1- Jean-Thomas de Bonnemain2- l'école de Bucey en Othe3- l'église de Bucey parMonsieur Robert Poisson |
1 Jean-Thomas BONNEMAIN un "buceton des lumières"
|
2l'école de Bucey en Othe |
En l'absence d'archives antérieures à 1800, il est permis de supposer que le village possèdait un local dédié à l'éducation, tel qu'on peut en voir quelques exemples sur des gravures anciennes;
local, à l'image de son époque, ressemblant plus à une annexe de corps de ferme, au mieux à une chaumière pour le cas de Bucey en Othe.
Les compte-rendus des Conseils Municipaux des 12 & 20 décembre 1800 font état de deux bâtiments distincts:
-la Maison Commune servant de maison d'école...
-le Presbytère servant "maintenant" à l'éducation publique et occupé par l'institutrice...
C'est donc fin décembre 1800 que le Conseil Municipal entend mener les travaux de réparations urgentes sur la Maison Commune, dite maison d'école, à savoir:
la construction d'un mur en lieu et place d'une "cloison vers le fenil et pourry"
pour un coût de 200 francs
A la suite d'une visite des lieux le 15 octobre 1820, de nouveaux travaux sont envisagés :
......"substituer à la maison d'école une couverture de tuiles au lieu de la paille ../.. en pan de bois à midi, à la place du seuil, on en mettra un neuf "../..on fera à neuf toute la couverture. D'abord la paille et le chevronnage qui existent seront vendus à enlever au profit de la Commune .../...un petit bâtiment en forme d'appentis pour établir une étable et un toit à porcs" |
Travaux approuvés le 20 décembre
par le Directeur du Bureau des Bâtiments Civils et Prisons pour la somme de 5501.01 francs
Cet extrait de la délibération du Conseil Municipal attire notre attention sur:
- la vocation fermière des bâtiments
- les activités parallèles du Maître d'Ecole qui reste avant tout un paysan parmi les paysans
l'école en 1820 |
1846 |
" la façade de cette maison sera sur la cour, celle de derrière longera la rue de l'église../..la classe sera disposée pour contenir au moins cent élèves../..il sera établi deux chambres, dont l'une à feu, et un corridor au rez-de-chaussée, ledit corridor séparant ladite classe de l'appartement. Au premier étage, une chambre destinée aux séances du Conseil Municipal. Derrière cette chambre, il sera établi une autre petite chambre à feu qui pourra servir, soit à l'instituteur, soit au Conseil Municipal au besoin..../...la majeure partie des matériaux proviendront du Pays. La construction sera faite en briques de Valdreux ou de Bucey, et en pierre et en craie et silex, mortier de chaux de Fouchères, et sable de route ou de ravine..../..le bois de charpente sera pris dans la vente voisine de la Commune " |
Pour la couverture, le choix se porte sur l'ardoise dite "grand carré d'Angers"
et le puit figure toujours en bonne place sur la propriété
Les travaux, estimés à 14567.90 francs, entrepris en 1846, dirigés par Monsieur Birost, architecte, s'articulent en trois sections :
- la démolition de l'ancienne maison et sa reconstruction
- la construction de lieux d'aisance (ceux des garçons, des filles, séparés par ceux du Maître)
- la construction de la grange et porcelière, avec un bûcher et une écurie, confirmant la ruralité de la fonction d'instituteur.
(s'ajoute à ces travaux, la reconstruction du pont en maçonnerie pour 990 francs)
Parmi la correspondance échangée entre les différentes parties, notons pour l'anecdote,
la remarque du Maire, Monsieur Etienne Flogny, faite au Préfet en date du 11 mars 1846 :
" Le local destiné à la tenue de la classe sera suffisamment commode et surtout bien aéré. Seulement, on a oublié d'y ménager une issue distincte pour chaque sexe. Je pense que, sauf une légère modification relative à l'entrée commune aux garçons et aux filles, il y a lieu d'autoriser l'exécution de ce projet" |
Une observation s'inscrivant dans l'air du temps sous la pression :
d'un Conseil Municipal vigilant ?,
des mères attentives aux règles de la décence ?,
de l'instituteur ou du curé,
chargés, chacun dans son domaine, du respect de la moralité publique ?
- de tout un chacun sans doute -
C'est le bâtiment que nous connaissons aujourd'hui,
avec quelques aménagements en 1970 :
- le percement d'une porte d'entrée d'accès direct à la classe
- la mise de plein pied, de la salle du Conseil, du bureau du Maire, du secrétariat, et des archives
- l'appartement de l'instituteur entièrement restructuré au premier étage
Les annexes agricoles ont laissé la place à un vaste préau
et des locaux destinés à entreposer le matériel communal ;
le corps enseignant, reconnu et valorisé, vivant désormais décemment de son travail,
depuis les lois de Jules Ferry.
Les documents anciens attestent indiscutablement de l'existence d'une école au village antérieurement à à 1789. Faute d'archives, il est cependant difficile, voire impossible de reconstituer la liste des instituteurs qui se sont succédés, depuis son existence.
