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Préambule

Les enfants de Philippe  IV le bel 

Louis X le Hutin, Philippe V le long, Charles IV le bel, meurent l’un après l’autre, en moins de 13 ans, sans laisser d’héritier, les barons attribuent la couronne à Philippe de Valois, le plus proche parent des capétiens en 1328, pour ne pas la céder aux Plantagenêts .

(le 4ème fils Robert de France est morten 1317, à l’âge de 12 ans)

 

Isabelle de France mariée à Edouard II d’Angleterre, a un fils,

Edouard III, plus proche en degré de parenté.

Conformément à la coutume qui n’exclue pas les fils de femme,

l’anglais revendique la couronne.

 

S’en suit une guerre de prétendants au trône de France qui durera de 1337 à 1475, heureusement entrecoupée de période d’accalmie.

Elle se termine avec la signature d’une trêve

entre Edouard IV & Louis IX,

l'heure de la négociation est venue.

 

Cette guerre se doublera d’une guerre civile, les ducs de Bourgogne trouvant leur intérêt dans une alliance avec l’Angleterre.

Qu’elles soient troupes anglaises et bourguignonnes, troupes royales françaises constituées de  mercenaires écossais et des gens des Armagnac, le pays est ravagé et mis en coupe réglée,

par les armées des 3 camps..

 

Dans son désespoir, le peuple des campagnes, en s’ouvrant aux prophéties de toutes sortes qui fleurissent  toujours en période de crises, attend un miracle.

 

C’est alors que sort de l'anonymat une jeune fille qui se dit destinée à bouter les Anglais hors du royaume et sacrer le roi à Reims.

 

 

 

 

Jeanne nait en 1412 à Domrémy village dépendant de la châtellenie royale de Vaucouleurs, fidèle aux Armagnacs, le parti du roi.

Située aux marches du royaume de France, dans un axe de circulation intense sur la route de Lyon -Trèves, la chatellenie est sutuée dans une zone de  conflit entre les Armagnacs

& les Bourguignons alliés des anglais

 

Jeanne  est  la 4ème enfant d’Isabelle Rommée et de Jacques Darc, laboureur, donc propriétaire  de terres, et par ce fait autorisé de louer des terres au seigneur du lieu.

C’est donc une famille aisée, pour les critères de l’époque:

 

Son père, qui a été procureur et doyen du village ( l’équivalent de maire), fait partie de l’élite économique et politique de Domrémy. Jeanne n’est donc pas une simple bergère, une profession qui ailleurs, en l’absence de grands cheptels, n’existe pas encore.

 

La maison d’habitation l’atteste :

bâtie en pierre, avec cheminée, sur  1 étage, ce qui n’est pas courant à l’époque, elle comporte 3 chambres,

1 pour les parents,

1 pour  Jeanne & Catherine sa soeur,

1 pour les garçons :Jacquemin, Jean & Pierre.

 

Sans autre éducation que d’être élevée dans la foi chrétienne, ne sachant donc ni lire, ni écrire, manifestement peu portée sur la tenue d’une maison, elle est la fille de la frontière et de la guerre.

 

A partir de 13 ans, l’âge pubère, elle entend pour la première fois ses voix lui disant « la grande pitié du royaume de France »

Terrorisée, elle s’habitue peut à peu, la fréquence augmente jusqu’à

3 fois par jour, se manifestant partout de nuit comme de jour,

elle doit :

« aller en France, pour sacrer le dauphin,

et bouter les anglais hors du royaume »

 

En ce temps de crise, où le peuple attend un miracle, ce n’est que l’une des nombreuses prophétesses, porteuses de messages de Dieu à l’intention du roi, qui en tient compte ou non.

Leur mission accomplie, elle retourne dans l’anonymat.

Mais avec Jeanne, le registre est d’une autre nature.

 

A 17 ans, à l’insu de ses parents, et de son promis, Jeanne se rend à Vaucouleurs,  pour convaincre de sa mission, Robert de Baudricourt de Vaucouleurs, qui l’éconduit;

elle revient à la charge une seconde fois sans succès,

et réussit à amadouerle redoutable capitaine à la  3ème entrevue.

 

Tout en informant le roi, Baudricourt s’assure des moeurs

& et de l’ équilibre mental de Jeanne,la questionne, la fait exorciser pour plus de sécurité, et sous la conduite de Jean de Metz, l’envoie tester ses dons chez le duc Charles de Lorraine, malade, dans l’espoir d'une guérison miraculeuse. Jeanne, refuse d'intervenir tout en  recommandant au vieux duc de quitter ses maîtresses

et de se remettre sagement en ménage avec son épouse..

