sursaut général comme aux temps héroïques de Valmy.-( la résistance de l'armée de Bazaine à Metz leur donnant quelques motifs d'espérer)
Le député Adolphe Crémieux est alors délégué à Tours en vue de prendre en main les zones encore libres,mais le généreux septuagénaire se révèle vite insuffisant à la tâche et la situation s'aggrave le 19 septembre avec l'encerclement de Paris par les troupes prussiennes.
Ce sera la sortie de Gambetta en mongolfière, qui ne réussira pas d’avantage dans cette mission.
la rue du boutoir à Estissac ( aujourd'hui rue Costel Laurent)
elle conduisait au moulin à foulon utilisant l'énergie hydraulique pour manoeuvrer grâce à un arbre à cames actionnant de gros maillets à bascule, battant la laine tissée, pour l'assouplir, et additionnée d'argile smectique pour la dégraisser. Procédé qui pouvait apporter une plus value juqu'à 50% au produit fini |
La rue Costel Laurent ex rue du boutoir- par décision prise en conseil municipal le6 août 1899, maire: Jean Félix Gigon
Présentation de la famille
Edme Hospice Costel est né à Saint-Mards en Othe en 1790 Il était notaire & membre du conseil d’arrondissement du canton d’Estissac, où il est décédé en 1859- Il était le parrain de grosse cloche(*) de l’église baptisée en 1839
Son épouse, née Laurent-Lesseré lègue, le 15 août 1878, la somme de 1000 francs au bureau de bienfaisance, que son fils
Victor Judith Costel , président honoraire du tribunal civil de Troyes transforme en une rente de 50 francs au profit des pauvres ( Victor est l’époux d’Eloïse de Salligny, propriétaire de la recette, rue des soupirs)
Le conseil municipal par délibération du 6 août 1899 baptiste la rue du boutoir au nom de Costel Laurent
le 15 août 1878, Victor, en reconnaissance fait un don de 300 francs à la commune.
(*) marraine Anne Victoire Mimey, épouse de Nicolas Vertu, chirurgien
La famille est inscrite au tableau des bienfaiteurs |
la place Laurent Lesséré ex place de l'hôtel de ville par décision prise en conseil municipal le 21 avril 1881, maire: Charles Manchin aujourd'hui c'est la rue rue desservant l'école de garçons qui perpétue son nom (elle relie la rue Eugénie Geoffroy à la rue Léon Gambetta)
Bernard Victor Laurent , né en 1794, veuf de Rosalie Lesséré, fut maire , président du tribunal de commerce, membre du bureau de bienfaisance à Auxerre,possédait d’importantes propriétés de famille à Estissac. Il était chevalier de la légion d’honneur 1878 il fait un don de 1000 francs à la commune d’Estissac pour l’aider à payer les impôts de guerre 1879, par testament du 20 mai 1879, par devant notaire maître Leliepvre à Auxerre il lègue : - à la fabrique de l’église d’Estissac une rente annuelle de 200 francs pour faire dire des messes basses chaque jour anniversaire de son décès, le 28 décembre ( 1885) -à la fabrique de l’église de Thuisy, un don de 50 francs, charge à la commune d’apposer une plaque à la chapelle de la Vierge de l’église d’Estissac pour rappeler ces legs - au bureau de bienfaisance une rente annuelle de 600 francs, pour que chaque année, à l’approche de l’hiver, soient distribués habits, chaussures, et pain aux indigents 21 avril 1885, il fait don à la commune d’un terrain pour construire l’hôtel de ville et la maison de justice -1883 il fait don d’un terrain pour construire l’école de garçons
- 1885 il fait don de 50 francs pour attribuer : 30€ à l’élève qui aura le plus grand nombre de points au certificat d’études primaires, et 20 € au 4ème ou au 5ème
la famille Laurent-Lésserré est inscrite au tableau des bienfaiteurs de la commune
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la Rue Victor Hugo La rue de Marly devient la rue de Neuville, par décision municipale du 6 août 1899, puis la rue Victor Hugo, par décision municipale du 20 août 1899, maire : Jean Félix Goujon
Victor Hugo, fils de général d’empire, né le 26 février 1802 à Besançon -mort le 22 mai 1885 à Paris.
