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Issu d’un milieu francophile très modeste, son père travaille au chemin de fer, (rien à voir avec le régime d’aujourd’hui),François est

né le 24 décembre 1923, dans le village de Kintzheim,

en contrebas du château du Haut Koenigsbourg, canton de Sélestat

2ème enfant de la fratrie, Il est élevé avec amour, dans le respect et le dévouement ; Entré à l'école maternelle à 3 ans, sous la férule d’une« bonne sœur » enseignante, il apprend le « b-a –ba , & fait connaissance de la discipline & des punitions corporelles, méthode qui le suivra toute sa scolarité. Rigueur particulièrement excessive au CP, puis au CM sous la baguette d’un ancien de l’armée allemande, tenant plus de la brute sadique que de l’enseignant, maîtrisant mieux la langue de Goethe que le français, laissant souvent les enfants sans surveillance;  les résultats scolaires furent désastreux

Heureusement atteint par la limite d’âge, le vieil enseignant est remplacé par un homme de dialogue, dynamique, francophile; l’enseignement fut enfin un plaisir, et les résultats à l’avenant.

 

François est reçu au CEP avec la mention « assez bien », ce qui le met dans de bonnes conditions pour poursuivre les études. Mais  sa décisions est déjà prise, trop marqué par les années de rigueur, il veut travailler de ses mains. L’occasion se présente avec l’embauche chez un artisan électricien-plombier, où il fait ses gammes «  à l’ancienne » sous la houlette, d’un ouvrier débrouillard & très compétent.

 

En 1939, son patron et l’ouvrier sont mobilisés, François doit faire « tourner la boutique » ….au bout de 18 mois d’apprentissage….

A  16 ans, iI s’acquitte, de cette tâche en assurant seul l’équipement d’une maison, fier à juste titre de voir son travail validé

par les services « EDF »

 

En, 1940, les « feldgrau » s’installent au village, attirant les opportunistes zélés, les délateurs obscurs intéressés,

et autres parasites.

Comme partout, les rues et places prennent des noms à consonance germanique, et l’effigie d’Hitler doit figurer en bonne place

.

En 1941, les jeunes, rassemblés dans le bar restaurant de la  maison forestière, échauffés par un enthousiasme collectif….et une grande consommation de vin blanc, s’en prennent, après quelques chants provocateurs, à l’effigie du « führer », ce qui ne manque pas d’être rapporté à la « kommandatur » de Sélestat.

Une semaine plus tard ; la trentaine « d’insurgés » doit de présenter à la gestapo : les deux meneurs furent copieusement insultés, rossés et transférés au camp de redressement de Schirmeck-La-Broque,

suivis bientôt de 14 de leurs camarades.

François n’est pas inquiété…pour l’instant.

 

Comme tous les artisans, François est appelé au service obligatoire, pour la construction d’un village de baraques destinées provisoirement  aux sinistrés de Marckolsheim. Travaillant 7 jours sur 7, les ouvriers ne pouvaient prétendre qu’à 1 ou 2 jours de repos,

toutes les 3 semaines.

 

Puis François est envoyé à la reconstruction de Strasbourg laissée à l’abandon : sans eau, ni d’électricité & gaz, ni de matières premières.

Il s’agissait d’inciter le retour des exilés en Haute Vienne & Dordogne, notamment.

 

Dans l’ombre, la gestapo, ne l’a pas oublié, et François est convoqué à son siège de Strasbourg où on lui ressert, sous un long  déluge d’injures, les griefs de la maison forestière ; gardant son sang froid, il maintient courageusement sa déposition de Sélestat,..et obtient son élargissement après avoir supporté un interminable sermon sur la grande & invincible l’Allemagne.

 

Mais les ennuis continuent, convoqué une nouvelle fois en compagnie de son camarade Martin à  la mairie de Kintzheim, les jeunes gens sont brutalisés par le maire & quelques schupos, puis embarqués dans un véhicule cellulaire, direction Sélestat, mais cette fois pour un interrogatoire relativement « courtois », tournant toujours autour des mêmes thèmes : « pourquoi ne sont-ils pas déportés au camp de Schirmeck comme leurs camarades, pourquoi cet antinazisme, pourquoi ne pas rejoindre la grande Allemagne », etc.

 

Après un interrogatoire serré, et une vérification auprès des services strasbourgeois, les deux amis sont relâchés. Refusant d’être reconduit en voiture,( les camps de Schirmeck & du Struthof ne sont pas loin) , ils reviennent à Kintzheim à pieds.