 

A son retour de Nancy, Jeanne croise à Vaucouleurs un chevaucheur du dauphin, Jean Colet de Vienne, qui convainc Baudricourt de l'amener à Chinon.

 

 

Le « petit roi de Bourges », désespéré de conserver sa couronne face à l'offensive des Anglais, n'attend plus guère qu'un miracle lui aussi,

Il accueille donc avec faveur la proposition de son fidèle prévôt de Vaucouleurs, de lui envoyer une jeune fille qui se dit destinée par Dieu

à sauver le pays et la monarchie...

 

Le 23 février,

 la coupe de cheveux "taillée au bol" comme les chevaliers,

en habit d’homme, pour  se protéger des hommes de rencontre et se faire respecter de ses compagnons d’ escorte, .

 l’épée au côté remise par Robert de Baudricourt,

sur un dernier: « Va, et advienne que pourra ! »,

Jeanne  s’élance avec sa petite escorte en direction de la vallée de la Loire, avec la certitude.

 « que la France perdue par une femme(*)

sera restaurée par une pucelle »

(*)la reine Isabeau de Bavière, signataire du traité de Troyes

 

10 jours de voyage épuisant, en plein hiver, le plus souvent la nuit à travers une région ravagée & contrôlée par les bourguignons.

  500 km sous la seule protection de son frère Pierre,

Jean Colet de Vienne, Jean de Metz et quatre compagnons

 

Le 4 mars, elle arrive sans encombre à Chinon, attendue avec une impatience extrême sous les acclamations des habitants prévenues par  une intense publicité.

Ell est hébergée chez un magistrat

lié à la maison d’Anjou de Yolande d'Aragon

 

Le 6 mars, devant un parterre de courtisans qui voit en Jeanne la prophétie annoncée par Marie Robine:

morte 13 ans plus tôt, cette femme a vu  des armes dans l'une de ses 12 visions prophétiques dans ses visions prohétiques et avait déclaré  « ces armes ne sont pas pour moi, mais pour une pucelle qui viendra délivrer la France de ses ennemis »

 

Conduite par le duc de Vendôme,

Jeanne rencontre le roi, qu’elle reconnaît sur le champ,

et  lui délivre son message: 

« Gentil Dauphin, j'ai nom Jeanne la Pucelle ; et vous mande le Roi des cieux, par moi, que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims (...). Baillez-moi gens pour que je fasse lever le siège d'Orléans

et vous mène sacrer à Reims. 

C'est le plaisir de Dieu

que nos ennemis les Anglais s'en aillent en leur pays ».

Puis à l’ écart, sans témoin se tient une conversation secrète,

qui ne filtrera jamais

 

Mise en observation au château de Coudray, chacun peut constater, en ce temps de carême qu’elle jeûne, prie et fréquente assidument l’église 

Examinée par les matrones accréditées par Yolande d’Aragon, elle est déclarée  « femme et vierge, bonne et humble personne »

 

Dans l’entourage du roi,

-Yolande d'Aragon , maîtresse femme, épouse de Louis II d'Anjou,

et la belle-mère du dauphin,

qu'elle aime comme son propre fils,( sa « bonne mère ».),

convaincue que Jeanne était mandatée par Dieu pour restaurer les droits dynastiques du dauphin,

saisit tout de suite le bénéfice politique à tirer de cette jeune fille intelligente, & pleine d'esprit.

 

 

Mais le roi doutant de sa légitimité, sans doute tenaillé par le remords d'avoir fait assassiner dix ans plus tôt son cousin le duc de Bourgogne, de nature dépressive, sur le point de renoncer à ses droits sur royaume, n’est  pas à la hauteur des enjeux du moment;

intrigué et perplexe, il soumet Jeanne

à une commission de théologiens réunie à Poitiers.

 

A l’issue de 3 semaines d’interrogatoire, la conclusion  est mitigée:

 

- favorable, à l’unanimité, sur la personne de Jeanne

 

- réservée sur les buts à atteindre, « si son entreprise vient des hommes, elle échouera, si elle vient de Dieu, elle réussira » , à savoir

- sauver d’Orléans

- sacrer le roi à Reims

- bouter les anglais du royaume

- libérer le duc d’Orléans

Pour ce faire, elle est autorisée à porter des habits d’homme

jusqu’à la réalisation complète de sa mission

 

 

Cuirassée, armée pour ne pas s’en servir de l’épée de Charles Martel, qui était conservée en ex voto à la chapelle sainte Catherine de Fierbois au sud de Tours, l’étendard au poing spécialement crée pour elle, représentant le Christ et deux anges, avec les mots Jésus Maria , Jeanne prend la route de Blois, escortée, faveur royale, comme un véritable chevalier, d’un héraut  et de pages, et du solide Jean d'Aulon, âgé d'une quarantaine d'années qui  lui restera toujours fidèle,