Victor Hugo le dramaturge: il renouvellle le genre, non sans une contestation du milieu artistique :Cromwell, Hernani, Lucrèce Borgia, Marie Tudor, Ruy Blas... Victor Hugo le poète: Odes & ballades, feuilles d’automne, les contemplations, la légendes des siècles.... Victor Hugo, le romancier, Notre dame de Paris, les misérables, les travailleurs de la mer, quatre vingt treize... L’écrivain : avec ses relations de voyages
En 1841, il est élu académicien à la 3ème tentative, (sa canditature fut férocement combattue par certains académiens opposés au romantisme)
L’homme & les arts En peinture, il plaçait au premier rang Michel-Ange & Rembrandt . Il exécutera lui-même 3500 croquis, dessins, illustrations. La musique de Beethoven & Glück lui inspirait la plus grande admiration. Il marqua un grand engouement pour la photographie, qui en retour , fut l’un des éléments contribuant à sa notoriété L'homme & la religion Croyant en Dieu, il se forgera sa religion, hors des carcans de l’église Victor Hugo, homme politique Il consacrera un tiers de son temps à cette activité, de1848 à 1851, puis 1876 à 1881 en parcourant toute la gamme des opinions de la droite à la gauche, qui le conduira à un exil de 19 ans sous le règne de Napoléon III, mais qui grandira son image. A son crédit, ses prises de positions sur : la création des états unis d’Europe, la ségrégation sociale, le pillage de palais d’été à Pékin par les troupes françaises & anglaises, la ligue pour les droits de la femme-(dont il acceptera la présidence d’honneur) la Serbie, l’occupation du Mexique par les troupes françaises, ( mais plaidera pour la grâce de Maximilien 1er), le drame polonais, le travail des enfants, la misère, l’école laïque & gratuite, le droit de vote universel, le maintien de la culture, le soutien à Garibaldi, l’abolition de la peine de mort, les défenses de: Louis Rossel, Henri Rochefort, Louise Michel ; très sceptique sur la pacification militaire de l’Algérie, il restera silencieux lors de l’abolition de l’esclavage en 1848. L’homme Ses débuts modestes, l’inclinèrent à une âpreté au gain, subvenant infailliblement , par ses seuls moyens, aux besoins de 11 personnes, ( famille & maitresses incluses), millionnaire au faîtes de sa carrière, il gère sa fortune en « bon père de famille »( en vivant sur les intérêts capitalisés),qu'il consacre pour une partie significative à la charité par le biais des œuvres & par des dons individuels. Père de famille aimant, il ne se remettra pas de la mort accidentelle de sa fille & de son mari. Grand père affectueux, il publiera un recueil sur « l’art d’être grand père » Physiquement robuste & d’un appétit gargantuesque, il s’aguerrit à travers les maux de l’existence, menant une vie saine en avance sur son époque, montant encore à 76 ans, les escaliers 4 à 4. Il échappe à plusieurs accidents et à quelques balles meurtrières . Grands coureurs de jupons, marié, il aura 2 maitresses officielles et un nombre d’aventures que ses biographes ont renoncé à comptabiliser, ( malgré l’étude de son carnet intime, listant ses conquêtes passagères sous forme codée, avec des appréciations sur la qualité de ses relations « pas toujours élégantes » Ce monument incontesté de la littérature, génie créatif & puissant, le plus populaire de son temps, est victime d’une congestion pulmonaire le 15 mai 1885, et décède le 22 mai. Ses funérailles nationales du 1er juin furent grandioses : transporté dans le corbillard des pauvres, conformément à ses volontés, il est inhumé au Panthéon (église sainte Geneviève, ayant pour vocation, depuis la révolution de 1789,d’honorer les grands personnages, le gouvernement anticlérical de 1885 profitera de l'évènement pour la déconfessionnaliser ) |
La rue Eugénie Geoffroy ( veuve Dionnais) ex rue haute par décision prise en conseil municipal le 10 août 1903, maire: Jean Félix Gigon
Eugénie Geoffroy nait le 30 octobre 1818 à Estissac Le 30 octobre 1898, voulant laisser un souvenir, madame veuve Edme Cyrille Dionnais , passe convention avec le maire Jean Felix Gigon pour le don d’une « horloge de précision à répétition sonnant les heures & les quarts d’heures, se remontant tous les 8 jours » achat & pose comprise et qui sera placée à l’hôtel de ville,
Le 22 juin 1899, par devant maître Gateau, notaire à Estissac, elle fait don à la commune d’une rente annuelle de 90 francs à utiliser comme suit : -Ouverture de 3 livrets de 25 francs à la caisse d’épargne -Achat de 3 volumes de 5 francs destinés aux 3 élèves les plus méritants des écoles laïques d’Estissac & de Thuisy, âgés entre 10 & 12 ans, choisis dans la classe ouvrière la plus nécessiteuse, ayant au moins 5 ans de résidence dans la commune
Dans cet esprit, est organisé, après les examens du certificat d’études primaires, un concours ouvert aux enfants choisis par le conseil municipal
Eugénie Geoffroy , décédée le 30 juillet 1901, est inscrite au tableau des bienfaitrices |