Monsieur Robert Poisson nous offre le résultat de ses recherches :
Occuperont ainsi le poste pour une durée variant de 2 mois à 180 mois
1870 - 1874 : Appolinaire Dugas, Il revient à Bucey en Othe, en 1875, pour épouser Marie-Valentine Dionnet la maison du couple, sise rue du Moulin, fait toujours partie du patrimoine familial 20 avril 1886 : Louis Ravignaux septembre 1891 : Gaston Devillemaur 3 septembre 1902 -1912 : Paul Fourneaux 3 août 1912 : Henri Jouvenet
.......les archives couvrant la période 1913-1945 sont égarées....
octobre 1945 : Gilbert Boudin octobre 1947 : Lucien Bouvret octobre 1951 : Marie-Jeanne Pinon octobre 1952 : Jacques Marnat 11 mai 1953 : Agathe Marti
1953 - le baby boom de l'après guerre se matérialise par l'ouverture d'une seconde classe
14 septembre 1953 : Suzanne & Simon Louis 1er octobre 1956 : Colette & Pierre Henriot 15 septembre 1959 : Georgette & Pierre Marchioni 1er octobre 1959 : Anne Mare Tichit 10 septembre 1960 : Françoise & Henri Wagner
1961 fermeture d'une classe
20 octobre 1961 : Monique Zadworny 16 mars 1962 : Jacques Sola 4 novembre 1963 : Odette Jabloski 25 octobre 1965 : Michel Vialard 15 septembre 1967 : Ghislaine Gatellier pour un remplacement de courte durée ? 15 septembre 1967 : Annie & Alain Galatola, poste à mi-temps ? 13 septembre 1970 : Julie Martinez & Thérèse Wagner, poste à mi-temps ? septembre 1976 : Josiane Maréchal septembre 1984 : Véronique Guénin pour un court remplacement ? 6 septembre 1984 : Vincent Thieulin septembre 1999 - mars 2013 : Anne Vogensthal
avril 2013 : fermeture de l'école, la classe fonctionne désormais au sein du regroupement pédagogique Bucey-Messon-Fontvannes
à souligner : se sont durablement attachés à l'école de Bucey en Othe : Paul Fourneaux, 10 ans, Vincent Thieulin, 15 ans, Anne Vogensthal, 14 ans
|
3 LES VITRAUX DE L’ÉGLISE SAINT-JACQUES LE MAJEURDE BUCEY en OTHE
mémoire de Monsieur Robert Poisson
Monsieur DEFERT, à Auxerre, les vitraux du choeur de l’église ont repris leur place fin août 2013. Ces travaux ont été réalisés par la commune à l'initiative de l' A.S.P.B.O. et entièrement financés par cette association du patrimoine.
. conseils municipaux depuis 1985. Des sommes importantes ont été portées au budget communal dont ont bénéficié : la toiture, la flèche, les voûtes du choeur et le clocheton avec son carillon et toit chinois.
Les trois verrières de Bucey-en-Othe sont représentatives de la peinture dite «académique» qualifiée par dérision « art pompier » - illustrée en particulier par Bouguereau et Cabanel, ses contemporains. |
6 décembre 1947 : La pose de deux nouveaux vitraux Don de la famille Flogny est présidée par Monseigneur LE COUÉDIC, évêque de Troyes de 1943 à 1967.
Ces deux magnifiques verrières de André VINUM s’inscrivent en droite ligne dans le mouvement artistique ART DÉCO né au cours des années 1910, qui s’épanouit de 1920 à 1930. Il tient son nom de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et industriels modernes Paris , 1925.
|
Les formes, les motifs de l’encadrements, les couleurs franches témoignent de l’époque qui les a inspirés. Sur fond géométrique, carrés et rectangles d’une tonalité pourpre, structurés à la façon d’un Mondrian, « la petite Sainte Thérèse », modeste, regard baissé, porte l’habit ordinaire des carmélites, hérité de Sainte-Thérèse d’Avila : toque et coiffette blanches ; premier et second voile noirs. Manteau blanc sur les épaules, plus court que la robe et le scapulaire. Elle est représentée au milieu de roses dans le style de Paul Iribe. De la main droite elle bénit. De la gauche elle porte sur son sein le Christ souffrant, représenté dans une mandorle, |
Saint-Éloi patron des orfèvres, des forgerons, des maréchaux ferrants, mais aussi protecteurs des chevaux et, par extension, des cultivateurs.
C’est à ce titre qu’il est fêté chaque année à Bucey au mois de décembre.
Sur le vitrail il est sans doute occupé à sculpter le trône d’or commandé pour le roi Clotaire II au 7ème siècle.
Même composition du cadre, du fond à base de losanges lumineux ; l’agencement des carrés et rectangles a été voulu par l’artiste dans un camaïeu de bleus
En bas à droite, ses attributs : mitre et crosse (il était évêque de Noyon)
|
|
18 octobre 2008 ,
Monseigneur Stenger, Évêque de Troyes, procédait à la bénédiction du vitrail offert à l’église Saint-Jacques par
Monique et Yves BERNAUDAT .
Oeuvre de Marie-Serrière VINCENT-PETIT et de Paul VINUM le vitrail met en scène l’apparition de la Vierge à la petite Bernadette.
Sa facture est nouvelle les silhouettes opalines de la Vierge et de la fillette absorbée dans la contemplation se détachent sur un fond qui évoque les tapisseries de la Renaissance, dites « aux mille fleurs »,
|
C’est une représentation rare . A-t-elle été inspirée par ce petit vitrail de la Renaissance de la sainte Vierge que l’on peut voir dans la salle des séances de la Société Académique à Troyes ?
|
Syndicat d'Initiative Intercommunal des Portes du Pays d'Othe - 2 rue Laurent Lesseré - 10190 ESTISSAC - Tél : 03 25 40 42 42
réalisation OvOtix - motorisation Clé de Site
la rivière Ancre
Bercenay en Othe