 

Jean d’Aulon, né en 1390,est

-capitaine des gardes royauxde Charles VI de 1416 à1423 ,

-conseiller du roi Charles VII, de 1425 & 1426,

-prévôt royal de Toulouse en 1427,

-écuyer et maître d’hôtel de Jeanne de 1429 à 1430,

avec qui, il est pris dans l’affaire de Compiègne le 24 mai 1430,

 

-gouverneur de la forteresse de Peyrepertuse, ancien château cathare dans l’Aude, puis maître d’hôtel et chambellan de Charles VII, en1450

 

-diplomate de 1452 à 1454,

-gouverneur du  château de Pierre Scize, à côté de Lyon,

point stratégique à la frontière du royaume de France

et du saint empire germanique en1454,

 

-sénéchal de Beaucaire & Nîmes en1455

.

Le 20 mai 1456, au procès de réhabilitation et en nullité de la condamnation de Jeanne d’Arc, sa déposition comme témoin « intime », la plus longue et la seule écrite en français, est déterminante

Il meurt en 1458

 

 

Quand elle se présente en avril 1429 à Blois devant les chefs de l'armée royale dans son armure de capitaine avec la prétention de libérer Orléans, ils la tournent d'abord en dérision.

Mais son énergie et sa foi ont vite fait de lui rallier ces rudes capitaines:, Étienne de Vignolle, seigneur de La Hire,

Poton de Xaintrailles,

sous le commandement

du duc d'Alençon,

car ils entrevoient dans cette fille le retour de la confiance en soi, après une série d'humiliantes défaites

( Azincourt,Poitiers, Crécy, et récemment la bataille des harengs, pitoyable défaite d’une armée plus importante que les anglais convoyant  les harengs pour leurs troupes.

 

Et ma foi,

un miracle serait le bienvenu

 

 

Ils acceptent même de mettre une sourdine  à leurs jurons et de renvoyer les ribaudes et prostituées qui suivent leurs armées.

 

En avant, direction Orléans

L'enjeu stratégique est capital, et ce n’est plus qu’une question de jours 

La perte de cette ville, bien défendue par près de 2.7 km kilomètres de remparts, de fossés  & de la Loire, entraînerait le franchissement du fleuve par les Anglais et la conquête des derniers territoires encore inféodés au dauphin, et par là, anéantir les dernières chances

du "gentil dauphin"et des Valois

 

 

Les anglais, sous le haut commandement du régent, le duc de Bedford, assisté de Suffolkdu & du redoutable Talbot, remplaçant Salisbury

( tué d'un boulet lors d'une inspection)

ne sont que quelques milliers, des soldats de métiers ,bien entraînés & bien nourris,  mais trop peu nombreux pour encercler la ville,

 ils se « se contentent » donc de la ceinturer avec une douzaine de bastilles plus ou moins solides, celle des Tourelles, protégeant l’unique pont est entre leurs mains depuis le 24 octobre 1428,

 

Par cette disposition, les bourgeois peuvent sortir demander secours

- en vivre et munitions, aux villes alentours,

en hommes, en accueillant d’innombrables aventuriers

en rupture de banc.

 

Le 28 avril 1429, le bâtard d’Orléans, commandant de la ville,

apprend l’arrivée de l’armée de secours, sous la bannière d’une pucelle,

c’est impossible !

«  .., la guerre n’est pas une procession 

une bergère qui ne peut être suivie que d’une armée de moutons »

 

Partie de Blois, Jeanne Darc veut courir sus aux anglais, par la rive droite de la Loire, les capitaines, jouant la prudence, empruntent la rive gauche effectuant un long détour, pour passer le fleuve à gué, dans un secteur moins bien gardé … mais les eaux sont trop hautes et  trop tumultueuses pour jeter un pont de bateaux.

Jeanne avait raison

 

Retour de l’armée à Blois !

Jeanne, furieuse, demande 200 chevalier, et déjouant la surveillance anglaise, réussit à entrer dans la ville et défile avec le Bâtard d'Orléans, qui défend la cité depuis plusieurs mois.

C’est le délire.

 

Les 2 lettres d’ultimatum adressées aux anglais, écrites sous sa dictée, restant sans réponse, elle engage le combat,

Après plusieurs sorties à la tête de ses troupes, Jeanne oblige l'ennemi à s'enfermer dans les bastilles qui ceinturent la ville.