Avenue Hector JEAN ex rue du grand chemin, puis route de Troyes par décision prise en conseil municipal le 6 août 1899, maire: Jean Félix Gigon Jean Hector né en 1816 à Chailley-Yonne, officier de santé et membre du conseil municipal d’Estissac,lègue toute sa fortune à la commune, qui sera évaluée, à sa mort le 22 novembre 1862, à 132000 francs Par devant notaire, maître Roussin, le 31 décembre 1861, il effectue différents dons à des particuliers, puis détaille la donation à la commune : « ..je donne en toute propriété après la mort de ma femme Caroline Délépine, tout ce que je possède à la commune d’Estissac, à la condition qu’elle rachète tout le terrain situé entre le lavoir publicet la maison du père Grados, pour y établir un marché à bestiaux qui sera disposé en promenades publiques et embelli par des plantations et empierrements, qui rendront cette place aussi viable que possible, et à laquelle j’exige qu’on donne le nom de place Caroline. Elle sera close sur la chaussée seulement d’une grille en fer, fermée par une porte monumentale surmontée d’un écusson qui portera le nom de la place. Si la commune ne se conformait pas à mon vœu, la donation que je fais serait nulle et retournerait de plein droit à l’hôpital de Troyes. Le reste de ma fortune en argent sera placé en rentes perpétuelles sur l’état, ces rentes seront distribuées en argent par le conseil municipal aux indigents des deux sexes et de toutes religions, excepté aux ivrognes. En disant que je donne ce que je possède à la commune d’Estissac, j’entends dire que c’est ma fortune en argent » Epilogue : Les grilles sont l’œuvre de M Chappé, d’après les plan de M Germain, architecte ; les travaux seront terminés en 1909 pour un coût de 52298 francs
Jusqu’en 1953, il sera attribué 5 dons de 200 francs aux nécessiteux
Jean Hector figure au tableau des bienfaiteurs |
assassiné le 24 juin 1894 à Lyon par l’anarchiste Casero, il est inhumé au Panthéon
Biographie ICI |
(*) où se tenait la foire aux vaches |
rue de la République & place de la République( place de la maison de santé) par décision prise par le conseil municipal en 2020 , maire: Annie Duchêne
La Ière république, bien que non proclamée officiellement ,est déclarée « une & indivisible » et prend effet le 21 septembre 1792, en datant tous ses actes de l’an I. Se dotant d’une constitution en l’an II, (1793), elle est dirigée par : - un comité de salut public jusqu’en l’an IV (1795) -un directoire, constitué de 3 directeurs jusqu’en l’an VIII ( 1799) - un consulat jusqu’en l’an XII ( 1804) Sous l’empire le nom de la République tombe en désuétude à partir de 1808
La IIème république proclamée, le 24 février 1848 à la chute du roi Louis-Philippe, élit son premier président, Louis-Napoléon Bonaparte, au suffrage universel censitaire , pour un mandat de 4 ans non renouvelable, ce qui l’incite à provoquer son coup d’état du 2 décembre 1852 Conséquences: la classe politique refuse pendant plus de 100ans, l’élection d’un président au suffrage universel
La IIIème république est proclamée le 4 septembre 1870 par Léon Gambetta, et gérée sous le contrôle de deux assemblées: d’abord par un gouvernement de défense nationale, avec le général Trochu à sa tête, puis par Adolphe Thiers, président élu par acclamation. Lui succéderont : mac Mahon, Jules Grévy*, Sadi Carnot, Jean-Paul Casimir-Périer, Félix Faure,Emile Loubet*, Armand Fallières*, Raymond Poincaré*, Paul Deschanel, Alexandre Millerand, Gaston Doumergue*, Paul Doumer, Albert Lebrun* * les seuls à terminer leur mandat
Devant l'invasion allemande, l’assemblée vote le10 juillet 1940 les pleins pouvoirs à Philippe Pétain, qui s’auto-proclame le lendemain « chef de l’état français », mettant un terme à la république.
La IVéme république voit le jour 27 octobre 1946, avec pour présidents Vincent Auriol, puis René Coty. Fidèle au régime parlementaire institué par la IIIéme république, elle ne surmonte pas la difficulté de dégager un combinaison politique stable. Ebranlée par l’échec de la guerre d’Indochine, elle ne survit pas aux crises provoquées par la guerre d’Algérie et tombe le 4 octobre 1958
La Véme république marque une rupture avec le régime parlementaire en renforçant le pouvoir présidentiel. Régie par la constitution du 28 septembre 1958 approuvée par voie référendaire, Charles de Gaulle, appelé au pouvoir, est réélu au suffrage universel direct en 1962. Ses successeurs: Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Emmanuel Macron |
Rue de l’épine aux isles Bordant la rive droite du Bétrot, elle menait à la piscine de plein air aménagée sur une ancienne carrière de sable
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Place des anciens combattants A la mémoire des combattants de toutes les guerres, elle se situe à l’emplacement de l’ancien presbytère devenu trop vétuste,
Sur cette propriété ont été érigés Le monument aux mort , en 1922
La poste & les bains douches vers les années 1950,( avant 1957)
et le gymnase sous le mandat de Léon Bruley, maire |
la rue Paulin Aubert à Thuisy , hameau d' Estissac
Paulin Aubert né le 23 février 1894 à Estissac, a exercé le métier de bonnetier; marié, quatre enfants, il est déporté au camp de concentration de Flossenbürg au cœur de la forêt du haut Palatinat en Bavière, à 800 mètres d’altitude où le travail imposé tourne autour de deux grands axes : -L’exploitation de gisement de granit à proximité du camp, le forage de tunnel et d’usines souterraines. -L’industrie de l’armement, en particulier dans l’aéronautique avec des usines de Messerschmitt Plus de 100 000 détenus ont été internés dans ce camp, dont 5344 français ( 4475 hommes & 965 femmes) Plus de 2400 d’entre eux ne reverront pas la France, à l’instar de Paulin, mort d’épuisement & de maladie le 4 août 1944
Une rue de Thuisy, où il résidait porte son nom |
