Sommaire:
Estissac: diaporamas & points remarquables Etre paysan après 1940-témoignages Le musée de la mémoire paysanne La papeterie L'église de Thuisy Les seigneurs de Saint Liébault La lignée des seigneurs de Saint- Liébaut puis d'Estissac Le chancelier Séguier Antoine Pailhès:général baron du 1er empire enterré à Estissac La fonction de maire du XIIème siécle à nos jours La liste des maires de 1790 à nos jours La liste des conseillers ( généraux) départementaux Les origines du nom des rues d'Estissac Les écoles Le jumelage Anzegem-Estissac La notice de Estissac & Thuisy par Bruley-Mosle édition 1911 |
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Estissac en photos cliquez ici |
parallèle de l'autoroute A 5
Historique
Successivement dénommé:
Sanctus Lebaudus - 1189
Sanctus Leobaudus - 1203
Sanctus Liebaudus - 1222
Sancrus Leobaldus 1225
Saint Liébault -1328
Saint Liébaut - 1419
Saint Lyébaut - 1560
qui ne semble pas pas avoir été suivi d'effet,
les habitants préferant l'appeler Liébault sur Vanne
pour redevenir Estissac après la révolution
Tourisme
Estissac diaporama 142022 cliquez ici
Les quatre saisons -121016 cliquez ici
Automne sur la belle allée 124017 diaporama
Hiver blanc à Estissac-142021 cliquez ici
les oiseaux de notre région 147001 cliquez ici
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Etre paysan dans les années après la guerre 40 reportages 1-2-3
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reportage 1 Issu d’une famille du terroir de Faux-Villecerf, André a connu le monde agricole de l’intérieur, sa mère & son oncle ayant hérité d’un petit bien paternel n’excédant pas chacun 20 ha, avec un seul cheval pour les deux explotations. Il se souvient du programme immuable d’une journée : le café vite avalé popur soigner en priorité les bêtes : -Donner « la botte » aux vaches et, le fourrage & le picotin d’avoine (*)au cheval, avant de partir aux champs -La première traite manuelle -Le nettoyage régulier de l’étable & des écuries Et seulement après prendre un petit déjeuner tenant au corps. L’homme partait aux champs pendant que la femme "donnait "au cochon, nourrissait la chèvre, la basse cour : poules, canards, oies, lapins, surveillait les couvées, levait les œufs, puis tenait le ménage jusqu’à la traite du soir ; dans certaines fermes, elle préparait & cuisait le pain pour la semaine dans le four familial. Sur les terres enrichies avec le fumier & un complément d’engrais répandu à la volée, on cultivait alors, le seigle, l’avoine, le blé, l’orge, la betterave fourragère, la luzerne & le sainfoin, la pomme de terre.
La fenaison, la moisson, la moissonneuse lieuse, les gerbes, le battage, les sacs de 100kg porté à dos d’homme, le binage des betteraves, requéraient l’emprunt de chevaux , & toutes les énergies de la famille, complétée par l’embauche de saisonniers. Passé les labours et les semailles, la vie paysanne, prenait un rythme « plus paisible », avec l’entretien des outils, la coupe de bois, le tri des grains pour la semence, l’abattage du cochon : le boudin, les pâtés, les conserves, les salaisons, le fumage. André se souvient -des noms donnés aux chevaux : bergère, coquette, marquis, bijou, charmant.... -les commandements à la voix, confirmés par une main légère sur les rênes, -les différents harnachements de cuir, le rôle du bourrelier & du maréchal ferrant , (il y avait pratiquement une forge par village) Il se souvient des animaux de compagnie, les chiens de garde & de chasse, les chats Il se souvient des rares divertissements :le dimanche, après les soins des animaux, la messe dominicale, le « carton » pour l’homme de 14h00 à 17h00, la couture pour les femmes, les visites, les fêtes de village, la sainte Catherine, la saint Eloi, la fête des moissons et les réunions de famille à ces occasions, la chasse pour beaucoup, les veillées d’hiver au coin du feu avec les voisins. Il se souvient du porte à porte des commerces ambulants : le boulanger, l’épiciers , le boucher, le marchand de vêtements & de mercerie,… Il se souvient qu’en 1950 le village comptait 20 agriculteurs, … il n’en a plus que 6 aujourd’hui. (A ce jour, la profession se compose à 25% d’exploitants de plus de 60 ans, de 57% d’agriculteurs entre 40 & 50 ans, alors que les moins de 40 ans ne représentent que 17% Bien qu’ayant changé de profession après ses 28 mois de services militaires, André n’a rien oublié de sa jeunesse, car c’est à lui que nous devons la création du musée de la mémoire paysanne, implanté à sa création dans une ferme de Thuisy regroupant un panel incroyable d’outils & d’objets usuels d’autrefois( avant 1960). Depuis les années 2000, ce musée a été transféré dans les anciennes usines Bruley, aujourd’hui foyer de vie Kerglas, ne conservant, faute de place, que les souvenirs les moins volumineux. Visite guidée gratuite sur rendez-vous
(*) qui n’a pas vu dans sa prime jeunesse le casque lourd d’un poilu servant de mesure |