Les assiégeants deviennent, à leur tour, assiégés Pas assez nombreux pour garder le contact entre les différentes unités, ils ne peuvent se soutenir les uns les autres.

 

Le 4 mai, un convoi de ravitaillement réussit à miraculeusement à entrer dans la ville….

....et réapparaît l’armée de secours.

 

La Pucelle est réveillée en sursaut, on se bat autour de la bastille de Saint-Loup, la moins bien gardée par les Anglais et l'on n'a pas daigné l'informer de ce projet, elle se précipite avec son étendard et dans l'enthousiasme de l'assaut, enlève l’ouvrage fortifié.

.

Le 5 mai, jour de l’ascension, Jeanne ne veut pas combattre,

toute à ses dévotions

 

.Le 6 mai, J eanne veut attaquer la bastille des Tourelles,

mais les capitaines veulent attaquer la bastille de saint Augustin,

qui est prise par surprise

 

le 7 mai, au petit matin, après la messe habituelle, les capitaines enfin persuadés de réunir toutes leurs forces attaquent

la dernière bastille des Tourelles, la Pucelle paye de sa personne en montant elle-même à l'assaut des murs. Elle est blessée d'une flèche à l'épaule, ce qui la fait s'évanouir et pleurer

Quand le soir tombe, les assaillants français sont épuisés et le Bâtard d'Orléans s'apprête à donner le signal de la retraite, à cette vue, Jeanne, qui s'est retirée à l'écart pour se reposer et prier, agite sa bannière,et donne le signal d'un ultime assaut.

Tous les anglais sont tués ou se noient dans la Loire,

dont leur capitaine Glasdale,

la bastille est prise.

 

Le 8 mai, Le capitaine John Talbot,

comprenant qu'il ne plus tenir avec des troupes en infériorité numérique, lève le camp et se retire..

 

 Les liaisons sont rétablies entre Orléans et le sud de la Loire.

Dès lors, l’armée ne connaît plus que des succès :

 -prise de Jargeau le 11 juin,

bataille de Meung sur Loire & Beaugency,

bataille rangée  du 18 juin à Patay sur les capitaines Scales & Talbot

(ils sont  faits prisonniers) ,

Falstaff réussi à s’enfuir, (il sera radié de l'ordre de la Jarretière.)

 

Tout semblait désormais possible ; malgré les réticences du conseil royal, souhaitant profiter de l’élan guerrier de poursuivre la guerre en Normandie & trouvant l’expédition sur Reims trop risquée,

Jeanne convainc Charles de se faire sacrer sans tarder.

 

 En route, à travers des régions hostiles

Auxerre accepte de ravitailler la troupe,

Troyes s’incline sous la menace de préparatifs d’assaut,

 

Châlons sur Marne ( en Champagne),

puis Reims ouvrent leurs portes.

Le 17 juillet, en la cathédrale, Charles VII  est sacré,

avec Jeanne à ses côtés, bannière déployée.

Désormais sa légitimité du roi est incontestable, et cela va changer le cours des évènements, Soissons et Laon, se soumettent sans difficultés .Montépilloy tombe.

 

Le 8 septembre 1429, fête de la Nativité de la Vierge !

Jeanne et d'Alençon lancent une attaque Paris

Beaucoup s'indignent que la Pucelle engage le combat ce jour-là. 

Elle-même est blessée d'une flèche à la cuisse

mais l'assaut tourne court. car les troupes royales se heurtent  à la résistance farouche de la capitale.

Satisfaite de la présence dans ses murs du parti anglo bourguignon, la ville n’a nul désir de retomber sous la domination de redoutable faction des Armagnacs entourant le roi,qu’elle avait chassé en 1418

 

Dieu se détournerait-il d'elle

 

 

Peu de temps après, elle brise son épée «  de fierbois »sur le dos d’une ribaude, ce que les courtisans et le roi lui-même interprètent

comme un mauvais présage

 

Le roi se détourne de Jeanne peu à peu, désormais en position de force, il souhaite  privilégier la négociation, poussé par son entourage:

:Yolande d'Aragon, son grand chambellan, Georges de la Tremouille, et le l’archevêque de Reims, Regnault de Chartres.

Ils manigancent même la perte  de Jeanne, en lui opposant une prophétesse Catherine de la Rochelle, que Jeanne rencontre et renvoie en lui conseillant d'aller

« faire son ménage et soigner ses enfants ».

 

 

Charles VII, en concluant une trêve le 28 août, avec le turbulent cousin de Bourgogne, le  « Grand-Duc d'Occident » Philippe le Bon,

(  le roi lui promet la restitution des villes perdues de l'Oise,)

il affaiblit l’Angleterre

 

Les combats de moindre importance permettent de dégager

Saint Pierre le Moutiers, et quelques places fortes en Nivernais,

l’armée se heurte à la résistance de La Charité sur Loire.