Ils réintégrent les chantiers de la capitale alsacienne jusqu’à la fin de l’hiver, pour être finalement démobilisés.

 

L’appel à l’enrôlement dans l’armée allemande, ne donnant que de piètre résultat, les classes 1922 & 1923, garçons & filles, furent enrôlées au STO en janvier 1942,. Souhaitant échapper à cette incorporation de force, François projette de s’enfuir vers la Suisse, trajet extrêmement dangereux, où tant de jeunes interceptés furent fusillés sur le champ, suivi de répression impitoyable dans les familles,

il en est dissuadé par son père.

 

Les allemands recherchant des ouvriers qualifiés pour la Tchécoslovaquie, François, est réquisitionné, et prend le train à Strasbourg, pour atteindre, après un long voyage dans le froid, l’immense usine de production de pétrole à partir du charbon,

(procédé  "Fischer-Tropsch

non loin du village Malteuern

 

Accueilli, dans cet immense camp de 20000 personnes, il constate la coexistence de 2 populations:

celle des hommes du camps de concentration, en haillons, sous alimentés, affectés aux travaux les plus pénibles,

et celles des techniciens, soumis certes à une discipline implacable, mais mieux traitée. Au rique de leur vie, il réussissent parfois, à faire passer quelque maigre pitance aux malheureux du camp.

 

Après avoir satisfait à  tous les vérifications des papiers, sous le braillement perpétuels de leur nouvel encadrement, François est affecté à la salle des contrôles, bardée de multiples appareils surveillant les 5 hauts fourneaux chauffant le charbon jusqu’ à 800°pour le liquéfier. Gare aux fautes d’inattention, la masse bitumeuse effervescente pouvait déborder des cuves au lieu d’être dirigée vers les containers spéciaux, tout incident pouvait être considéré alors comme un acte de sabotage. Un travail assurément délicat, mais François,

devenu responsable d’équipe ; passe le printemps sans encombre jusqu’en ce début de juin 1942.

 

Ayant imprudemment confié ses papiers, pour faciliter les allées et venues d’un collègue viennois,( à partir desquels il fabriqua des faux à son insu ), il constate que 2 de ses collègues, dont ce viennois, ne se présentent pas au travail. Catastrophe et inquiétude des retombées à coup sûr sur ses épaules, mais les nuages noirs s’éloignent,

Pas pour longtemps,

 

Les fugitifs sont rattrapés, et François est conduit au siège local de la sinistre gestapo. Enfermés des heures durant dans « la salle de bain » avec des compagnons d’infortune, appelés tour à tour,

pour ne pas  revenir….

 

Au bout de 15h00, torturé par la faim & la soif, , il est « invité » à rencontrer le responsable local, qui lui présente, après quelques invectives, la carte de vêtements, puis celle de la section alsacienne,

et d’autre documents qui ne pouvaient le mettre en cause.

Alors François avoue le prêt, mais prouve que les papiers présentés sont des faux…. il faut pourtant un coupable, & il est transféré au centre pénitentiaire de Brüx, incarcéré avec 2 tchèques résistants, qui savent le réconforter dans son malheur, et 2 allemands hostiles au régime  

 5 détenus pour 2 paillasses, dans une cellule de 3 mètres sur 5,

aux conditions sanitaires déplorables, gare à la matraque, si l’on bravait l’interdiction de s’allonger dans la journée

Douche tous les 2 jours & piqûres préventives, nourriture insuffisante.

 

Au bout de 3 semaines, nouvel interrogatoire pénible, à la gestapo, sous le feu roulant de questions contradictoires.

François tient bon. Retour au pénitencier.

Le 14 juillet, à sa grande surprise, il est libéré, et réintègre en chancelant  son lieu de travail, non s’en être abreuvé de l’éternel sermon nazi.

 

La confiance revient,

 

la gestapo aussi,

en le rappelant aux dures réalités avec une nouvelle convocation. François réussit à convaincre l’ingénieur de son atelier à l’accompagner pour témoigner de sa loyauté, l’entretien des 2 responsables est houleux, mais tourne en faveur de François ; après un dernier sermon,  les griefs sont effacés. Mais la police de l’usine ne le lâche pas, jusqu’en ce mois de mai 1943,  où il est appelé sous les « drapeaux allemands »,  la guerre est mangeuse d’hommes et  l’armée allemande recule sous la poussée russe

 

Le 27 juin il est transféré à Cassel, dans la Hesse au centre de

l’ Allemagne pour servir dans un camp de travail, tous les alsaciens profitèrent du voyage pour effectuer un détour en Alsace, et arrivèrent en retard, à la grande fureur des « frisés »,

mais ils ont l’habitude des longues invectives.

