La guerre de 1870

les évènements tragiques de Chennegy,

à la suite de l'entrée des Prussiens à Troyes

le 9 novembre 1870

---condensé

de Monsieur Robert Poisson---

( d'après les travaux de Lucien Weil )

résidant de la Société Académique de l'Aube

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"...la disproportion des forces était-elle que toute tentative de résistance eût provoqué l'anéantissement de la cité sans retarder pour autant la marche de l'ennemi.

    Aussi la compagnie de francs-tireurs de l'Aube réduite à une quarantaine d'hommes avait quitté la ville de Troyes, gagnant, par Vauchassis et Bercenay en Othe, les couverts de la Forêt d'Othe.

  Installés au Valdreux, ils avaient été alertés par les habitants de Chennegy de la présence d'un officier et deux soldats prussiens .

  Un beau coup en perspective

...ils ignoraient qu'ils n'étaient qu'un petit groupe en avant garde de plusieurs régimentsfaisant mouvement vers Orléans...

  8000 hommes ..!!..

  Sous le Commandement du sergent Corberon, les francs-tireurs encerclaient l'écoleoù le capitaine prussien, révolver au poing,

dictait ses ordres au maire et à l'instituteur, Monsieur Simonnet.

   L'officier fut abattu....mais les éléments avancés de l'ennemi pénétraient dans  Chennegy et se déployaient , blessant le boucher Cointat qui, à cheval, clairon en main,

arrivait en éclaireur de Saint Mards en Othe.

    Les francs-tireurs, regroupés dans les bois longeant  la route d'Estissac, dirigeaient sur l'ennemi un feu meurtrier contraignant les Prussiens à tirer une soixantaine d'obusavant de donner l'assaut.

      La suite:?

      -La maison d'école et celle de Monsieur Collet,

où l'on avait trouvé quarante fusils,

furent incendiées

      -80 hommes du villages de Chennegy furent rassemblés pour être fusillés; trois d'entre eux en  tentant de s'échapper ( Narcisse Costel et Sulpice Loyauté) y trouvaient la mort, le troisième, Ernest Prost survécut  à ses blessures.

     Le lendemain, après un pillage méthodique du village , l'instituteur, les frères Morey et quatre autres otages furent transférés à Troyes, puis jugés et condamnés à mort.

    Monseigneur Ravinet, évêque de Troyes, et Monsieur  Hypolite Parigot, maire de la ville, intervenaient alors auprès du prince Frédéric-Charles, neveu du roi de Prusse,et obtenaient la grâce des condamnés.

      L'instituteur ne survécut que peu de temps à la suite de ces évènements..."

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