Jean Gabin Alexis Moncorgé naît le 17 mai 1904
dans le 9ème arrondissement de Paris, dernier fils d’une fratrie
de 7 enfants, dont 3 mourront en bas âge
Ses parents :
Son père, Ferdinand Moncorgé tient un café & chante dans les opérettes sous le nom de scène de Ferdinand Gabin,
Sa mère, Madeleine Petit, ex-plumassière au Sentiers ,
s’est reconvertie en chanteuse fantaisiste au « caf’conc »
sous le pseudonyme d'Hélène Petit.
Jean aura de qui tenir.
Loin de la vie parisienne & du milieu du spectacle, il est élevé par sa sœur aînée Madeleine, dans le petit bourg de Mériel en Seine & Oise ( le val d’Oise aujourd’hui), avec vue imprenable sur la gare, rêvant de devenir conducteur de locomotives à vapeurs, comme son grand-père maternel. Il passe ainsi ses dix premières années à la campagne, pour laquelle il gardera toute sa vie un profond attachement. (s’ancre en lui, une relation au réel, basée sur un grand respect pour les gens et les choses de la terre, qu'il imprimera à tous ses rôles) |
A quatorze ans, orphelin de sa mère, mauvais élève, ( il préfère vagabonder dans la nature), plutôt que fréquenter l'école, il obtient tardivement le certificat d’étude, mais délaisse le lycée Janson de Sailly où il est inscrit, pour entrer dans la vie active par des petits boulots: garçon de bureau, cimentier, manœuvre dans une fonderie, magasinier dans le secteur automobile, vendeur de journaux…
Pratiquant la boxe en amateur, un coup appuyé lors d'un combat lui écrase le nez
De son adolescence à Montmartre, il garde ce langage imagé qui l’accompagnera toute sa vie
|
En 1922,
(il a 18 ans, donc mineur), son père le force à entrer dans le monde du spectacle, aux « folies bergères », tenues par Fréjol, un de ses amis :
Jean adopte le nom de scène de Jean Gabin, et fait ses classes sous la bienveillante attention de Bach, comique troupier, mais aussi acteur
& auteur d’ouvrages pour le théâtre.
De 1924 à 1925,
Jean-Alexis effectue son service militaire comme fusilier marin à Lorient, terminant ses obligations militaires
au ministère de la marine à Paris.
Le 26 février 1925, pendant une de ses premières permissions,
il épouse à la mairie du 18e une jeune admiratrice,
et future actrice : Gaby Basset
De retour à la vie civile,
Il est à 22 ans, un véritable artiste de music hall & chanteur d’opérette, apprécié dans les imitations de Maurice Chevalier, entamant avec succès un tour de chant de deux ans dans toute la France.
En 1927,
il part avec sa femme pour le Brésil, où il ne peut décrocher de contrat. Bredouille, il rentre à Paris.
Au printemps de 1928
en passant une audition, au Moulin Rouge, il rencontre la chance de sa vie en la personne de Mistinguett qui lui propose de rejoindre sa troupe, d’abord comme boy, dans la revue "Paris qui tourne",
puis comme partenaire.
En 1928, il fait ses débuts au cinéma dans un court métrage muets
" l'héritage de Lilette" de Michel Dulac
À partir de 1929,
il joue les jeunes premiers dans des opérettes
comme Flossie ou Les Aventures du Roi Pausole,
.
En 1930,
il est engagé pour un second film muet "on demande un dompteur"
et il fait ses véritables débuts dans le cinémat parlant en tournant dans
« chacun sa chance » de Hans Steinhof & René Pujol, dans le rôle d'un vendeur
aux côtés de Gaby Basset & du chanteur Jean Sablon. |
Sa carrière cinématographique est lancée, il incarnera tour à tour, l’homme du peuple, l’ouvrier gouailleur parisien, un policier, un chômeur, un soldat, un truand, un vendeur, un mécanicien, un cheminot, un capitaine de péniche....