la rue Marguerite Flavien - ex rue traversière par décision prise en conseil municipal le 24 novembre 1944 , maire: Georges Noël Marguerite Buffard – 20 juin 1912 – 13 juin 1944 sortie majore de l'école normale supérieure de jeunes filles- promotion 1932- est agrégée de littérature et de philosophie. En 1935, elle est nommée professeure à Colmar puis à Caen où elle adhère au parti communiste. Mutée à Grenoble puis à Troyes pour son appartenance au PCF , elle épouse Jean Flavien en août 1939, exploitant agricole, syndicaliste paysan et militant communiste. La même année Marguerite Flavien est révoquée de l'éducation nationale pour son engagement politique elle reprend alors l'exploitation agricole familiale de Voué dans l'Aube. (son mari étant mobilisé) Arrêtée une première fois en 1940, elle est sauvée par l’exode Arrêtée en1942, elle est internée au camp de la Lande de Monts puis au camp de Mérignac d'où elle s'évade En décembre 1943, elle rejoint Paris puis assure la lourde responsabilité de la direction du 2ème bureau des francs tireurs et partisans( FTP)à Lyon.Faisant confiance à un sbire placé par Touvier(*) dans l'organigramme, elle est dénoncée et arrêtée le 10 juin ; pour ne pas parler sous la torture, elle se défenestre le 13 juin Elle était l’amie de Betty Dié-Ibanez (*)Paul Touvier, triste sire de la collaboration, chef de la milice lyonnaise est condamné à mort en 1947.En cavale, il est gracié en 1971 !. Arrêté en 1989, il est condamné à la réclusion perpétuelle, pour crime contre l'humanité. Mort à Fresne en 1996 |
la rue Roland Barbeaux à Estissac ex rue des filles perdues par décision prise en conseil municipal le 11 décembre 1944 , maire: Georges Noël
Roland Barbeaux est né 23 juillet 1908 à Bar sur Seine. époux de Renée Trémouillat, il exerce la profession de marbrier à Estissac. Résistant, accompagné de André Néron, ils se portent le 21 août 1944 au devant des américains qu’ils croyaient toujours à Fontvannes, surpris par le retour des allemands, arrêtés dans le cimetière ,ils sont obligés de descendre le drapeau tricolore suspendu au clocher de l’église. Ils sont emprisonnés à la Rivière de Corps, où ils sont fusillés le 25 août, avec Roger Venelle, Floria Paquet, Jacques Germain, de Fontvannes, Edmond Duffaut de la Chapelle st Luc & Marcel Mansuy de Savières
Roland Barbeaux avait 36 ans
la rue André Néron à Estissac ex rue du duc, ex rue du temple depuis 1899
par décision prise en conseil municipal le 11 décembre 1944 , maire: Georges Noël
André Néron est né le 11 décembre 1901 à Sommeval Son certificat d'étude en poche à 13 ans, il vient travailler en bonneterie à Estissac, s’y marie et s'y établit.. N'acceptant pas l'occupation allemande, il s'engage dans le « corps franc des forces françaises de l’intérieur F F I » au sein du réseau « action de ceux de la libération », il est toujours volontaire pour les missions dangereuses que lui confie le colonel Alagiraude, plus connu sous le nom de « commandant Montcalm » Il est arrêté et fusillé dans les mêmes circonstances que Paulin Aubert le 25 août; il avait cinq enfants
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la rue Henri Millet à Estissac ex chemin de la charité
Né à Estissac le 18 janvier 1926, Henri Millet est un jeune homme plein d’allant que l’on retrouve gymnaste à la Patriote. Le certificat d’études en poche, il travaille en boucherie, mais dès l’âge de 16 ans, il entre dans la résistance en intégrant le groupe Chabin, dit "tatave » dans la Nièvre, et exécute avec sang froid les missions qui lui sont confiées. Dénoncé par la milice le 9 mars 1944, il est livré une mois plus tard à la gestapo.C’est alors le long voyage dans les funestes wagons à bestiaux pour Buchenwald, puis Neuengamme. C'est la vie atroce des camps, la sous alimentation, les maladies, le travail jusqu’à épuisement. Libéré le 18 avril 1945, il ne peut rétablir sa santé et décède au camp de Sandbostel le 10 mai suivant. Sa dépouille rapatriée le 14 janvier 1960, ses obsèques seront célébrées en présence de Rolande Ibanez (Betty Dié) maire de 1959 à 1965.
Buchenwald - dans le Thuringe -camp crée en 1937- il comptait alors 139 détenus germanophones, il en comptera jusqu'à 86000 de toutes nationalités en 1944 (les français étaient particulièrement mal vu) - 238980 détenus ont été immatriculés dans ce camp - 56545 ne reverront jamais le sol natal Ce camp était le vivier d'une main d'oeuvre gratuite pour les chantier & les usines d'armement- cliquez ici Neuengamme- territoire d'Hambourg - 106000 détenus hommes & femmes - 55000 d'entre eux n'en reviendront pas- cliquez ici
Sandbostel- en Basse Saxe -le mouroir de Neuengamme
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le rue Louise Thomas-Bernard ex rue du presbytère à Thuisy par décision prise par le conseil municipal en 2020 , maire: Annie Duchêne Louise Amandine Thomas est née le 24 février 1910 à Thuisy
Très vite le prénom de Louisette sera le sien. Son enfance se déroule entourée de ses parents, Auguste & Amandine THOMAS, et de ses frères & sœurs C’est une vie simple d’enfant de la campagne, où le travail à la ferme, rythmé par les saisons, ne manque pas. Louisette fréquente l’école communale mixte de Thuisy, en un temps où la vie scolaire ne dépasse pas l'âge de 12 ans. Elle rencontre Justin Bernard; ils se marient le 6 octobre 1928 et s’installent à Thuisy, vivant des moments heureux portés vers les autres. Louisette travaille comme remailleuse aux ets Bruley à Estissac, elle possède le permis de conduire, ce qui est peu commun pour l’époque . La guerre éclate, refusant de voir leur pays envahi, portés par leurs sympathies communistes, Louisette & Justin rejoignent les francs tireurs partisans –F T P-, puis les forces françaises de l’intérieur -F F I Dénoncés, Louisette & Justin sont arrêtés par la gestapo le 16 janvier 1943. Transférée dans plusieurs prisons française , Louisette sera incarcérée le 1er mars 1943 au camp de femmes& d’enfants tristement célèbre : Ravensbrück, dans le Brandebourg, sous le matricule 19411 Habile de ses doigts, Louisette travaille 18 heures par jours pour