 

C’est dans ce camp qu’il fait connaissance de Lucien, qui restera l’un de ses meilleurs amis, et retrouve nombre de copains de son enfance.

En uniformes brun-jaune, les exercices militaires alternent avec

l'entretien des chemins sous la couverture des arbres conduisant à une usine souterraine d’armes chimiques, où travaillent femmes & hommes inaptes au service militaire.

 

A l’issue de 3 semaines de « stage », par prudence, mais sans intention de le tenir, les travailleurs prêtent serment du bout des lèvres, au grand Reich honni; retour au camp, les travaux, le bombardement des alliés  détruisant les usines aéronautiques & les bâtiments civils,

sans toucher l’usine souterraine.

 

Les remises en état du secteur autant que possible

 

Le 25 septembre 1943, le contingent est démobilisé ;

après  le discours de propagande habituel,

le retour en Alsace,les retrouvailles chaleureuses.

 

Le 8 novembre, il est convoqué à la caserne de Sélestat, pour rejoindre avec son contingent leur régiment d’affectation stationné

à Berlin-Spangau,

Après un xième sermon allemand, les « malgré nous » sont convoyés dans un train de marchandise. Affecté comme radio, François suit un  apprentissage accéléré des différentes techniques, validé par des  exercices avec armes et poste sur le dos.

 

Les premiers bombardements de Berlin

 

Le 12 mars1943, recrues forcées & leur encadrement, embarquent dans des wagons de marchandises, renforcés de canons anti-aériens et de canons de campagne, et escortés de la Luftwaffe.

 

Après 2 jours de voyage, à travers un paysage hostile, sur des bottes de paille en guise de banc et de matelas, un premier arrêt à Tilsit, pour un bol d’air, puis l’interminable cheminement reprend, avec une sécurité renforcé, dont 2 wagons en avant de la locomotive pour encaisser les mines éventuelles, cap sur le Nord

La vue peu rassurante de convois entiers renversés dans les ravins, les sorties  pour tenter de repérer les maquisards,

donnent un avant-goût de cette sale guerre,

les arrêts ponctués de troc interdit avec le peu de population qui restait.

 

La Lithuanie, puis le sud-est de la  Lettonie, terminus à Daugavpils : « alles raus » les enrôlés poursuivent leur route à pieds, avec le barda complet sur le dos, pour passer la nuit dans la citadelle.

Oubliée la  qualification des uns & des autres, tous les soldats sont incorporés d’office dans l’infanterie, la guerre est un ogre vorace.

 

Logés dans de vastes bâtiments au confort plus que spartiate, les recrues creusent des retranchements, monte la garde, séparés de la zone de combat par la « Douna »

le fleuve qui se jette dans la mer Baltique.

 

Premier Noël en terre slave, concélébré par un officiant catholique & un officiant protestant, le chant de « stille nacht »

et la surprise: d’une distribution de colis .

 

Le front reste globalement calme, la température chute entre -20 & - 25°

 

En janvier 1944, l’ordre est donné d’embarquer, toujours dans des wagons de marchandises, direction plein sud, destination, Mlawa en Pologne ,sur un immense champ d’exercice, où les nouveaux venus s’entraînent pendant 2 semaines dans une  obéissance absolue,

à la limite des capacités humaines

 

Le répit vient dans l’octroi d’une permission de 3 jours au pays, via Berlin & Francfort en ruines, que François décide de prolonger d’une journée, il n’est pas le seul.

A son retour, l’accueil à la frontière polonaise fut conforme à ses  craintes. Tout comme ses camarades "de fausse perm'", copieusement arrosés de menaces de toutes sortes,

il reste stoïque sous les aboiements.

 

Les retardataires sont reconduits au train, direction Mlawa où il sont attendus par des gradés compréhensifs qui seront leurs camarades de combat en première ligne;

la sentence s'en trouve considérablement allégée.

 

Formation du convoi militaire, cap au nord sur le front, à nouveau la Lituanie, la Lettonie… l’Estonie où l’équipée prend fin aux abords du lac Païpus. Considérée comme troupe de renfort, les soldats découvrent un nouvel habitat: murs de troncs, toits de chaume,

poêles en terre réfractaire, saunas !!!