en 1931,il est un
inspecteur de police dans "Mephisto"
de Henri Debain & Georges Vinter,
cambrioleur dans "Paris Beguin" d'Augusto Genina
avec Saturnin Fabre & Fernandel, son ami
marchand dans "tout ça ne vaut pas l'amour" de Jacques Tourneur
un opérateur de cinéma dans " coeurs joyeux",
de Hanns Schwarz & Max de Vaucorbeil
avec Jocelyne Gaël
mécanicien dans "gloria" de Hans Behrendt & Yvan Noë
avec Jean Luguet
Jean ayant entamé une liaison avec sa partenaire de scène
Jacqueline Francell, le couple Gabin-Basset divorce le 15 juin 1931,
en 1932
il endosse les rôles:
d'un cavalier dans "les gaîtés de l'escadron" de Maurice Tourneur,
avec Raimu & Fernandel
d'un mauvais garçon dans "coeur de lilas" d'Anatole Litvak
avec Fernandel & André Luguet
capitaine de péniche dans "la belle marinière" d'Harry Lachmann,
avec Madeleine Renaud, Pierre Blanchard, Christian Marin, Jean Richard
coureur automobile dans "la foule hurle" de Jean Daumery
avec Hélène Perdrière
en 1933,
il joue un
quartier maître en permission dabns
"pour un soir " de Jean Godard
avec Colette Darfeuil
mécano, dans "l'étoile de Valencia" de Serge Poligny,
avec Simone Simon, Ginette Leclerc
ingénieur
dans "adieu les beaux jours"
de Johannes Meyer& André Peucher
avec Carette
et dans "le tunnel " de Kurt Bernhart
avec Madeleine Renaud
footballeur dans " du haut en bas" de Georges Willhelm Pabst
avec Pauline Carton
Le 20 novembre Jean se remarie à la mairie du 16e
avec Doriane Mauchain, meneuse de revue au Casino de Paris
en 1934,
il interprète
un trappeur dans "Maria Chapdeleine" de Julien Duvivier avec Madeleine Renaud, Jean-Pierre Aumont |
un électricien dans " Zouzou" de Marc Allegret avec Joséphine Baker & Pierre Larquey |
En 1935,
il tient le rôle
d'un criminel dans « la bandera », avec Annabella,
sous la direction de Julien Duvivier,
un trapéziste dans "variétés" de Nicolas Farkas
avec Annabella & Fernand Gravey
Ponce Pilate dans "Golgotha" de Julien Duvivier
avec Harry Baur, Edwige Feuillère
En1936
il est chômeur dans « la belle équipe » de Julien Duvivier, avec Viviane Romance, Charles Vanel, Charpin, |
cambrioleur dans "les bas fonds" de Jeran renoir avec Louis Jouvet |
En 1937
un petit truand dans « pépé le Moko » de Julien Duvivier, avec Mireille Balin |
« la grande illusion » de Jean Renoir avec Eric von Stroheim & Pierre Fresnay |
Il est le spahi dans « gueule d’amour » de Jean Gremillon, avec Mireille Balin |
« le messager » de Raymond Rouleau, avec Gaby Morlay & Jean-Pierre Aumont |
En 1938,
" t'as de beaux yeux tu sais !"
|
|
il est déserteur dans « Quai des brumes » de Marcel Carné avec Michel Simon, Pierre Brasseur, & Michèle Morgan, avec laquelle il entretient une brève liaison |
cheminot dans « la bête humaine » de Jean Renoir avec Simone Simon & Jean Ledoux |
En 1939
« le récif de corail », de Maurice Gleize, avec Michèle Morgan |
Il est un ouvrier dans « le jour se lève » de Marcel Carné, avec Arletty & Bernard Blier, son ami
|
En 1940
un court métrage de Ralph Staub
Sort en 1941
|
"remorques »(*) de Jean Grémillon avec Michèle Morgan
mobilisé dans la marine, il obtient une permission exceptionnelle pour terminer le film |
Le 2 février 1941, refusant de tourner pour la firme allemande, la « Continental « , il franchit la frontière espagnole, obtient du consulat américain un visa pour gagner New-York, puis Hollywood où il retrouve Jean Renoir, Jean Duvivier, Charles Boyer, Jean-Pierre Aumont entre autres ; et fréquente brièvement Ginger Rogers & Patricia Morison
Déjà célèbre, il tourne, en 1942, en anglais, « la péniche d’amour » puis « l’imposteur » ( film de propagande Gaulliste)sorti en 1944
Mais déclinant plusieurs offres il se détourne du cinéma
Pour tout dire, il s’ennuie loin de la France, et souhaite participer à l’effort de guerre :
« Je ne pouvais pas rester les mains dans les poches, continuer à faire des grimaces devant une caméra , en étant bien payé en plus , et attendre tranquillement que les autres se fassent descendre pour que je retrouve mon patelin"
Sur le chemin du retour, en escale à New York… .il rencontre Marlène Dietrich, qui le détourne temporairement de son projet ...