l’armée allemande; malgré les humiliations, privations, et sévices, elle reste une femme debout et déterminée. Le camps est libéré par l’armée rouge le 30 avril 1945; prise en charge par la croix rouge danoise, elle réapprend doucement à vivre après l’horreur ; le 24 juillet 1945, elle retrouve la France, son village, Justin, lui aussi de retour des camps mais gravement malade des poumons, elle reprend sa vie en main, et retrouve son métier de remailleuse Ne pouvant avoir d’enfant, Louisette & Justin consacrent tout leur temps disponible auprès des jeunes filles d’Estissac, dirigeant une équipe de baskett qui deviendra championne de Champagne A 60 ans, Louisette, met un terme à ses activités sportives, pour se consacrer aux soins de son époux gravement malade qui décède le 13 septembre 1973.Elle choisit alors d’habiter dans le nouveau lotissement de la rue des mésanges à Estissac, où elle aime recevoir son amie Réjane, et tous ses amis déportés. En 1984, elle accomplit son rêve de voyage en Russie, qu’elle visite en compagnie de sa petite nièce, Sandrine. Voyage qui bercera pour longtemps ses souvenirs. A 96 ans, elle se résigne à quitter son cher village pour la maison de retraite d’Aix en Othe, où elle fêtera ses 100 ans, entourée de sa famille et des résidents. Louisette nous a quitté le 24 mars 2012 à l’âge de 102 ans, emportant avec elle ses souvenirs extraordinaires, faite de moments de joie et de souffrances extrêmes. Pour ceux qui l’on connue, Louisette restera une femme libre : libre dans ses choix, libre de parler ou non de son vécu dans les camps
-source: discours inaugural de la plaque portant son nom en 2020 -le camp de Ravensbrück cliquez ici |
la rue Caroujat Borgnat - ex grande rue de Thuisy par décision prise en conseil municipal le 20 novembre 1924, maire: Léon Bruley
Jules Martin Caroujat est né le 11 novembre 1842 à Thuisy Il était percepteur des contributions directes
Il a institué un don annuel consistant: -en 2 prix de 134 Francs aux 2 élèves les plus méritants de l'année, âgés de plus de 12 ans fréquentant l'école mixte de Thuisy Ces prix étaient décernés fin juillet sous la halle d'Estissac
- en un don de 5 Francs à une jeune fille désignée par 2 membres du conseil municipal tirés au sort Elue rosière de l'année elle devait entretenir la chapelle de pierre au cimetière de Thuisy Le 23 octobre 1967, il est décidé de surseoir à cette tradition, charge à la municipalité de fleurir la tombe à la Toussaint, et d'entretenir la tombe
Jules Caroujat est décédé à Mézières en Brenne-Indre & Loire le 8 septembre 1904
Cette donation sera pousuivie par Louise Anne Borgniat, son épouse jusqu'à son décès en 1915 à Hyères -Var
Ils sont inscrits au tableaux des bienfaiteurs de la commune
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La rue des moulins devient la rue Pierre Brossolette 25 juin 1903 - 22 mars 1944 par décision prise en conseil municipal le 11 décembre 1944 , maire: Georges Noël
Publiciste & homme politique, il fut l’un des membres les plus actifs de la résistance intérieure, héros de la première heure, il est arrêté par la Gestapo en 1944 ; torturé, il se donne la mort pour ne pas parler.
Il repose au Panthéon depuis le 27 mai 2015 |
la rue général Leclerc ex rue de la chaussée, puis avenue de la gare
autorisé à se nommer Leclerc de Hautecloque par décret 11 novembre 1945
Philippe François Marie de Hautecloque naît le 22 novembre 1902 au château de Belloy, commune de Belloy Saint Léonard dans la Somme. Capitaine breveté en 1940, deux fois blessé, prisonnier, il s’évade et rencontre, après maint péripéties, le général de Gaulle à Londres le 25 juillet 1940 Sous le nom de guerre « François Leclerc » cet officier non conformiste et brillant, reprend les armes en Afrique où il s’autoproclame colonel. Par un raid audacieux, cet organisateur et stratège hors pair enlève Koufra aux italiens. Général de brigade en 1941, il entraîne, en 1943, ses troupes dans les campagnes de Lybie et de Tunisie. Général de division, en 1944,placé sous les ordres du général Patton, il dirige la 2ème division blindée, (la célèbre 2ème DB), qui fait partie du débarquement dans le Cotentin, et prend une part glorieuse dans la libération d’Alençon, d’Argentan, de Rambouillet Sa marche sur Paris, où l’on se bat depuis le 19 août 1944, entraîne la capitulation du général von Choltitz. Poursuivant sa mission, il libère l’Alsace, et entre à Strasbourg le 23 novembre 1944, (fidèle à son serment de Koufra du 2 mars 1941). Il achève son épopée à Berchtesgaden. Nommé commandant supérieur des troupes françaises en Extrême Orient, il fait solennellement ses adieux à son unité le 22 juin 1945. Ne pouvant entrer en Indochine qu’après les anglais et les chinois, il signe cependant au nom de la France la capitulation du Japon. Il reprend Hanoï où il rencontre Ho Chi Min avec lequel il s’entend bien, car favorable à une résolution de la crise par voie politique…... Inspecteur général des forces françaises en Afrique du Nord, il périt avec son état major dans un accident d’avion lors d’une tempête de sable, près de Colomb-Béchar, le 28 novembre 1947. Il est inhumé aux Invalides.
Il est élevé à la dignité maréchal à titre posthume en 1952
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La place Betty Dié
( Jeanne Rolande Ibanez), militante du parti communiste, elle rejoint son compagnon Fernando au maquis de Saint-Mards-en-Othe où elle participe aux combats du 20 juin 44, puis à ceux de la Libération. Egalement investie dans l’action aux côtés de « femmes françaises », elle occupe la fonction de maire à Estissac, de 1959 à 1965.