 

Constituée en patrouille d’observation, l’unité remonte encore plus vers le nord, soumis aux attaques des avions du « ‘Normandie Niémen »

provoquant des ravages en hommes & en matériel.

 

Sur un ordre de repli, toutes les unités sont dirigées en un immense convoi sur le front sud en grande difficulté, roulant le plus souvent de nuit  à vitesse réduite pour éviter les mines. De plus en plus sujet aux attaques des partisans, la troupe réduit les poches de résistance,

et exerce des représailles.

 

Fin du périple au bout de 8 jours de trajet: la route de la Roumanie est coupée par les russes, obligeant l’armée allemande

à stationner en Ukraine.

Les unités se reforment pour monter à l’attaque, en faisant évacuer au préalable les villages derrière leurs lignes, tâche délicate à la merci de résistants cachés dans la foule.

Le déploiement dans la forêt dense, avec la crainte des francs tireurs & des tireurs isolés, se heurte à une ligne de l’infanterie russe soigneusement positionnée et défendue par des chars enterrés.

La position allemande est intenable,

ordre est donné de contourner le secteur 

 

Nouvelle traversée risquée des forêts, la peur au ventre, les gardes terrifiantes aux avant postes composés de 2 soldats(*)  à la merci de coups de mains de l’adversaire,

laissant à chaque fois une traînée  sanglante.

(*) jamais 2 alsaciens ensemble, comme il n’y aura jamais d’unité constituée par pays, trop peu d'allant aux yeux du commandement...

Pourtant bien équipé en armes sophistiquées, tous les efforts pour desserrer la tenaille autour de Kowell sont vains, l’armée de renfort piétine. Pour faire face au contre offensive russe, ordre est donné d’effectuer des patrouilles de nuit, à la boussole, pour ramener des prisonniers afin d' obtenir des renseignements, ce qui suppose traverser le funeste champ de mines allemandes.

Une explosion, un grand cri, le compagnon de François, s’écroule le visage en sang, la jambe arrachée, il se porte à son secours,

seconde explosion, les ténèbres pour François.

Le retour à la vie, le visage balafré, un œil atteint…une jambe arrachée.

 

  En reprenant connaissance, passant par toutes les émotions, François se ressaisit, appelle en vain les secours, et malgré les balles russes sifflant au-dessus de sa tête, entreprend de revenir vers la ligne en rampant, tâtant avec précaution le terrain pour déceler les mines, entraînant par sa courageuse détermination

son camarade dans son sillage.

 

La joie de retrouver son unité, les premiers soins d’un jeune lieutenant en attendant d’être pris en charge par les services sanitaires.

Rapatriement sur l’antenne médicale dans une carriole brinquebalante tirée par des poneys, fiévreux,

Les blessés souffrent le martyr à chaque cahot

,

La vie entre « 2 eaux »  pendant 4 jours.

   

Le rapatriement sur un hôpital de Pologne par un petit avion de reconnaissance, seul moyen de passer à travers les lignes ennemies,

avec  3 blessés suspendus sous les ailes et le fuselage.

 

François est d’abord dirigé sur le service des grands blessés crâniens. Les très douloureuses interventions, à hurler, sur son orbite massacré, vigoureusement tenu par les infirmiers.

L’amputation de la jambe

 

A l’issue d’une semaine de soins intensifs,il est transféré

sur "la ville thermale aux 100 hôpitaux":

Marienbad en Tchécoslovaquie, d’abord en véhicule sanitaire,

puis en train, choyé par le personnel médical.

 

Le séjour à l’hôtel Bristol . Les soins d’une fée, sous les traits d’une « bonne sœur » qui ne laisse à personne d’autre les soins de ses blessures. Les deux bras plâtrés, deux infirmières se relaient pour son alimentation & sa toilette.

La visite de son père, ayant parcouru 900 km remplis de dangers pour le voir : larmes de douleur, larmes de joie.

Le colis de victuailles partagé avec la chambrée.

Pour François la guerre est finie.

Son calvaire, non !

.