 

À nouveau tenté par le repli, Charles VII  ramène son armée

à Gien,sur la Loire, et la licencie le 21 septembre 1429. 

 

 

Tout en tenant Jeanne à l’écart, le roi lui fait miroiter les délices de la vie de cour, et lui   témoigne sa reconnaissance, en l’anoblissant ainsi que sa famille le 24 décembre 1429

L’ascension sociale est à l’avenant, Jeanne d'Arc possède plusieurs chevaux, un équipement couteux, une maison à Orléans

et des biens s’élevant à 12000 écus.

 

Son frère Pierre, qui a combattu à ses côtés, obtient la prévôté de la châtellenie Vaucouleurs qu'il dispense d’impôts ..

 

.Jeanne pressent la fin de mission, car elle n’entend plus ses voix ;

mais persiste  pourtant :

Avec le « beau duc » Jean d'Alençon à la tête de l'armée royale,

elle  part à la reconquête du bassin parisien .

 

 

Pendant ce temps, ragaillardi par un 3ème mariage le 10 janvier 1430, ….. et le renfort anglais, Philippe le Bon rompt la trêve en avril,

et s’élance à la  reconquête de ses places perdues,

sus à Compiègne, le verrou sur l'Oise, qui l'empêche de lier ses possessions à celles des Anglais.

 

Jeanne, emportée par son succès et soutenue par la ferveur populaire, veut en finir au plus vite avec les Anglais. Sa troupe, ne comptant que 400 combattants, entre sans coup férir à Soissons, Château-Thierry, Provins, et  Crépy-en-Valois

,et vole au secours de Compiègne, qui refuse d’entrer dans le giron de la Bourgogne comme promis.

 

Entrée dans la ville, c’est le 23 mai 1430, qu’en effectuant une sortie pour dégager la cité de  l’encerclement, qu’un groupe anglais, prend les soldats de Jeanne à revers, sème la panique dans leurs rangs, bon nombre réussit à se replier en ville, avant que Guillaume de Flavy ne fasse fermer précipitamment les portes .

ç’en est fait de la pucelle, désarçonnée, elle est la prisonnière de Jean de Luxembourg, comte de Ligny, allié du duc de Bourgogne;

enfermée dans le château de Beaulieu en Vermandois, elle tente de s'en échapper, transférée à  Beaurevoir, dans l’Aisne, elle tente une deuxième évasion, en se laissant descendre le long de ses draps torsadés… qui se déchirent.. la chute est douloureuse …

réintégration en cellule  

 

Pendant ce temps, sous le choc, les troupes royales, commandées par Xaintrailles et La Hire, reprennent l'initiative.et obligent Jean de Luxembourg à lever le siège de Compiègne, le 25 octobre 1430

.

Le duc de Bourgogne détournant son attention vers le Brabant , c'en est fini de la menace d'une jonction des domaines anglais et bourguignons

Jeanne la captive a gagné,

 

Les Anglais veulent "la sorcière" et multiplient les pressions,

en entamant le blocus des ports flamands, fiefs fourguignons,

et obtiennent gain de cause,  Ligny leur « cède »

Jeanne contre  dix mille livres tournois,  

à cette nouvelle, elle tente s’échapper, en vain.

 

 La prisonnière est conduite successivement à Arras, au Crotoy,

à Dieppe et arrive à Rouen où elle doit être jugée,

la veille de Noël de 1430.

.

Elle est enfermée dans une tour du château du Bouvreuil, la forteresse de la ville, dédiées aux  prisonniers hommes, sous la responsabilité de son  gouverneur, Richard de Beauchamp, comte de Warwick, et sous la garde rapprochée, de quatre à cinq rustres veillant sur elle jour & nuit, tant devant sa porte qu’à l’intérieur même de la cellule ; 

de plus elle est enchaînée la nuit

 

Considérée comme sorcière, il est peu probable que les gardes, superstitieux, aient abusé de la situation mais ne l'ont certainement pas épargnée de propos salaces.

 

Selon l’usage, tout prisonnier peut espérer sa liberté contre rançon :

Charles VII n'esquisse aucun geste en sa faveur, dissuadé par le retors et corrompu de la Trémouille, son grand chambellan.

 

Henri Beaufort, cardinal de Winchester, qui a repris en main les affaires du Continent veut absolument un procès en sorcellerie & hérésie,

qui doit conduire Jeanne au bûcher, avec un double but :

 

 -couper court à sa popularité, et redonner le moral aux troupes anglaises, toujours défaites depuis Orléans,

 

-ruiner le crédit de Charles VII sacré à Reims, grâce à une sorcière.