Le 18 janvier 1943,
il divorce de Doriane Mauchain ,
en avril 1943,
il s'engage dans les « Force françaises combattantes » du général de Gaulle. Embarqué comme canonnier, chef de pièce sur le pétrolier Élorn, se dirigeant sur Casablanca, le convoi
est attaqué à plusieurs reprises par les sous marins
et les avions allemands .
(Toute sa vie, il restera très attaché à la marine nationale et proche de celui qui fut son chef direct ; le vice-amiral Gélinet)
Instructeur à Alger, il se porte volontaire comme chef de char au régiment blindé de fusiliers marins, au 2ème escadron de la déjà célèbre 2ème DB du général Leclerc ..
et trouve le temps de se lier à Marie Camilleri.
Son épopée :
Campagne d’Italie, réduction de la poche de Royan, campagne de Champagne et des Ardennes, et la campagne d’Allemagne qui le conduit jusqu'au nid d’aigle d’Hitler à Berchetesgaden
En juillet 1945,
à 41 ans, les cheveux blancs,
le « plus vieux chef de char de la France Libre »
décoré de la médaille militaire & de la croix de guerre est démobilisé,
et retrouve Marlène Dietrich, à Paris, mais leur liaison s’étiole ,
« au profit » d’ une nouvelle relation
avec la jeune actrice Maria Mauban
Changé physiquement et moralement, il veut reprendre sa carrière artistique, mais le retour s’avère difficile, face à de nouveaux acteurs romantiques, tels que Jean Marais, Gérard Philippe, Daniel Gélin, …
En 1946,
après avoir acheté les droits du roman« Martin Roumagnac » ,
il incarne le rôle-titre du film réalisé par Georges Lacombe,
aux côtés de Marlene Dietrich.
Le film, éreinté par la critique, obtient pourtant à l'époque
un succès commercial
En 1947,
sort le film policier « miroir » de Raymond Lamy, avec Robert Lanoux, mais le succès n’est plus au rendez-vous, Gabin, au creux de la vague, peine à trouver un rôle à sa mesure.
Côtés sentiments, ça fonctionne toujours bien, en vivant une relation
avec Colette Mars, actrice et chanteuse
En 1948
un court métrage " la parade du rire" de Roger Verdier
En 1949
le film « au-delà des grilles » de René Clément, avec Isa Miranda, obtient cependant un succès honorable …
...et l’oscar du meilleur film étranger.
Cerise sur le gâteau, Gabin triomphe au théâtre avec « la soif » de Henri Bernstein aux côtés de Madeleine Robinson & Claude Dauphin
Il se remarie le 28 mars 1949 à la mairie du 16e arrondissement avec un ancien mannequin de la maison Lanvin : Marcelle Fournier, déjà mère d'un garçon, et qui lui donnera trois enfants :
Florence, en 1949, Valérie en 1952, Mathias en 1955:
En 1950,
« la Marie du port », de Marcel Carné, avec Nicole Courcel,
confirme le retour aux succès
En 1951,
il est le narrateur radiophonique d’une pièce musicale
« des sacs & des cordes" écrite & dirigée par Léo Ferré.