Fernand Ibanez -26 octobre 1919-24 septembre 2020 Né en Espagne, arrivé en France dès son plus jeune âge. nous le retrouvons à Saint-Mards-en-Othe, où son père exerce la profession d'agriculteur. Il s’engage le 26 juin 1939 dans l’armée de l’air à Dijon. Il est en Syrie pendant l’invasion allemande et décide, lors d’une permission, de ne pas rejoindre son unité,Clandestin dès 1940, il participe activement à la structuration de la résistance en Pays d'Othe sous le pseudo de" Nando,"notamment au sein du bureau des opérations aériennes (BOA). Aux côtés d’Édouard Baudiot (Marius) et de Gabriel Couillard (Bihel), il va animer sans relâche, et avec tous les risques inhérents à la clandestinité, le maquis de Saint-Mards, qui deviendra essentiel à la libération du département et de la France. Après l’attaque allemande de ce maquis, le 20 juin 1944, il assure le commandement de la compagnie Pellerin nouvellement crée. Cette compagnie, rattachée aux unités de l’armée de Patton, brille dans les combats de Nancy, Metz, Thionville, Forbach, Sarreguemines et Bingen (Allemagne) Démobilisé en mai 1946, il devient, en 1947, secrétaire de la section de l’ANACR d’Aix-en-Othe avant d’intégrer le bureau fédéral , puis devenir responsable départemental de l’Aube et le Jura. |
La rue Jean Fresne - ex rue des ormeaux Jean Fresne naît le 11 janvier 1925 à Rosnay-l’hôpital - Aube Sa famille s'installe à Estissac en 1926 dans l’exploitation d’une ferme, où il aide ses parents au sortir de l’école. A 19 ans il s’engage au maquis de Mussy-Crancey sous les ordres du commandant Bernet ( alias Marceau) et du lieutenant colonel Alagiraude ( alias Montcalm) Ce maquis atteint un effectif de 1080 résistants le 6 juin 1944
Le 2 août, vers les 4 heures du matin, l’armée allemande déclenche une attaque qui se poursuivra jusqu’au 3 août, date à laquelle Jean Fresne est tué à la ferme du réveillon, à Charrey sur Seine, en Côte d’Or Le maquis décroche en échelon en se donnant rendez vous à la maison forestière de la forêt de Charme-Boullerain-côte d'Or- où est décidé la dissolution temporaire du groupement. |
la rue Jules Fromont ex rue de Neuville
Né en 1895 à Nanteuil- les-Meaux - Seine & Marne Jules Fromont , l'époux de Gervaise Moreau, travaille en bonneterie à Estissac . Au cours d'une perquisition, les allemands découvre chez lui une petite imprimerie à gélatine qui servait à la société musicale dont son père était le chef. Il n'en fallait pas plus pour l'arrêter & le destiner au camp de concentration, il meurt étouffé dans le train de la mort qui le conduisait à Buchenwald
C'était en 1943, il avait deux enfants
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Place Charles de Gaulle Militaire- écrivain militaire- homme d’état -ex jardin du presbytère,
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Lille 22 novembre1890- Colombey les 2 églises 9 novembre 1970
Saint – Cyrien, il apprend le métier sous les ordres du colonel Pétain, qu’il retrouve au 33ème régiment d’Arras en 1912. Muté au front ; il est blessé à trois reprises, laissé pour mort, le lieutenant est en réalité fait prisonnier en 1916, et tente 5 évasions sans succès.
Il ne sera libéré qu’à l’armistice
Muté directement en Pologne, après le conflit,le capitaine revient en France en 1921 pour épouser Yvonne Vendroux, qui lui donnera 3 enfants.. |
Affecté en 1931 au secrétariat général de la défense où il s’initie aux affaires de l’état, il réfléchit aux réformes de l’armée et des relations avec la politique.( Marqué notamment par la l’impact des chars sur la décision finale lors du 1er conflit mondial, il sera le chantre, peu écouté, de la création de divisions blindées) Colonel en 1937, il commande un régiment de chars, puis assure en 1939 le commandement par intérim de la division blindée de la 5ème armée. Il s’illustre en 1940. Nommé général le 1er juin 1940, il est appelé comme sous secrétaire d’état à la défense sous Paul Reynaud. Apprenant sa démission le 16 juin, au profit du maréchal Pétain signataire de l'armistice, il part à Londres le 17 juin, avec l’aide de Churchill, pour organiser la résistance, dont il sera l’inspirateur & le chef du dehors :
-de Londres (l’appel du 18 juin), où il constitue le comité national français, sorte de gouvernement provisoire dont il s’attribue la présidence, il organise ce qui deviendra les forces françaises libres - FFL, resserrant à partir de 1942 les liens entre la France libre et la France occupée, en chargeant Jean Moulin d’organiser le comité national de la résistance -CNR – représentant toutes les tendances politiques.