 

 

Un tribunal ecclésiastique est constitué de membres choisis en conséquences, avec comme président Pierre Cauchon:

un théologien, brillant universitaire, respecté de ses pairs, évêque de Beauvais, excellent négociateur, un temps au service du duc de Bourgogne, conseiller de la double monarchie française & anglaise,

 il met tout son zèle à en faire un procès en hérésie modèle,

pour complaire aux anglais,

 

Tout en paraissant  impartial puisque le jugement est assuré par un tribunal d’inquisition avec le concours du vicaire de l'inquisiteur en France, il poursuit le but de déconsidérer un roi qui doit son trône

aux puissances infernales:

 

-avec enquête préliminaire  sur la renommée de Jeanne à Domrémy,

(les témoignages des habitants sont si favorables à l'accusée que les rapports sont détruits).

-instruction du dossier, par une commission

pouvant aller jusqu’à 50 membres

(Jeanne est soumise au feu roulant des questions pendant 1 mois)

 

-rédaction de l’acte d’accusation en 70 articles,

 

Le procès s'ouvre le 9 février 1431 avec deux juges et quelques dizaines d'assesseurs. Il est fréquemment suspendu et à plusieurs reprises, le très puissant cardinal de Winchester vient remplacer Cauchon à la tête du tribunal.

Ces ecclésiastiques admettent difficilement que Dieu ait pu s'adresser par-dessus leurs têtes à une fille du peuple.

 Ils lui reprochent le port de vêtements masculins, sa tentative d’évasion à Beaurevoir, qu’ils considèrent comme un suicide

et bien sûr ses voix ne pouvant qu’être celles du diable.

 

Incapable de faire fléchir la jeune fille et pressé d'en finir par le cardinal de Winchester, qui se dispose à quitter Rouen,

 

l'évêque Cauchon précipite alors la procédure. 

en ramènant l’acte d’accusation de 70 à 12 articles

qu'elle récuse en bloc.

 

 Il décide alors de lui faire peur.

Le 24 mai 1431 au soir, Jeanne est traînée au cimetière de l'abbatiale de Saint-Ouen où a été préparé un bûcher. Sur une estrade se tient le cardinal de Winchester. Le bourreau est prêt à l'ouvrage. On la menace de torture et on lui montre les instruments. Puis l'évêque Cauchon lit l'acte d'accusation par lequel il la livre au bras séculier afin qu'elle soit brûlée (l'Église s'interdit de procéder elle-même à une exécution). 

Mais il lui fait savoir aussi que, si elle se rétracte et renonce à ses habits d'homme, elle sera confiée à l'Église et échappera à la mort.

 

Epuisée par un mois de procédures, assurant seule sa défense,

elle signe d’une croix le formulaire d’adjuration,

sa soumission à l'Église

et la reprise de ses habits de femme.

Elle est  condamnée à la prison perpétuelle.

Les anglais sont furieux.

 

Mais sur le conseil de ses voix, Jeanne revient sur ses aveux,

et réendosse son habit d’homme.

(Enfermée, comment a t’elle pu se les procurer, si ce n’est qu’en ne lui laissant pas d’autre choix,après lui avoir subtiliser

ses vêtements féminins)

 

Par un court procès,

elle est jugée pour être retombée dans ses erreurs- (relapse),

 


 

Condamnée au bûcher, c’est vêtue d'une robe soufrée destinée à la faire brûler plus vite et coiffée d'une mitre sur laquelle sont écrits des mots infâmants, que la jeune fille est conduite

sur le lieu de son supplice, .

Winchester souhaitant un ultime aveu, l'évêque Cauchon s'approche des flammes, pour s'entendre dire :

« Évêque, je meurs par vous ! »

Et dans un dernier murmure :

« Que j'aie bien fait, que j'aie mal fait, mon Roi n'y est pour rien !... »

elle meurt dans les flammes le 30 mai 1431,

ses cendres sont dispersées dans la Seine

afin d'éviter qu'elles ne deviennent objet de ferveur.

 

Que de dire de ce procès :

respecté dans les formes, c’est un chef d'oeuvre d'iniquité et d'injustice, entaché de nombreuses irrégularités.

L’information préalable n’est pas jointe, l’acte d’accusation est d’une rare partialité, l’acte d’abjuration, trop long, ne peut être celui signé par Jeanne, l’information posthume du reniement de sa foi n’est pas authentifiée par acte notarié.

Ce procès sur la foi, est donc doublé d’un procès politique

 

 

Les anglais perdant inexorablement du terrain.