Sa blessure au visage enfle, la fièvre reprend, opération en urgence, suivi du sourire de l’infirmière qui lui apporte sur un plateau, un clou de sa botte extrait de sa joue,( propulsé par l’explosion de la mine qui lui avait fait sauté 4 dents au passage)

La guérison reprend son cours normal,

François peut bientôt clopiner dans sa chambre avec des béquilles, puis enfin prendre l’air goulûment, reprenant espoir parmi tous ces mutilés « bien plus gravement atteint que lui »

 

Assisté de son copain retrouvé & des bénévoles de la croix rouge, il retrouve une relative insouciance de la  jeunesse dans les promenades, & les spectacles offerts aux grands invalides.

 

En juillet, jugé suffisamment rétabli, il subit la seconde opération prévue sur la jambe, avec de nouvelles souffrances à la clé, mais au bout de 8 jours il peut réintégrer l’hôtel Bristol, savourer de copieux repas, partager les colis avec la chambrée et la sœur infirmière dévouée comme une mère.

 

La cicatrisation suffisamment avancée l’autorise à profiter du soleil d’août et le ragaillardit, d’autant, que tombe une bonne nouvelle:

son rapatriement sur l’hôpital de Mulhouse-Dornach est programmé

L’Alsace, enfin !

 

Le 2 septembre 1944, accompagné d’un sous officier, François, à la fois heureux de rentrer dans son cher pays, et  triste de quitter cette brave sœur infirmière, prend le train du retour, trajet dangereux, constamment sous les bombes alliées, changement fréquent de rames dans des gares en ruines, plongées dans les ténèbres ,se rapprochant tant bien que mal de Strasbourg, puis de Sélestat.

 

Sélestat à 2 pas de Kintzheim !

 

La tentation de faire un crochet,

Mais un ordre est un ordre, le pauvre sous officier accompagnateur, tiraillé entre la  compassion et la terreur de la gestapo, de la gendarmerie militaire, et de la cour martiale, finit pourtant par céder aux prières du grand invalide.

Le 3 septembre à 2 heures du matin, agitation inhabituelle dans la maison familiale, père, mère, frères & sœur

sont réunies par des larmes de joie.

.

Un profond sommeil, la visite pathétique des habitants du village avides de nouvelles, mais après un copieux repas, il faut repartir.

Train de 3ème classe au départ de Sélestat, un alerte avec le survol d’avions alliés s’assurant par un 2ème survol  du caractère civil du convoi, le tramway à Mulhouse, l’accueil germanique des plus froids,

et la cruelle désillusion en apprenant le transfert prochain

des blessés ....sur l’Allemagne :

( l’hôpital de Mulhouse, désormais proche du front, passe en établissement de première ligne)

 

Aucune des interventions véhémentes de son père ne parviennent à fléchir le médecin chef.

 

Le lendemain tous les blessés embarquent à Mulhouse, dans un véritable hôpital roulant. Franchissement du Rhin, traversée de la forêt noire, un bref séjour à Selb en Bavière, non loin de la frontière tchécoslovaque, que le convoi franchit pour s’arrêter dans la station thermale de Franzensbad,

Terminus de l’équipée.

 

L’attente d’une prothèse, non prioritaire sur l’effort de guerre,

mais qui arrive pourtant.

 

La demande agrée de « passer 3 semaines dans une ferme tchécoslovaque : accueil chaleureux, table copieuse.

Le retour à Franzensbad.

 

Nouvelle de demande de congés à Vienne en Autriche… accordée !

Hébergement dans une maison bourgeoise, repas au restaurant

( moins copieux qu’en Bohême), visites de la ville,

du célèbre parc Prater, et le long du Danube

 

De retour à Franzensbad, sa décision est prise, fuir vers l’ouest à tout prix l’avance de l’armée rouge, et pour ce projet, jugé fou par ses compagnons, obtenir son bulletin de démobilisation à Stuttgart.

Ne manquant ni de persévérance, ni  d’atouts, il finit par convaincre le médecin chef de signer l'autorisation de se rendre au centre de démobilisation .

 

Le sésame obtenu, François quitte avec quelque nostalgie, camarades de douleurs et personnel médical.

 

Le chemin de croix sera long : gares détruites, voies arrachées par les bombardements.

Arrivée à Stuttgart: la grande déception,

le bureau est transféré à 100 km en arrière à Wain,

via Ulm, constamment bombardée.

 

Le dimanche 21 avril 1945,  il trouve enfin refuge dans l’ église de Wain, transformée,en lieu d’accueil, par la grâce de quelques bottes de paille .

Réveil brutal avec l’arrivée tonitruante d’une sentinelle intimant tous les alsaciens & mosellans à se présenter au médecin chef

au siège de commandement.