Au cinéma,
Il est l'industriel-inventeur de "pour l'amour du ciel" de Luigi Zampa
on le retrouve dans une adaptation d'une pièce
d’Henri Bernstein « Victor » ,
mais c’est dans
« la nuit est mon royaume » de Jean Lacombe, avec Simone Valère Gérard Oury, acteur, qui lui attire l’éloge de la critique, & lui permet de remporter la coupe Volpi du meilleur interprète masculin à la Mostra de Venise.
Et d'une |
Suit le film « la vérité sur bébé Donge » d’Henri Decoin,
avec Danielle Darieux
En juillet 1952,
il réalise son rêve d'enfant en investissant toute sa fortune dans le domaine de « La Pichonnière », en Normandie, qu’il agrandira progressivement pour arriver à une superficie de 150 ha pour accueillir 300 bovins & une quinzaine de chevaux de course ( sa passion)
,
et par voie de conséquence, il crée un hippodrome sur la commune de Moulins La Marche.;
Sous les couleurs « casaque bouton d'or, toque lilas », il acquiert une certaine renommée dans le milieu hippique.
Sur les plateaux,
il tourne "le plaisir" de Max Ophüls- dans le sketch du menuisier
et retrouve Michèle Morgan dans
« la minute de vérité » de Jean Delannoy,
en 1953
il est employé de bibliothèque dans "leur dernière nuit"
de Georges Lacombe
avec Madeleine Renaud
Chirurgien dans "fille dangereuse" de Guido Brignone
avec Silvana Pampanini
mécano sur la péniche "la vierge du Rhin" de Gilles Grangier
avec nadia Gray
mais c’est véritablement en 1954,
qu’il renoue véritablement avec le succès public avec
de Jacques Becker,
endossant un rôle à sa mesure: un homme d’expérience et autoritaire, qui impose le respect,
face à Jeanne Moreau & à Lino Ventura,( dans son 1er film),
et qui devient son ami.
Sa prestation lui vaut la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise.
Et de 2.
.
L’hippodrome de Gabin accueillera les galas de la fondation « Perce Neige » , crée par Lino, avec le concours des célébrités du monde du sport et du spectacle, au profit des foyers d’hébergement pour adultes handicapés. |
Son succès se confirme dans « l’air de Paris » de Marcel Carné,
avec Arletty
Ce qui lui vaut de remporter la coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise.
Et de 3
En 1955
Il est
Directeur de salle de spectacle dans «french cancan » de Jean Renoir
avec Maria Felix & Françoise Arnoul.
Commandant de bateau dans " le port du désir" de Edmond T Gréville
avec Henri Vidal
Dès lors, les films s’enchaînent :
-apparition en maréchal Lannes dans le « Napoléon » de Sacha Guitry
-en flic infiltré dans « razzia sur la schnouf » de Henri Decoin
avec Lino Ventura
-en juge pour enfants dans « chiens perdus sans collier »
de Jean Delannoy avec Robert Dalban
Grâce à Gilles Grangier, son ami,
Gabin rencontre Michel Audiard qui lui propose le scénario de:
« gas oil » avec Jeanne Moreau & Marcel Bozzuffi
Ainsi nait une nouvelle amitié qui se concrétisera par une collaboration sur 17 films, dont les dialogues seront pour beaucoup dans de nombreux succès. |
En 1956, il est
-chauffeur routier dans « des gens sans importance »
de Henri Verneuil avec Françoise Arnoul
-restaurateur dans « voici le temps des assassins »
de Julien Duvivier, avec Danièle Delorme & Gérard Blain
-artiste peintre dans « la traversée de Paris » de Claude Autant Lara, avec son ami Bourvil, (dont la scène culte avec un acteur méconnu du grand public : Louis de Funès) |
-un armateur dans " le sang à la tête" de Gilles Grangier
avec Renée Faure
Commissaire dans "crime & châtiment" de Georges Lampin
avec Bernard Blier
La même année
il achète une première maison à Deauville, où il s’établit avec femme et enfants, se montrant, le temps des vacances, très assidu sur le champ de courses où il goûte une douceur de vivre à laquelle il est tout particulièrement attaché.
