Les seigneurs de Saint-Liébault
essai d'après Monsieur Bruley Mosle & le net
Le village : |
Le site, marécageux au niveau des 3 rivières, incitait à bâtir sur les hauteurs. Le village lui-même n’est cependant mentionné sur la liste des pays habités qu’à partir de l’an mil et dépendait de la prévôté de Villemor, sous la juridiction du bailli de Troyes.
Liste des seigneurs ayant possédé des domaines sur Saint-Liébault & Thuisy concédés par leurs suzerains, les comtes de Champagne, |
En 1154
la dame Elie de Villemaur
De 1222 à 1270
Robert de Boisseilles
Milet de Bucey, de ce qu’il tient de son épouse
Dame Marie de Prunnoy
Guillaume Puttemonnoie,
pour« la maison forte, toute la justice & les hommes »
Dame Isabelle de Machy, qu’elle tient de son mari feu
Guillaume Puttemonoie
Pierre Puttemonnoie, de ce qu’il tient de son frère Hugo
le sieur Hugo de Montfuel
Damoiselle Marguerite de Thuisy
Damoiselle Alix , fille du sieur Pierre de Corjuraines
le sieur Hue de Puttemonnoie, chevalier,
pour« sa maison de Saint-Liébaut & des hommes,
de la justice & péage »
La dame de Saint-Liébaut de ce qu’elle tient de Simon de Thuisy,
pour « sa maison, l’enceinte close, les fossés, & l’entretien »
1278-1360
Les différents vassaux rendent hommage aux rois, possesseurs de la châtellenie de Villemaur : Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin, Philippe V le long, ses fils ; de Philippe VI de Valois, neveu de Philippe le Bel
A partir de 1360
Jean d’Ancey, chevalier, pour « sa maison close de fossés,
l’enceinte close, le moulin neuf, et la rivière dessus,
plusieurs hommes de remanance ( obligés à résidence perpétuelle), de main-morte ( droits sur les biens de son vassal mort),
taillables haut & bas »
Robert d’Anglure, par contre échange
du seigneur Baudon & sa dame Béatrix
Nicolas de Fontenay, écuyer, bailli de Troyes, pour les terres acquises en 1370 à Robert d’Anglure
-une maison forte & enceinte, aux moyens de défense renforcés, suffisamment approvisionnée en munitions et nourriture sur les instructions du roi Charles V le sage, car pendant cette guerre de cent ans, les anglais menacent la Champagne et la Bourgogne
- le jardin de la fontaine; le fief des grand & petit Loigny,
hommes & femmes de corps de serve & de main-morte,
taillable haut & bas, la justice , le péage
Deux filles naissent de son mariage, Marguerite & Jeanne
Jean de Courcelles, panetier, échanson,gruyer,
(officier des eaux et forêts, chargé de juger en première instance les délits commis dans les bois ou sur les rivières dont il a la garde).
chambellan & conseiller du duc de Bourgogne,
(puis conseiller & chambellan du roi Charles VI,
commissaire & réformateur général du royaume.)
Epoux de Marguerite de Fontenay, il hérite pour moitié de la seigneurie de Saint-Liébaut & acquiert bientôt l’autre moitié indivise à Guillaumes de Boves, époux de Jeanne de Fontenay)
Sa propriété comprend désormais :
-le château & ses dépendances,
les moulins banaux de Saint-Liébaut & Chennegy,
- des terres sur Saint-Liébaut , Thuisy & Loigny
-tous les hommes & femmes , taillables à volonté, de main-morte,
de formariage( ils ne peuvent se marier hors du domaine sans l’autorisation du seigneur et paiement d’un droit),
- les droits de haute, moyenne & basse justice
Anecdotes : |
Sous Charles VI, le poisson des rivières & canaux ,bon & abondant, est déjà renommé et digne des tables royales
Sous Charles VII, le château assiégé et pris par Barbazan,
capitaine français, est remis, pour le roi, à Jean de Chaumont,
capitaine bourguignon !, à la tête d'une troupe de pillards, qui dévastent et rançonnent le pays alentour.
