Ch’ti’ & fier de l’être, Cyrille naît à Lille, en 1937, où il suit sa scolarité de la primaire à l’école normale, encadré par des parents attentifs à son éducation & par le corps enseignant qui le guide sur le chemin du savoir & de la réflexion. Esprit méthodique, il intègre l‘école normale supérieure technique à Cachan pour en ressortir professeur de sciences physiques.

Ayant parallèlement suivi son inclination de la discipline en empruntant le parcours d’élève officier de réserve, il part au service militaire, avec le grade lieutenant, mettant en pratique ses capacités à mener les hommes.

Au sortir de ses obligations militaires, il prend son premier poste à Armentières, puis demande sa mutation pour suivre Simone, son épouse nommée à Troyes.( ils se sont connus à Cachan).

Après un bref passage au collège Beurnonville, il enseigne au nouveau lycée des Lombards.

Guère au diapason avec le proviseur, il saisit l’opportunité de remplacé le censeur, parti à la retraite, avec pour objectif :

devenir chef d’établissement.

Ayant fait ses classes pendant 5 ans, il est nommé principal au collège de Méry sur Seine où il peut enfin donner libre cours à son esprit créatif, son soucis de l’ordre & de l’équité .Proche des professeurs, il encourage leurs initiatives. Rigoureux, il veille à l’équilibre enseignants/comité de parents d’élèves.

Avec lui, les points d’achoppements sont vite solutionnés.

Fait le plus marquant de cette période, il soutient le projet de son ami & adjoint, Michel Hagry :

- dans la pratique de l’instrument de musique à l’école,( la classe d’orchestre avant la lettre), pendant les pauses du midi, en s’appuyant sur le vivier des harmonies de Savières & de Plancy, (Cyrille intégre le pupitre des cuivres avec son trombone tout neuf.)

-dans la création de la chorale « la Champanelle »

qui égale bientôt en qualité  la crême du département .

A l'heure de la retraite active, le couple établi ses quartiers dans la résidence secondaire de Thuisy-Estissac, pour s'intégrer immédiatement dans le tissu associatif d'Estissac:

la chorale « la volière » & le syndicat d'initiative.

En 2001, Cyrille crée le groupe vocal « souvenirs souvenirs » à partir du pupitre des basses, et l'engage à donner des prestations de fin de repas des aînés & de manifestations patriotiques,

Le groupe s'étoffe très rapidement des membres de «la chorale mère » et de nouveaux adhérents,

Aux  répétitions, il insiste avec pédagogie, sur les attaques nettes, le tempo, les dièses et autres signes de torture du choriste de base, en s’appuyant sur les bandes son qu’il concocte avec son ordinateur.

Fort de son carnet d'adresses, le groupe augmente le nombre de ses prestations en intervenant dans les maisons de retraite et les repas d’aînés, les fêtes de la musique, le téléthon, etc .

( le groupe a fêté la 300^ème  au 2^ème trimestre 2024)

Conscient de ses limites musicales, notre autodidacte, cède la baguette à Marie-France, secondée par Jean-Louis au piano

(un clarinettiste hors pair)

Que de souvenirs:

- ses prestations en solo, ou en duo avec Dédé, ou avec ses compères, dans les manifestation publiques(chants patriotiques a capella, nullement impressionné devant les foules) ,

- les sketches chantés dans les moments festifs de  la chorale

& du syndicat d’initiative,

 -comme pilier rassurant de la chorale, en remettant sur les rails de la portée, et dans le tempo, les hésitants ou les égarés.

- que d’aisance dans l’exercice de l’autorité, parfois vive,

mais tempérée par son humour.

Mais c’est aussi se  rappeler qu’il est toujours resté au plus près des élèves(*), refusant de s’engager dans le carriérisme, alors qu’il en avait les moyens,  peu enclin à naviguer au gré vents variables des directives  ministérielles.

(*) en retraite il apporte bénévolement ses compétences dans le soutien scolaire.

D’un caractère fort, vous l’avez compris, iI ne fallait pourtant pas gratter bien fort la carapace qu’il s’était forgé, pour découvrir un coeur sensible & généreux, durement éprouvés par les mauvais coups de la vie.

Affaibli par la maladie, le grand chêne, en refusant plus avant les soins, a décidé de quitter la vie avec la fin de l’été.

Respect

Au revoir Cyrille