En 1957 sortent en salle
avec Lino Ventura & Paul Francoeur
"le cas du docteur Laurent" de Jean-Paul le Channoy
avec nicole courcel, Silvia Monfort
En 1958
Jean Gabin endosse le rôle du commissaire Maigret dans
« Maigret tend un piège »de Jean Delannoy,
avec Lino Ventura ,
suivent :
« les misérables » de Jean-Paul Le Chanois,
aux côtés de Bourvil & Bernard Blier
« en cas de malheur » de Claude Autant Lara, avec Brigitte Bardot
« les grandes familles » de Denys de la Patellière,
avec Pierre Brasseur
"le désordre de la nuit" de Gille Grangier
avec Danielle Darieux, Paul Francoeur
En 1959,
il tourne
«Archimède le clochard » de Gilles Grangier , avec Bernard Blier & Darry Cowl- Ce qui lui vaut de remporter l’ours d’argent du meilleur acteur au festival de Berlin
|
" Maigret & l'affaire saint Fiacre"
de Jean Delannoy
et "Rue des prairies" de Denys de la Patellière,
dans le rôle d'un contre-maître
avec Marie-José Nat, Claude Brasseur
De la signature d’un contrat exclusif avec le producteur Jacques Bar,
suivent de beaux succès:
En 1960
« les vieux de la vieille » de Gilles Grangier, avec Pierre Fresnay & Noël Noël (il reçoit sur le plateau de tournage les insignesde chevalier de la légion d’honneur ) |
"le baron de l'écluse" de Jean Delannoy avec Micheline Presle, Jean Desailly, Blanchette Brunoy |
en 1961
dans un drame politique « le président », d’Henri Verneuil, avec Bernard Blier |
une comédie policière « le cave se rebiffe », de Gilles Grangier, avec Bernard Blier & Maurice Biraud |
En 1962 Une comédie dramatique « un singe en hiver », de Henri Verneuil
avec Jean-Paul Belmondo. |
Dans la nuit du 27 au 28 juillet 1962, sept cents agriculteurs envahissent son domaine de La Pichonnière pour protester contre la centralisation des terres, en exigeant la location de deux fermes à de jeunes éleveurs en difficulté. Blessé profondément, se sentant rejeté par la communauté paysanne normande dont il a tant souhaité faire partie, Gabin consent à la location de ses terres, porte plainte, mais la retire en plein procès pour apaiser les tensions.
Au cinéma, il connaît son premier revers avec
« le gentlemen d’Epsom » de Gilles Grangier
aux côtés de Louis de Funès
En 1963,
le triomphe de « mélodie en sous sol » de Henri Verneuil, avec Alain Delon & Maurice Biraud, efface ce mauvais souvenir. |
"Maigret voit rouge" de Gilles Grangier avec Françoise Fabian Marcel Bozzufi |
Le contrat avec le producteur Jacques Bar, n’étant pas renouvelé,
il crée avec son ami Fernandel la société:
« la Gafer »
qui produira les films de l’un et de l’autre
En 1964
« l’âge ingrat »-gafer- de Gilles Grangier
"Monsieur" de Jean-Paul Le Channoy,
avec Mireille Darc & Philippe Noiret
En 1965
Truand dans « le tonnerre de Dieu » de Denys de la Patellière,
avec Robert Hossein, Michelle Mercier & Georges Géret
En 1966
Truand dans "du rififi à Paname" de Denys de la Patelière
avec Mireille Darc, Marcel Bozzufi
Faux monnayeur dans "le jardinier d'Auteuil" de Jean-Paul Le Channoy
avec Noël Roquevert, Curd Jürgens
En 1967
"le soleil des voyous" de Jean Delannoy
avec Robert Stark & Suzanne Flon
En 1968
« Le tatoué » de Denys de la Patellière
avec Louis de Funès
« Le pacha » –gafer-de Georges Lautner
avec Serge Gainsbourg , Dany Carel, & André Pousse
En 1969
un industriel "sous le signe du taureau" de Gilles Grangier
avec Robert Dalban, Michel Auclair, Suzanne Flon
de Henri Verneuil
avec Aalin Delon Lino Ventura Irina Demick |
En 1970
"la horse" -gafer- de Pierre Granier-Deferre