reportage 2 Bernard Morin Issu d’une lignée de paysans, Bernard Morin se souvient des propriétés agricoles consacrées à la polyculture & aux animaux. Le blé, l’orge, l’avoine, le colza, le maïs, le battage au fléau, puis le trieur pour constituer le stock de semences, le reste de la récolte vendu en sacs aux marchands de blés qu’ils entreposaient dans de vastes hangars. Le rebus, les graines déclassées, étant réservées à la basse cour. Pour les animaux, les prairies artificielles : luzerne, sainfoin, complétée par la production de la betterave fourragère,( coupée en rondelles avec le coupe racines, auxquelles ont ajoutait de la menue paille, elle constituait une variation de l’alimentation.) L’élevage de 7 à 8 vaches dont 5/6 laitières qu’il menait & gardait au pré, entre la traite mécanique du matin & celle du soir, et ce d’avril à septembre. Quelques 120 moutons confiés à la garde d’un berger jusqu’en 1950. Les cochons, leur nourrissage à l’aide notamment de pommes de terre cuites dans un grand chaudron. La basse cour, les poules, les canards, les oies. Le potager familial Travaillant avec les parents, dans une famille où l’on respectait le jour du Seigneur, on ne parlait pas de rémunérations, mais seulement « d’une petite pièce » pour la vie de garçon du samedi soir & du dimanche. Parmi les fêtes offertes d’alors : Celles de Thuisy ( de la violette & du village) , et d’Estissac, et la fin de moisson( le chien), la foire de la sainte Catherine, où le père vendait les porcs, les lapins, et par rotation l’un des 3 chevaux dressés, pour un reprendre un jeune à débourrer. On en profitait également pour se rhabiller, et acquérir quelque matériel. La saint Eloi : à cette occasion, chaque année était constitué un comité de 3 membres : un paysan, un commerçant, un artisan, qui se chargeaient de collecter les fonds parmi les habitants pour offrir dans les cafés, le vin chaud & la brioche, et un bal. Sur l’exploitation familiale de 70 ha, le gamin Bernard a connu le premier tracteur : un Fordson à roues métalliques, l’utilisation de 3 chevaux de trait pour l’épandage du fumier (Le travail avec les animaux évitant de défoncer les terres) ; le binage manuel des betteraves. Le travail de la terre se réalisait en plusieurs opérations : l’épandage d’un engrais de fond, du fumier, le labour, le rouleau casseur de mottes, le hersage, le semis & le roulage, suivis au printemps d’un apport d’azote en cristaux répandu au pas du semeur. Quand les mouches se faisaient agressives, les enfants conduisant les chevaux étaient invités à fumer pour soulager Papillon, Gentil & Bayard, entre autres. De l’école primaire, Bernard, se souvient notamment de la distribution, par l’instituteur, de tickets donnant accès, à tour de rôle, aux bains douche.
La formation agricole, dans l’hiver 1950-51, (annexe du lycée de garçons de Troyes), qui ne lui a guère apporté le petit plus attendu. Un « commis » travaillait à demeure sur la ferme. A la moisson, la moissonneuse-lieuse remisée pour l’année suivante,les gerbes dressées en faisceaux, faute de place sous la grange, avait lieu un premier battage sur le champs, le tracteur assurant la force motrice, deux autres battages à la ferme étaient encore nécessaires pour dépiquer les céréales.Ce qui requérait l’embauche de saisonniers & l’entraide des confrères, en toute réciprocité. Des travaux de sueurs & de poussières : le déstockage et le déficelage des gerbes pour alimenter une machine vorace & bruyante, le dégagement de la paille & de la menue-paille, la mise en sacs de 100kg au sortir des tamis, leur transport à dos d’homme. Des repas copieux, et des gosiers à rafraichir tout au long de la journée. La première moissonneuse batteuse acquise en CUMA remplacée par une Massey Fergusson, en 1951, la mise en sac se faisant sur la machine. 1958 la fin du service militaire de 28 mois en Tunisie, 1960 le mariage avec Arlette & l’acquisition d’une petite ferme de 30 ha grâce à un emprunt raisonnable. 1961 en reprenant les 70ha de l’exploitation familiale, Bernard se retrouve à la tête d’un bien de 100 ha qu’il travaille exclusivement avec du matériel motorisé. L’arrêt des vaches, mais un cheptel de bœufs à l’engraissement L’exploitation ne produit plus que 50% de semences, ayant recours de plus en plus à la coopérative agricole. En 1961 la production en blé est estimée à 45 quintaux au plus à l’hectare. 1965 l’achat d’une troisième moissonneuse batteuse, la Massey Fergusson avec cabine & trémie ! ( le transvasement des grains pouvant se réaliser sans arrêt dans une benne tractée roulant en parallèle ) Une quatrième, une New Holland, acquise en co-propriété avec son beau-frère, monsieur Mosdier, l’emmènera jusqu’à la retraite Grâce à deux remembrements, la propriété morcelée en 57 parcelles, passe successivement à 10, puis à 7 lots, dont un de 40ha. Si au siècle passé le paysan est resté maître chez lui, il a senti progressivement le poids des coopératives et de la politique européenne le poussant à augmenter les rendements : par l’extension de la superficie des terres prise sur les bois, et par l’utilisation croissante d’engrais & de traitement des maladies, ...et le suroutillage Après une vie de labeur, Bernard aura connu, le travail avec les chevaux, les tracteurs : le Fordson déjà cité, puis un Ford, un mac Cormick, un Farmall, un Someca, un Deutz, un Renault, leur puissance passant de 30 à 120cv 1995: l’heure de la retraite, la propriété non reprise, les terres sont mises en location, les cultures dominantes restant : le blé, l’orge, le petit pois & le colza