En 1436 Paris revient dans le giron royal

En 1440 le duc d’Orléans est libéré

 

En 1449, l

Charle VII, « le roi très victorieux »,qui ne peut détenir son pouvoir des sortilèges d’une hérétique, charge son conseiller Bouillé

de reprendre les pièces du procès.

 

En 1452 le cardinal-légat Guillaume d’Estouteville,  assisté de l’inquisiteur Jean Brehat reprennent le dossier

 

 

En 1455, le pape Calixte III accepte la demande de  révision, conduisant à l’innocence de Jeanne.

 

Très proche dans la forme du procès de 1431, mais différent dans l’intention, les magistrats veulent prouver la piété et la fidélité de Jeanne à l’église catholique, morte pour le roi de France dans une guerre nationale pour la survie du royaume .

 

 

Le 7 juillet 1456, Jacques Jouvenel des Ursins, archevêque de Reims casse la sentence  et proclame solennellement

la nullité du procès de 1431

.

A cette époque, personne ne pense à en faire une sainte

 

La personalité de Jeanne

Experte à filer la laine, elle est certainement associée au travaux ménagers de la maison,

Jeanne marque un désintérêt total pour la cuisine

Vierge, tant qu’il plaira à Dieu de la missionner, elle refuse le jeune homme présenté par ses parents.

Elle a horreur des contacts physiques & peur du viol.

Elle n’a pas de règles, soit qu’elle n’en eut jamais eu,

soit que la vie des camps ait stoppé le cycle.

 

Mangeant & buvant peu, jeûnant au carême, en s’infligeant des privations supplémentaires, elle est anorexique.

 

Les cheveux bruns, coupés en bol comme les hommes de guerre, Jeanne mesure 1,60m (d’après la coupe de ses vêtements), le cou assez court, le tétin bien fait, mais le bassin très étroit, trop étroit sans doute pour enfanter,( sa sœur meurt en couches de son premier enfant)

La voix douce, elle parle la langue d’oïl, émaillée de tournures de phrases propres à sa région natale.

 

Elle sait monter à cheval,

( les montures de travail de la propriété, n’ont pas beaucoup de différences avec les robustes destriers des gens d’armes).

 

Intelligente & dotée d’une prodigieuse mémoire, elle apprend vite,

c’est d’autant plus remarquable que son action est brève, 1429-1430 !

«  je ne tiendrai qu’un an, guère plus », disait t’elle

 

 

Le mystère des voix de Jeanne

Elle les entend pour la première fois, à l'âge de treize ans, dans la cour de sa maison, derrière l'église, une « voix » qui lui demande de « bouter l'Anglais hors de toute France »

et de restaurer Charles comme seul roi légitime.

Sur la nature de la « voix », elle croit reconnaître saint Michel,

sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Marguerite,

& des saints auxiliaires honorés dans son village ou les environs.

En 6 ans, par des conversations quotidienne(*), les voix feront de cette petite illettrée, une jeune fille remarquée par la qualité de sa conversation, son humour, son éloquence, le don de la répartie dans l’énoncé d’une vérité théologique que les doctes théologiens ne savent pas dire en si peu de mot

 

 

Elles se font entendre partout, jusqu’à 3 fois par jour pendant le procès.Avec le temps Jeanne sait comment les faire venir:

en jeûnant & en priant généralement au crépuscule, pour la  consoler ou pour la conseiller dans les réponses à donner aux questions périlleuses. Parfois, les voix se dérobent ou disparaissent trop rapidement, la laissant en pleurs, seule & abandonnée.

 

 

 

Le mystère de Jeanne, la guerrière

Le coup d’œil sûr, meneuse d’hommes hors paire, elle sait parler aux capitaines comme à la troupe, et les entraîner;

énergique et courageuse, elle n’a peur de rien,

Premier objectif, sauver Orléans, ville d’importance stratégique, l’un des verrous du petit royaume de Charles VII,. Constamment entretenue, la ville est protégée d’une muraille de 2.7 km, de 30 tours et 5 portes fortifiées, et pourvue d’une nombreuse artillerie.

La victoire est collective : défenseurs & armée de secours.

 

 Sa stratégie est simple, d’une guerre de siège et de position, elle prône une guerre de mouvement, attaquer, et attaquer encore ;

En se plaçant contre l’avis des capitaines, au centre du dispositif ennemi, elle fonce avec impétuosité sur l’adversaire avant qu’il ne se réunisse, avec le maximum de force contre le point le plus faible de l’adversaire, puis de reporter rapidement l’effort, avec la même violence, sur la position suivante, et ainsi de suite,

Attaquer, attaquer,  une stratégie qu’appliquera 365 ans plus tard,

un certain général Bonaparte     .