avec André Weber & Christian Barbier
En 1971,
"le drapeau noir flotte sur la marmite" de Michel Audiard
avec André Pousse,Jean Carmet, Ginette Leclerc
« le chat » -gafer-, de Pierre Granier-Deferre, avec Simone Signoret, pour lequel il obtient un second ours d’argent au festival de Berlin
-un film que l'acteur considère comme son meilleur de l'après-guerre. |
en 1972
« Le tueur" -gafer- de Denys de la Patellière,
avec Gérard Depardieu & Bernard Blier
En 1973
« deux hommes dans la ville » de José Giovanni, avec Gérard Depardieu & Alain Delon, pour la dernière fois |
"l'affaire Dominici"-gafer- de Claude Bernard-Aubert avec Gérard Depardieu & Victor Lanoux |
En 1974,
Un juge "dans Verdict" d'André Cayatte
avec Sophia Loren
quarante ans après la chanson
« Quand on s'promène au bord de l'eau »
tirée du film, « la belle équipe » ,
Gabin enregistre sur 45 tours la chanson « maintenant je sais »,
écrite par Jean-Loup Dabadie
En 1976,
il est nommé officier dans l’ordre national du mérite
& promu officier de la légion d’honneur
Le 3 avril, il préside la première cérémonie des César
Le 23 avril sort sur les écrans son 95ème & dernier film
« l’année sainte » de Jean Girault
avec Jean-Claude Brialy & Danielle Darrieux,
Ce sera sa dernière apparition publique.
En octobre, il apprend lors d'une interview télévisée du président de la FNSEA qu'il ne touchera pas l'indemnisation de l'«impôt sécheresse »
Profondément affecté de cette décision, comprenant qu'il ne sera jamais accepté par le monde paysan, il décide de vendre son domaine normand de La Pichonnière.
Victime d’une leucémie, il décède le 15 novembre 1976,
à l'âge de 72 ans
Ses obsèques, le 17 novembre, se déroulent selon ses vœux :
« Pas de mise en terre car je ne veux pas qu'on vienne m'emmerder sur ma tombe comme on fait
sur celles de Gérard Philipe et d’Edith Piaf »
Il est incinéré au crématorium du Père Lachaise.
Ses cendres transférées à Brest, sur l’aviso Détroyat, sont dispersées en mer d’Iroise, le 19 novembre
avec les honneurs de la marine nationale,
sur autorisation exceptionnelle du président de la République.
Croix de guerre 1939-1945 | médaille militaire |
ordre national du mérite | officier de la légion d'honneur |
Gabin l’acteur
De ses séjours d'enfant à Mériel, d'adolescent à Montmartre,
Gabin acquiert le geste approprié, la bonne posture, et l’expression qui conviennent,
. Mieux que quiconque, il a incarné la France.
Il pouvait tout jouer et a tout joué.
Qu'il soit ouvrier, militaire, artiste, clochard ou qu'il préside aux destinées de la République,
il fut toujours crédible, toujours juste,
« J’observe beaucoup ! »,disait-il
Sa présence du matin au soir sur les plateaux pour « sentir » le film,
même s'il n'avait de de scène & donnant la réplique hors champ à ses partenaires
et son économie de moyens, sa lenteur dans ses déplacements,
expliquent ce jeu unique.
Jean Gabin a traversé le vingtième siècle en confondant ses films à la réalité,.portant une identité française plus qu'aucun autre acteur
.
Ses films préférés
le cercle d'amis
les réalisateurs |
Julien Duvivier |
Jean Renoir |
Gilles Grangier |
Henri Verneuil |
les dialoguistes
Jacques Prévert |
Michel Audiard |
les acteurs
Bernard Blier |
Lino Ventura |
Paul Francoeur |
Fernandel |
Bourvil |
Alain Delon |
Jean-Paul Belmondo |
Syndicat d'Initiative Intercommunal des Portes du Pays d'Othe - 2 rue Laurent Lesseré - 10190 ESTISSAC - Tél : 03 25 40 42 42
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