-puis d’Alger à partir de mai 1943, où mal aimé des américains, il partage la direction avec le général Giraud, qui s’effacera assez vite. Le 3 juin 1944, il crée le gouvernement de la république française Le 20 août il débarque à Cherbourg, le 25 août il installe son gouvernement dans le Paris libéré, signifiant que Vichy n’était qu’une parenthèse Le 10 décembre il signe un traité d’alliance avec l’URSS Le 13 décembre, il est élu chef du gouvernement ; en divergence avec une partie de l’assemblée sur la conception de l’état & du rôle des partis, il démissionne de ses fonctions, et crée le parti du rassemblement pour le peuple français –RPF (il mène campagne pour la réforme de la constitution, obtenant un gros succès en 1951, démenti par un recul considérable en 1953. Il commence alors sa « traversée du désert »qui prend fin en 1958, sur l’appel du président Réné Coty pour résoudre la crise consécutive à l’affaire algérienne. Le 1er juin il fait approuver la nouvelle constitution par référendum. Le 8 janvier 1959, il est élu président de la république. Nanti de pouvoirs très importants, il accorde l’indépendance aux colonies, et soumet sa politique algérienne au référendum, en 1961. Du putsch des généraux d’Alger, échappant à un premier attentat, il en ressort avec un pouvoir illimité. 19 mars 1962 la signature des accords d’Evian reconnait l’indépendance de l’Algérie. La même année, il est élu président au suffrage universel, et infléchit sa politique extérieure en se rapprochant de l’Allemagne, s’oppose un marché commun étendu, en refusant surtout l’entrée de la Grande Bretagne, mène une politique nationale indépendante en secouant le joug américain, en améliorant sans cesse les relations avec l’URSS et en se dotant de la force nucléaire. Son objectif : rétablir la grandeur de la France jusqu’à l‘Oural, de Paris à Tamanrasset . Il reconnait la Chine et entretient des rapports confiants avec le tiers monde. Il échappe à un second attentat. 1965 il est réélu au second tour face à François Mitterrand 1968 la crise intérieure le pousse à - dissoudre l’assemblée, les élections lui apportant une majorité - mettre en chantier des réformes compromises par la crise financière, & appelle à un plan d’austérité 1969 désireux d’accélérer la régionalisation et réformer le sénat, et peut être pour tester sa popularité, il organise un nouveau référendum où le non l’emporte. Fidèle à sa parole, il se démet de ses fonctions au lendemain des résultats et se retire à Colombey les 2 églises, où il décède le 9 novembre 1970. Ses obsèques, qu’il voulait privées, (sa famille, les compagnons de la libération, les habitants du village) donnèrent lieu à des manifestations nationales & internationales
De Gaulle écrivain militaire : La discorde chez l’ennemi 1921 - au fil de l’épée 1932-vers l’armée de métier 1933- la France & son armée 1938 -mémoires de guerre -1954-56-59 L’effort -publié en 1962 – mémoires d’espoir 1970, sa disparition laissant le tome II inachevé Que dire de ses relations avec Churchill, chacun oeuvrant dans l’intérêt de son pays, l’un tourné vers l’Europe, l’autre gardant plusieurs fers au feu, toujours au plus près des américains, tout en soutenant de Gaulle contre vents & marées. Admiratif du grand homme, de Gaulle se rendra à ses obsèques en tenue de général. Tout un symbole. |
Place François Mitterrand- Ex place de l’hôtel de ville, ex place Laurent Lesséré Jarnac 26 octobre 1916- Paris 8 janvier 1996 homme d'état - écrivain |
Avocat de formation, il est sergent-chef au 23ème régiment d’infanterie sur la ligne Maginot, vers Montmédy. Blessé le 14 juin 1940, il est capturé par les allemands à l’hôpital de Lunéville, prisonnier sous le matricule 27716 au stalag IX-A dans le Hesse, il participe à la rédaction du journal du camp. Après 2 tentatives d’évasion, repris à Metz, il est incarcéré à Boulay en Moselle, la 3ème tentative du 10 décembre 1941 est la bonne, et il gagne la zone libre. |
Sous le régime de Vichy, où il ne fait pas mystère de son admiration pour le maréchal, il travaille de janvier à avril à la fédération des associations d’anciens combattants qui reprend la propagande pétainiste, puis comme agent contractuel au commissariat au reclassement des prisonniers de guerre ; sous l’influence d’anciens évadés son basculement vers les rangs de la résistance est en cours. Il fournit des faux papiers pour faciliter l’évasion des prisonniers en Allemagne, jette les premières bases de son réseau, le RNPG, recueille des renseignements utiles pour les alliés, sur les arrières allemands, prend contact avec la France libre. Fin 1942 il retrouve son ami Pierre Guilain de Bénouville, résistant lié à Combat & au noyautage des administrations publiques. Janvier 1943, François Mitterand démissionne du commissariat lorsqu’il est dirigé par un partisan de la collaboration. Conseillé par Pierre Bloch du BCRA (*), il conserve un poste à la tête des centres d’entraides, accepte la francisque pour ne pas attirrer l'attention & conserver un poste centralisant les informations utiles à la résistance, et se rapproche de la puissante ORCA (*), (*) BACRA Bureau Central de Renseignements et d’Actions de Londres (*) ORCA Organisation de Résistance de l’Armée