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reportage 3 Jean-Marie & Françoise Carton
Dans la grande lignée paysanne du Nord, c’est vers 1928 que les 5 frères d’une fratrie de 16 enfants, à la recherche de terres à exploiter, s’établirent en fermage à Saint Benoist sur Seine à la ferme de Mont Bel Air.« les 5 sans femmes », comme on les appelait, remettent en polyculture les quelques 120 ha de la propriété, à l’aide d’une dizaine de chevaux. Comme dans toutes les exploitations, vaches laitières & animaux de la basse cour peuplent la ferme ; animaux pour lesquels il faut organiser les corvées d’eau à la Seine quand le puits faisait défaut. Vers 1935, Maurice Carton, le père de Jean-Marie prend un fermage 40 ha sur le hameau de Bourg de Partie , (commune de Neuville sur Vanne). Les pommiers et les ruches à miel complètent le revenu. La traite des vaches à la main, le lave linge à la force des bras, c ( L’électricité n’arrivera qu’après la guerre) La fabrication du beurre « Maurice Carton »
- L’élevage des cochons, tués & conditionnés à la ferme, et revendus aux particuliers, La glanée, l’élevage des lapins & autres petits travaux revenaient aux enfants, leur assurant une « petite pièce » pour leurs menus plaisirs. ( des lapins que les enfants livraient en bicyclette, profitant du circuit de livraison du beurre.)
Pour la culture de la betterave, le désempierrage manuel de cette terre de glaise & de silex qui malmenait le matériel. L’achat en CUMA d’un matériel de tri de la semence Le blé porté au moulin d’Ayguebaude(*) pour la production de farine assurant les besoins familiaux Le four à pain. Le paysan avait coutume de dire : " 100kg de blé donnent 100kg de pain:"le meunier se paie avec le son, le boulanger avec l’ajout de l’eau " 1945 le premier tracteur, un Farmall, - la première moissonneuse tractée, les chevaux assurant l’épandage du fumier; le binage manuel des betteraves, et les menus travaux. En 1958, le temps redouté du service militaire, retardé par des réformes successives pour finalement être affecté en Allemagne, prélude au départ en Algérie. 1962 retour à la vie civile, avec le soulagement et la joie de retrouver Françoise sa promise ; les bals de la sainte Catherine, des pompiers, de la saint Eloi, les dimanches sacrés, la messe, les petites sorties, les réunions familiales . 1964 le jeune couple prend une terre en fermage d’une quarantaine hectares à Estissac, (dont le bailleur n’est autre que les CARTONnages Prin, cela ne s’invente pas) Françoise et Jean-Marie égrainent leurs souvenirs : -Les vaches, le lait collecté par la laiterie troyenne, la première trayeuse électrique en 1965, le tracteur Someca d’une quarantaine de chevaux. - -la formation en continue organisée par la chambre d’agriculture -les parcelles réservées aux essais de variétés sous contrôle des semenciers -de l’acquisition, enfin, en 1970, de 60ha complétés en 1971 par les 40 ha de la propriété paternelle. -de la culture du blé, de l’orge, de l’avoine, du colza, des betteraves à sucre -de l’achat en 1972, d’une moissonneuse batteuse à trémie en association avec d’autres paysans. - pour l’entretien du matériel, le recours au maréchal ferrant (René & Maurice Fievez), et aux mécanos agricoles ( Lasnier, Pffifferling). - des journées bien remplies pour le travail de la terre et les soins donnés aux bêtes, -de l’entraide entre paysans dans les moments forts. En 1976 « l’arrêt » des vaches au profit de l’élevage de 130 moutons pour l’agnelage & la prime à la brebis ( la laine ne payant pas le tondeur) De toute cette vie de labeur, Françoise et Jean-Marie, toujours maîtres chez eux, tiennent à souligner les bienfaits de l’Union Européenne qui leur assura les débouchés de leur production. 1998 la retraite, et la reprise de l’exploitation par le fils Jean-Luc, expert agricole de formation, la création de la société« Earl Carton de saint Liébaut » , l’extension de la superficie exploitable, consacrée à la culture du blé, colza, maïs, orge, tournesol, pois, et la betterave sucrière. ( *)aujourd’hui chambre d’hôtes & pisciculture & produits du terroir
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le musée , cliquez ici 1460060 |
Estissac
La papeterie, "la papette" en 1904 & après l'incendie de 1909
« On aperçoit encore deux meules qui servaient à écraser la matière première pour faire le papier
(fibres végétales ou vieux chiffons ... )
je crois voir le mur de brique qui devait abriter la chaudière dont la cheminée est restée un moment debout ;
au vu des destructions l'incendie devait provenir de cet endroit.
