Hélène Antoinette Eugénie, dite Leno Boucher ;
fille de Léon Boucher, architecte parisien, et de Élisabeth Hélène Dureau. est née le 23 mai 1908 à Paris.
La famille quitte la capitale pendant la guerre 14-18, pour habiter dans la propriété familiale de Boigneville, près de Yermenonville, en Eure-et-Loir.
Hélène se passionne pour l’aviation en collectionnant les photos d'aviateurs et les articles sur les avions.
De retour dans l'appartement familial à Paris, elle entre au lycée Montaigne, puis au collège Sévigné, premier établissement secondaire laïque pour jeunes filles créé en France, où elle rencontre Dolly,
la fille du peintre van Dongen, qui restera son amie et confidente
A 22 ans, Elle passe son baptême de l’air à Orly
avec Henry Le Folcalvez, capitaine d’aviation
Quelques semaines plus tard, elle décide de devenir aviatrice afin de conjurer la mort d'un ami de son frère, le sergent-pilote Jean Huber,
mort dans un accident d’avion.
Henry Le Folcalvez pilote, fondateur de l’aéroclub de Mont Marsan,
(avec l’aide d’Adrienne Bolland),
propose de passer le brevet de pilote à Hélène,
qu’elle réussit le 21 juin 1931,
Après avoir cumulé 100 heurs de vol et réalisé un vol de nuit,
elle obtient son brevet de pilote professionnel de transport public
en juin 1932.
Elle est la quatrième femme en France à le décrocher après
Adrienne Bolland, Maryse Bastié & Maryse Hilsz
.Elle s'achète aussitôt un petit avion d'occasion.
Dès juillet 1932,
elle participe au rallye aérien « Caen-Deauville », mais son avion mal préparé tombe en panne et s’accroche dans les branches d’un arbre, Hélène s’en sort miraculeusement sans blessure.
En 1933;
elle participe au « Paris-Saïgon »,
puis aux 12 heures d’Angers, où elle se classe 12ème,
( première femme à franchir la ligne d’arrivée.)
Le 2 août, elle remporte son premier record du monde d'altitude féminin pour avion léger deuxième catégorie, avec 5 900 mètres
à bord de son avion Mauboussin-Corsaire de 60 chevaux
.
En septembre,
elle se lance dans l’acrobatie aérienne; un connaisseur en la matière,
le pilote d’essai & champion de voltige, Michel Detroyat,
déclare:
« Dans quelques mois, elle sera la meilleure acrobate du monde ! ».
En 1934,
elle s'engage dans le combat pour le vote des femmes aux côtés des aviatrices, Maryse Bastié & Adrienne Bolland
En juin de la même année, Hélène signe un contrat avec la nouvelle société Caudron-Renault, pour tester la maniabilité de ses appareils.
Désormais sont assurés,
et son indépendance financière
et les moyens techniques lui permettant d’assouvir sa passion.
Le 8 juillet 1934, elle se classe seconde aux 12 Heures d'Angers,
seule sur son Caudron-Rafale
alors que les vainqueurs, Lacombe et Trivier, se sont relayés.
Elle rafle au passage,
le record du monde des 1 000 km pour avions légers.
Le 8 août 1934,
aux commandes d'un Caudron - Renault monoplan de 140 chevaux, Hélène enlève :
le record international de vitesse toute catégorie sur 100 km à 412 km/h
et le record du monde féminin des 1 000 km à la moyenne de 409 km/h ,
Record qu’elle améliore le 11 août, en atteignant les 445 km/h
Parallèlement, Hélène, sous contrat Renault, est chargée de promouvoir la voiture sport de prestige, la « Vivastella Grand Sport - 6 cylindres »,
dessinée par le concepteur du Caudron-Rafale,
Marcel Riffard, chef du bureau d'études
L’académie des sports lui décerne le prix « Monique Berlioux » dédié à la femme à la performance sportive la plus remarquable de l’année .
Le 30 novembre 1934,
Hélène Boucher, à l’issue d'un vol d'entraînement aux commandes d'un Caudron-Rafale C 430
accroche en atterrissant, la cime des arbres au-dessus
de la forêt de la Croix du Bois de Magny les hameaux,
et s'écrase sur la route de la Butte aux Chênes.
Perte de vitesse ? oubli de commandes inversées ?
Grièvement blessée,
elle décède dans l’ambulance la conduisant à l’hôpital.
Elle avait 26 ans
Elle est la première femme à recevoir un hommage national aux Invalides: citée à la nation, elle reçoit la légion d’honneur à titre posthume,
Elle est inhumée au cimetière de Yermenonville
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