Menacé de représailles par le bailli royal de Troyes,
il n'abandonne le château partiellement démoli que dans l'hiver 1431-1432. Audinot de Dijon & Jean de Mesgrigny
sont alors chargé de veiller à sa démolition
Les seigneurs ayant possédé des fiefs sur Saint-Liébault & Thuisy -suite |
Marguerite, veuve de Jean de Courcelles, obtient en 1440 , l'autorisation de Charles VII, de reconstruire le château dans ces termes « congé & licence de clore, fortifier & remparer le château de Saint-Liébaut démoli en 1432, d'y faire fossés, patis,( friches où l'on fait paître le bétail) barrières, barbacanes, boulevards, ponts levis, portes &toutes choses qui à places fortes doit appartenir »
Ses descendants, l'occupent assez paisiblement :
Pierre, Philippe de Courcelles, puis
Edme de Courcelles, époux de Françoise Isoré, ménage sans enfant, l'héritage est recueili par des collatéraux :
Charles de Serpens, François du Moutier, Pierre de Fervac,
Préjent Lucas
La famille des Montmorency pour partie des terres
-Anne de Montmorency, 1493-1567,connétable,
acquiert les parts de
François du Moutier, Pierre de Fervac, Préjent Lucas
le château dévasté pendant les guerres de religion |
En 1589 le château est attaqué par de Bossancourt de l'union de la sainte Ligue, mais faute d'entente avec celle-ci,
le château est repris par les royaux.
En 1590 , défendu par le sieur de Montgueux & Moret de Saint Liébaut, le château est attaqué par Olivier de la Rouëre, le bailli de la Ligue:
la garnison, femmes & enfants réfugiés, sont passés au fil de l'épée.
La terre de Saint Liébaut est remise au capitaine Lachâtre,
chef de la garnison de Villemaur, pour lui tenir lieu de solde
Pillé et rançonné par la soldatesques amie & ennemie,
le pays, est exsangue
1592 Charles de Montmorency, amiral de France, demande à rentrer en possession de sa terre pour les 7/8èmes (*)et décrit l'état du château en ces termes « il y avait au dict Saint-Liébaut, un chatel revêtu de plusieurs bâtiments, tours, ponts levis, clos de murailles & fossés, une basse cour & colombier de pierre avec tout le pourpris ( enceinte close), jardins & circuit du dict chatel, situé joignant la rivière, qui furent ruinés, démolis & brûlez la dicte année 1590 ; depuis laquelle nous avons faict rebastir,les murailles, tours & ponts levis, avec certains bâtiments & granges dedans l'enclos des dictes murailles »
(*) et madame de la Guiche pour 1/8ème
1621 le château ,qui ne se trouve plus sur une frontière,
est détruit sur décision royale
Les seigneurs ayant possédé des fiefs sur Saint-Liébault & Thuisy -suite |
En 1613 : Henri II de Bourbon, prince de Condé, par sa femme , princesse de Montmorency & par don de Charles de Montmorency
1615 Jacques Vignier , conseiller du roi, sieur des Riceys acquiert les terre de Villemaur et de Saint-Liébaut et fait construire un château de style Louis XIII :
«de briques et de pierres de Tonnerre,(sculptées en grande partie), d'une couverture d'ardoises, faîtes , pointes, arêtes & canaux de plomb ouvragés, toute la maison fermée de ponts levis, de grands fossés plein d'eau alevinés de truites & bons poissons ; à l'occident, un jardin potager, au septentrion, un parc de 50 arpents et canaux d'eau, à l'orient d'un petit étang d'un arpent( 50 ares) »,
il est habité en 1630
1633 au décès de son père,
Claude Vignier devient le propriétaire de la baronnie de Villemaur et de la seignerie de Saint-Liébaut :
mauvais seigneur,ayant les plus grands torts avec sa femme, joueur, dissipateur, chicanier, dur, rapace envers les habitants, sa conduite le mène à la ruine. Poursuivi pour dettes, ses domaines sont saisis et vendus le11 avril 1647 à
Pierre Séguier, (1588-1672)chancelier de France sous Louis XIII
( chef suprême de la justice, il préside le conseil en l'absence du roi),
sa charge ne sera plus qu'honorifique sous le règne de Louis XIV
Par lettres patentes de juillet 1650, signées de Louis XIV, il obtient l'érection de la baronnie de Villemaur & seigneurie de Saint-Liébaut en duché prairie non hériditaire (*) ( c'est tout à la fois : un office de la couronne, un fief de dignité et une justice seigneuriale de premier ordre )
(*)titre qui ne peut être transmis qu'à un héritier mâle, Pierre Séguier n'ayant eu que 2 filles de son épouse Madeleine Fabry
Par lettres patentes d' août 1665, il obtient la réunification des juridictions de Vauchassis et de Villemaur, en un seul lieu à Saint Liébaut, sous l'autorité d'un seul juge : le bailli gruyer
Par lettres patentes de 1666, il obtient pour Saint-Liébaut,l'établissement d'un marché hebdomadaire fixé au vendredi et de 3 foires annuelles:
à la chandeleur,au lendemain de la saint Marc, en septembre,
Propriétaire du château de Saint-Liébaut, il entreprit sa réfection et son embellissement pour en faire une des plus belles résidences de Champagne méridionale, digne de recevoir un roi, ( où Louis XIV coucha le 4 août 1668)
1673-1683 Madeleine Fabry, veuve Séguier, dame de Saint-Liébaut
Marie Madeleine Séguier,(1618-1710) leur fille, épouse en premières noces le marquis César de Coislin, duc de Cambout
( puis, en secondes noces, de Gilles de Laval, marquis de Sablé)
Henri Charles de Cambout (1665-1732) son petit fils lui succède,
Duc de Coislin ,évêque de Metz, il est un seigneur humain et généreux envers les pauvres, les communes et les églises dépendant de ses terres, mais néglige l'entretien du château dont l'état ne permet pas d' accueillir en 1726,
le beau père de Louis XV, Stanislas Leszcynski,le roi déchu de Pologne
( il couche à la recette, une dépendance du château –cette propriété seigneuriale est toujours visible aujourd'hui, rue de La Rochefoucauld )
Le Duc de Coislin lègue sa propriété à
Marie Henriette d'Aloigny de Rochefort ( 1663-1736)
petite fille de Marie Madeleine Séguier-Laval(1663-1736), elle épouse en premières noces Louis d'Aloigny duc de Rochefort, puis en seconde noces Charles de Roye de La Rochefoucaud, comte de Blanzac,
lui succède, la lignée des La Rochefoucauld
-Louis Armand François de la Rochefoucaud, duc d'Estissac 1736-1786
- François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, 1747-1827
le dernier seigneur d'Estissac ayant pouvoir sur le village
soir
"La lignée des ducs d'Estissac de l'an mil à ce jour"
ci-dessous
Pierre II Séguier, Chancelier de France
Descendants de l’ingénieux Jacques Cœur, industrieux & loyal en affaires, les prospères Séguier, juristes réputés, se sont élevés dans la société par l’acquisition et la transmission d’offices. Au XVIe siècle, le grand-père du futur chancelier de France était président à mortier au Parlement de Paris.
Pierre Séguier naît à Paris le 28 mai 1588. Tôt orphelin de son père, seigneur d’Autry, il est élevé par son oncle, Antoine, qui occupe de hautes charges, dont celle d’ambassadeur à Venise. Pierre Séguier est maître des requêtes en 1618, intendant départi en Auvergne, puis en Aunis et Saintonge en 1621 et enfin en Guyenne de 1620 à 1624 au côté du duc d’Epernon qui le favorise dans sa carrière. Il est conseiller d’État et président à mortier au Parlement de Paris en 1624, par survivance de son oncle Antoine, charge qu’il revend en 1633, lui assurant une fortune conséquente.
De son union avec Madeleine Fabry(1) naissent :
Marie Madeleine Séguier (1618-1710)(2), épouse du neveu de Richelieu, Pierre César de Cambout, marquis de Coislin et lieutenant des armées du Roi,
- Charlotte Séguier (1622-5 juin 1704), épouse en 1639 Maximilien III de Béthune, duc de Sully, puis, en secondes noces, en 1668, Henri de Bourbon-Verneuil.
(2)Madeleine Fabry épouse en secondes noces Elle est la mère du cardinal d'Orléans, Pierre IV du Cambont de Coislin.
Homme de confiance de Richelieu, Séguier est nommé garde des Sceaux, le 28 février 1633, en remplacement de Charles de l’Aubespine, comte de Chateauneuf, coupable d’avoir révélé les visées de Louis XIII sur la forteresse lorraine de Moyenvic.
En 1635, il est conféré chancelier de France à la mort du chancelier Etienne d’Aligre. Elu membre de l’Académie Française, crée la même année par Richelieu; il y siège non seulement comme homme d’état qui scella les lettres patentes de la compagnie, mais aussi comme homme de lettres, collectionneur et protecteur des artistes ; Une académie qu’il héberge dans son hôtel particulier à la mort de Richelieu, en 1642, auquel il succède comme protecteur. Convainquant la régente Anne d’Autriche de respecter l’Académie orpheline de son créateur, il n’aura de cesse de protéger son indépendance et son unité. Séguier est le premier à être désigné comme « mécène », du nom de Caius Maecenas, le célèbre conseiller d’Auguste qui consacra sa fortune à soutenir les arts et les lettres. Il soutint notamment Charles Le Brun, & Simon Vouet et Jacques Sarrazin, qui décorèrent son hôtel.
La mort du chancelier est un tournant pour l’histoire de l’Académie Française ; n’ayant plus ni protecteur ni lieu pour « tenir ses conférences », elle sollicite Louis XIV qui lui attribue une salle au Palais du Louvre, et accepte le titre de « protecteur ». La tradition se poursuit de nos jours, puisque le chef de l’État en exercice est le protecteur de l’Académie française comme de l’Institut de France dans son ensemble et de toutes les académies qui le composent.