Le 28 mai 1943 marque sa rupture définitive avec le régime de Vichy en basculant ouvertement vers la France libre, sur un coup d’éclat lors d’une réunion publique et doit prendre la fuite, échappant à une arrestation de la GESTAPO. Sous le nom de code « Morland (*)» il est exfiltré vers Londres le 15 novembre 1943, puis se rend à Alger où il rencontre de Gaulle, une rencontre qui ne laisse pas un bon souvenir aux deux hommes. Le général admet finalement le point de vue de Mitterrand. Chargé de mission de 1ère classe il rend compte de tout au chef de la France libre. (*) il utilisera aussi les pseudonymes de Purgon, Monnier, Laroche, capitaine François, Arnaud et Albre En 1944, après un nouveau passage à Londres, il revient en France pour diriger le groupe de résistance des prisonniers de guerre déportés et participe à la libération de Paris, le 25 août, et à celle des camps nazis. Nommé, par de Gaulle, secrétaire général des prisonniers de guerre, pendant l’intérim du gouvernement provisoire, il s’engage en politique : Député de 1946 à 1958, et de 1962 à 1981, sénateur de 1959 à 1962 ; il est 11 fois ministre sous la IVème république, hostile au retour de Gaulle, il passe dans l’opposition pendant plus de 20 ans. Pour avoir fondé son propre parti « la convention des institutions républicaines », il se présente à l’élection présidentielle qu’il perd au second tour, face à de Gaulle. Premier secrétaire du parti socialiste, il se représente à nouveau, en 1971,et s’incline au 2ème tour devant Giscard d’Estaing. Candidat du parti socialiste en 1981, il emporte les suffrages au second tour devant le président sortant. Après avoir appliqué un certains nombre de mesures sociales inscrites dans le programme commun, et aboli la peine de mort, il décide le tournant de la rigueur. Se présentant en européen convaincu, il maintient la France dans l’alliance atlantique et la Françafrique,et s’engage à ne pas extrader les anciens terroristes de l’extrême gauche. La défaite des socialistes de 1986, marque la première cohabitation avec Jacques Chirac Réélu président face à Chirac en 1988, son mandat est marqué : par un engagement militaire dans la guerre du golfe, l’adoption du traité de Maastricht, la 2ème cohabitation avec Edouard Balladur, le déclin de sa popularité par des révélations sur son passé, et sa santé déclinante. Il décède le 8 janvier 1996 Depuis 1946, il a marqué son attachement à ses amis du réseau de résistance de Bourgogne, en effectuant chaque année l’ascension de la roche de Solutré. C’est également dans ce réseau, qu’il rencontra son épouse Danielle Gouze
L'écrivain les prisonniers de guerre devant la politique 1945 - aux frontières de l'union française 1953 - présence française et abandon 1957-la Chine au défi 1961- lettre à Anne 1962 - le coup d'état permanent 1964-journal pour Anne 1964- 1995-ma part de vérité 1969- un socialisme du possible 1971 - la rose au poing et réussir Maastricht en 1973- la paille & le grain 1975 -politique (I) 1977- l'abeille & l'architecte 1978- ici & maintenant 1980-politique (II) 1982- réflexion sur la politique extérieure de la France 1986 - le triomphe d'un révolutionnaire tranquille 1991- il faut laisser le temps au temps et mémoires à 2 voix 1995 ( avec Elis Wiesel) de l'Allemagne, de la France et mémoires interrompus 1996
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Salle socio culturelle Gilbert Boudin
Gilbert Boudin: conseiller général de 1967 à 1973, & de maire d’Estissac de 1971 à 1989, les Liébautains lui doivent la construction de la salle des fêtes en 1975. Un bâtiment rappelant le style champenois, avec son toit en basse goutte. Situé au cœur du village, sur un terrain pris sur le « bois Germette »bordant la rue de la république, elle fut l’une des plus grandes salles du département qui accueillit sans discontinuer, jusqu’en 2020, moult manifestations associatives, festives, professionnelles, sociales & privées. |
Rue du Préfet Erignac ex route de Sens Claude Erignac
Né le 15 décembre 1937 à Mende - assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio
Licencié en droit public, il sort de sciences Po, en 1962, et est inscrit sur la liste d’aptitudes aux fonctions de cabinet de préfet. Il est affecté en Guyane comme chef de cabinet en 1962.Le service militaire accompli en 1963-1964, il devient secrétaire général du préfet de l’Yonne en 1964, chargé de mission auprès du secrétaire d’état aux affaires étrangères en 1966, chef de cabinet du préfet du Jura en 1967, puis de celui du ministre des transports de la même année, du ministre délégué aux Dom Tom en1971, secrétaire général du préfet de la Martinique en 1971, à nouveau appelé comme chef de cabinet du secrétaire d’état auprès du ministre chargé des relations au parlement. Nommé administrateur civil de 1ère classe en 1974, nous le retrouvons en Nouvelle Calédonie en 1976, sous préfet d’Avesnes sur Helpe dans le Nord, puis de Roanne, préfet du Gers en 1984, il est affecté au ministère des Dom - Tom en 1986, puis nommé directeur de cabinet du ministre de la coopération en 1986. A partir 1989, il enchaîne les postes de préfets de Meurthe & Moselle, des Yvelines, et de Corse, où il est assassiné de 3 balles dans la tête alors qu’il se rendait à soirée théâtrale. Une longue enquête aboutit sur les arrestations échelonnées de 1998 à 2003, de 7 membres dans la mouvance du Front National Corse. Déboutée à plusieurs reprises, la défense tente de prouver que le tueur, figurant parmi les 7 inculpés, n’est pas celui désigné par la justice. |
Sources: notice sur Estissac & Thuisy par Bruley-Mosle édition 1911- enrichie en 1985 par le Syndicat d'Initiative-épuisée définitivement le net -l'encyclopédie Quillet- les travaux de Iudi Godin & de Jacques Cousin
la notice Estissac Thuisy édition 1911 est disponible au format pdf cliquez ici |
Syndicat d'Initiative Intercommunal des Portes du Pays d'Othe - 2 rue Laurent Lesseré - 10190 ESTISSAC - Tél : 03 25 40 42 42
réalisation OvOtix - motorisation Clé de Site
la rivière Ancre
Bercenay en Othe