Persuasive, elle convainc les grands capitaines qui ne s’aiment pas,

à s’unir dans le combat, et c’est la victoire de Patay du 18, juin 1429,

 la revanche d’Azincourt.

 

Le mystère de Jeanne D’arc, femme politique

Fallait-il marcher sur Rouen, le point fort de la domination anglaise ou sur Paris qui renforçait sa défense,

Non, oindre le roi à Reims, c’est la reconnaissance assurée de sa légitimité , bien vu, peu à peu les alliés des anglais se détacherons des Plantagenets

En 1453 les anglais sont boutés définitivement hors de France,

mais conservent Calais

 

 

 

Le mystère de Jeanne D’arc devant ses juges

Il seront jusqu’à une centaine de juges & experts pour instruire le dossier à un moment ou un autre, essentiellement normands

& parisiens, pour seulement 7 anglais 

(Les assesseurs un peu trop favorables à Jeanne,sont intimidés

ou écartés)

 

Tous savaient que le procès était également politique

( ils étaient logés & indemnisés par le trésor anglais)

 

Jugée saine de corps et d’esprit par les médecins, (se fait-on tuer pour avoir inventé des voix)  Jeanne fait face avec aisance aux  respectables docteurs de la faculté, qui ont tant travaillé pour en arriver là, estimant que Dieu aurait dû s’adresser à eux plutôt cette paysanne illettrée & irrespectueuse, ce ne peut-être donc qu’une intervention du diable,

un argument auquel ils vont s’accrocher pour préserver leur supériorité sociale et intellectuelle.

Non mais!

 

Les actes du procès témoignent de l'extraordinaire force de caractère de l'inculpée qui tient tête à la fine fleur de l’université de Paris, sans autre conseil que ses voix. Sous le harcèlement des questions de ses juges (ils  peuvent être jusqu’à une cinquantaine par séance),

la petite illettrée ne se laisse pas intimider,

« tout beau, messieurs, l’un après l’autre s’il vous plaît,

sinon, je ne pourrai  répondre »

 

L'un d'eux, origine du Limousin,

demande à Jeanne avec son accent rocailleux :
« - Dans quelle langue s'expriment vos voix ? »
« - Meilleure que la vôtre ! »

répond-elle avec humour dans son bel accent français de Lorraine.

 

Interrogée par Jean Beaupère sur son état de grâce, elle répond :

« Si je n'y suis, Dieu m'y mette, si j'y suis, Dieu m'y tienne ! »

 

A propos de l’assassinat  de Jean sans Peur,

 « Croyez-vous que votre roi a bien fait de tuer ou faire tuer monseigneur de Bourgogne ?

« Ce fut grand dommage pour le royaume de France. Mais quelque chose qu’il y eût entre eux,

Dieu m’a envoyée au secours du roi de France. »

 

Le prédicateur Guillaume Evrard :

« Ton roi est hérétique et schismatique !

J'ose bien vous dire et vous jurer sur ma vie que c'est le plus noble chrétien de tous les chrétiens, celui qui aime le mieux la foi et l'Église. Il n'est pas tel que vous le dites »

,

Condamnée par un tribunal ecclésiastique,le procès devait être suivi d’un procès séculier, présidé par le bailli de Rouen,

seul habilité à prononcer la sentence de mort.

Ce n’aurait été que donner un délai supplémentaire, le bailli n’aurait eu garde de s’écarter du verdict de l’inquisition.

 

 

 

Jeanne au bûcher

Construit plus haut que d’habitude, pour que Jeanne soit bien en vue,

le bourreau Geoffroy Thérage, certainement impressionné par la garde anglaise, ne l’étrangle pas comme il est d’usage afin d’éviter d’atroces souffrances aux condamnés.

Vêtue d’une robe soufrée, elle crie plusieurs fois le nom de Jésus,

elle meurt, tuée par la fumée & les flammes.

Le bourreau écarte les fagots, pour que chacun constate l’identité & la mort de la suppliciée, ranime le foyer qui brûle plusieurs heures;

mais le cœur et les entrailles de Jeanne sont toujours intacts,

il a alors recours à l’huile et la poix  pour qu’il ne reste aucune trace. Les cendres sont dispersées dans la Seine.

 

Sources

Wikipédia, Hérodote,

Colette Beau, « Jeanne d’Arc, vérités et légendes »,

Pierre Miquel, « le siège d’Orléans »,

Jean-Jacques Trémolet de Villers,

« les vrais mystères de Jeanne d’Arc »

 

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