Lié au cardinal Mazarin, il est l'un des acteurs de l'accession d'Anne d'Autriche à la régence en 1643 , il influençe notamment le parlement pour qu'il casse le testament de Louis XIII. Quand Mazarin devient chef du Conseil, il accède au rang de ministre d'État Seigneur d'Autry ,comte de Gien, Pierre Séguier acquiert la baronnie de Villemor et seigneurie de Saint-Liébault et de son château le 11 avril 1647(3), Par lettre patente de juillet 1650 , il obtient l’érection de la baronnie en duché de Villemor, titre non transmissible, en l’absence d’héritier mâle.
Le Château de Saint Liébault
. Pierre Séguier s’employa à embellir ce château, ( digne de recevoir Louis XIV le 4 février 1668) En 1665, par lettres patentes, Louis XIV autorise la réunion des justices de Villemor & de Vauchassis. En 1666, Pierre Séguier obtient par lettres patentes l’établissement d’un marché hebdomadaire du vendredi, de trois foires annuelles : Février, foire de la chandeleur, Avril, foire du lendemain de la saint Marc, & une foire en septembre
ce tableau. de Charles le Brun.
..ornait le château de Saint Liébault, aujourd’hui au Louvre Interprétée successivement comme son entrée solennelle dans Rouen en 1640, puis comme celui de son entrée dans Paris en 1660 à l’occasion de l’arrivée de la jeune reine Marie-Thérèse, C’est donc ici la dignité chancelière, exprimée dans un cortège où le luxe est au service de la grandeur souveraine, en participant à l’exaltation du pouvoir du chancelier à un moment stratégique et charnière
Le 2 mars 1650, pendant la Fronde, la régente rétablit le marquis de Châteauneuf dans sa charge de garde des sceaux, Séguier se retire à Pontoise puis à Rosny . Charge qu’il retrouve le 8 septembre 1651, En 1652, il rejoint un temps Gaston de France et le prince de Condé, avant de retrouver le roi à Pontoise en août. Rappelé au Conseil, il perd de nouveau sa charge de garde des sceaux dans une cohabitation difficile avec Mathieu Molé, charge qu'il ne retrouve définitivement qu'en 1656 à la mort de celui-ci, pour vivre ses dernières années de pleins pouvoirs.
En effet, de 1661 à sa mort en 1672, Pierre Séguier – il est vrai âgé et fatigué – ne joue plus qu’un rôle de second plan, relégué par Louis XIV dans des fonctions plus honorifiques que réellement influentes. C’est ainsi que le chancelier perd son autorité sur les intendants et doit céder devant la toute-puissance du contrôleur des finances Jean-Baptiste Colbert; il participe toutefois aux rédactions du Code Louis de 1667 et de l'ordonnance criminelle de 1670
Il meurt à l'âge de 84 ans, le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye, dans l'hôtel de la Chancellerie (aujourd'hui l'Hôtel de ville).
Ce que l’on peut retenir du chancelier Séguier: Eclipsé par les fortes personnalités de Richelieu et de Mazarin, il joue pourtant un rôle essentiel dans la continuité des politiques de centralisation et d'acheminement vers un gouvernement qu'on appellera plus tard absolutiste. (Tous les officiers de justice dépendent de lui durant quarante années, c’est donc toute l'administration du royaume qui repose sur lui.)
Décrit comme « un homme de cabinet, d’intimité, doux et facile de mœurs, qui sait être accommodant ; tout le contraire d’une figure machiavélique », c’est une toute autre personnalité qu’il montre :
-En 1639: chargé de combattre les « nus pieds de Normandie » en soulèvement contre l'augmentation de la gabelle, il organise une répression très dure, exécutant de nombreux révoltés
-En 1642 :il instruit le procès du marquis de Cinq-Mars et de Thou
-En 1661 : il préside avec une partialité fâcheuse le tribunal jugeant Nicolas Fouquet
Les successeurs de la seignerie de saint Liébault
Madeleine Fabry,veuve Séguier,dame de Saint-Liébault de 1672 à 1683
Marie Madeleine Séguier,dame de saint-Liébault de 1684 à 1710 puis Pierre de Coislin pour 4 mois Henri Charles de Cambout, duc de Coislin, évêque de Metz de 1710 à 1732 Libéral pour les églises et les villages de sa seigneurie, il délaisse l’entretien du château
Marie-Henriette d’Aloigny de Rochefort, dame de Saint Liébault,de 1732 à 1736 Veuve du maréchal de Nangis, épouse en secondes noces de Charles de Roye de la Rochefoucault, comte de Blanzac
Louis-Armand de la Rochefoucauld , comte de Marton & de Roucy , de 1736 à 1786
François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, duc de Liancourt & d’Estissac le dernier seigneur de 1786 à 1789
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