 

Par un bref entretien, François est reconnu invalide au 3ème degré.

A 22 ans, l’avenir reste toujours incertain.

 

Utilisant les quelques marks obtenu à sa démobilisation, il acquiert des frusques hors d’âge, et réussit à trouver un petit travail chez un boulanger  pour économiser sa maigre dotation de vivres:

fendre de bois, contre un quignon de pain noir;

pour peu de temps,

car le ravitaillement vient à manquer.

 

En "traîne besace" les démobilisés font du porte à porte pour rechercher un abri chez une population appauvrie. Fatigué de privations, François  trouve un accueil dans une famille simple,

lui offrant de bon cœur,  le gite et le partage de ses maigres repas.

 

Au bout de 3 jours, tremblement des murs, grondements de moteur,

cliquetis de chenilles : 

les français  !

 

.Se présente bientôt le commandant Eberlin chargé de rapatrier tous les ressortissants français du secteur.

La liberté au bout du tunnel !

 

Le 5 mai, rassemblement des français sur la place du village, suivi du rapatriement par camions sur la France, un voyage qui ne fut pas des plus tranquilles, obligé de contourner maint fois  les nids de résistance d’irréductibles soldats nazis n’admettant pas la défaite,

 

Arrivée au petit village frontalier de Kork,( à 5km de Kehl) centre d’accueil de toutes les misères de la guerre, où les autorités militaires et le bénévoles de la croix rouge, sur la brèche 24h/24,  réussissent, après  les contrôles de santé et d’identité, épouillage, douche, service des repas, à donner satisfaction à toutes les demandes de réintégrations dans les foyers.

 

Le passage du Rhin, le délire, les congratulations

et les embrassades générales, le chant de la Marseillaise

.

 Strasbourg, le centre de démobilisation, les formalités rondement  menée grâce au commandant Eberlin,

qui connaît bien les dédales des bureaux.

 

Le désir de revoir la vieille ville( la petite France), les places.

Puis, direction Colmar, pour une dizaine d’alsaciens, toujours guidés par le commandant et escortés de la police militaire.

 

Le 7 mai, arrêt à Sélestat, où il a du mal à se repérer au lendemain de violents combats. Le secours providentiel d’un jeune homme d’une quinzaine d’années le remet sur le bon chemin de la gare.

 

Abordé par un employé du chemin de fer, il se fait connaître;

ému aux larmes, l’homme en prenant  ses mains lui  déclare 

« ton père t’attends de l’autre côté de la barrière »

 

Joie et pleurs des retrouvailles, longues étreintes

Le chemin du retour parcouru volontairement à pieds, pour savourer à chaque pas le bonheur de retrouver  Kintzheim.

 

Enfin !

 

 

Epilogue

 

Par ordonnance du 10 mars 1945, dans un geste de reconciliation nationale, « les malgré nous » bénéficient des mêmes droits que les anciens combattants. Au quotidien, ils seront « oubliés » de longues années dans les invitations à participer aux cérémonies patriotiques.

 

De ces 5 années d’une jeunesse gâchée, François n’en parlera jamais, conservant dans son cœur la haine de ces nazis fanatiques, mais il pardonnera à certains de ses supérieurs, compagnons d’infortune,

qui furent peu compréhensifs à son égard.

Pour ses 3 enfants, il rédigera, de sa belle plume, ses mémoires  en 3 exemplaires. Un récit poignant, dont le condensé ci-dessus,

n’est qu’un pâle reflet.

 

Son cousin de Soultz, comme lui incorporé de force dans l’enfer du front russe, n’en reviendra jamais, tué dans les combats ? mort dans un sinistre camp russe, ?  Nul ne le sait !.

Ses parents l’attendront en vain jusqu’à leur dernier souffle.

 

Le bilan :

103000 Alsaciens et 31000 Mosellans auront  fourni 1% du contingent total des forces armées allemandes :

30 000  blessés et 10 000 invalides ;

30 000 à 40 000 morts ;

20 000 portés disparus dont 12 000 dans les camps soviétiques qui n’avaient rien à envier aux camps nazis.

(Information glissée sous le boisseau par le parti français, pour ne pas entacher la doctrine d’un communisme, «défendue» par Staline, le petit père du peuple,ce grand salopard devant l’éternel.)

 

Syndicat d'Initiative Intercommunal des Portes du Pays d'Othe - 2 rue Laurent Lesseré - 10190 ESTISSAC - Tél : 03 25 40 42 42

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