Je suppose la prise de vue faite côté chemin,
le long de l'Ancre avant le pont »
Texte & cartes postales aimablement communiqués
par Alain Gatouillat
le diaporama ici
avec l'aimable autorisation de Chantal Vernier-Lédé sa petite fille
L'église de Thuisyd'après la communication de Jacques COUSIN |
1893 la nef est plafonnée
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Les seigneurs de Saint-Liébault
essai d'après Monsieur Bruley Mosle & le net
Le village : |
Le site, marécageux au niveau des 3 rivières, incitait à bâtir sur les hauteurs. Le village lui-même n’est cependant mentionné sur la liste des pays habités qu’à partir de l’an mil et dépendait de la prévôté de Villemor, sous la juridiction du bailli de Troyes.
Liste des seigneurs ayant possédé des domaines sur Saint-Liébault & Thuisy concédés par leurs suzerains, les comtes de Champagne, |
En 1154
la dame Elie de Villemaur
De 1222 à 1270
Robert de Boisseilles
Milet de Bucey, de ce qu’il tient de son épouse
Dame Marie de Prunnoy
Guillaume Puttemonnoie,
pour« la maison forte, toute la justice & les hommes »
Dame Isabelle de Machy, qu’elle tient de son mari feu
Guillaume Puttemonoie
Pierre Puttemonnoie, de ce qu’il tient de son frère Hugo
le sieur Hugo de Montfuel
Damoiselle Marguerite de Thuisy
Damoiselle Alix , fille du sieur Pierre de Corjuraines
le sieur Hue de Puttemonnoie, chevalier,
pour« sa maison de Saint-Liébaut & des hommes,
de la justice & péage »
La dame de Saint-Liébaut de ce qu’elle tient de Simon de Thuisy,
pour « sa maison, l’enceinte close, les fossés, & l’entretien »
1278-1360
Les différents vassaux rendent hommage aux rois, possesseurs de la châtellenie de Villemaur : Philippe IV le Bel, Louis X le Hutin, Philippe V le long, ses fils ; de Philippe VI de Valois, neveu de Philippe le Bel
A partir de 1360
Jean d’Ancey, chevalier, pour « sa maison close de fossés,
l’enceinte close, le moulin neuf, et la rivière dessus,
plusieurs hommes de remanance ( obligés à résidence perpétuelle), de main-morte ( droits sur les biens de son vassal mort),
taillables haut & bas »
Robert d’Anglure, par contre échange
du seigneur Baudon & sa dame Béatrix
Nicolas de Fontenay, écuyer, bailli de Troyes, pour les terres acquises en 1370 à Robert d’Anglure
-une maison forte & enceinte, aux moyens de défense renforcés, suffisamment approvisionnée en munitions et nourriture sur les instructions du roi Charles V le sage, car pendant cette guerre de cent ans, les anglais menacent la Champagne et la Bourgogne
- le jardin de la fontaine; le fief des grand & petit Loigny,
hommes & femmes de corps de serve & de main-morte,
taillable haut & bas, la justice , le péage
Deux filles naissent de son mariage, Marguerite & Jeanne
Jean de Courcelles, panetier, échanson,gruyer,
(officier des eaux et forêts, chargé de juger en première instance les délits commis dans les bois ou sur les rivières dont il a la garde).
chambellan & conseiller du duc de Bourgogne,
(puis conseiller & chambellan du roi Charles VI,
commissaire & réformateur général du royaume.)
Epoux de Marguerite de Fontenay, il hérite pour moitié de la seigneurie de Saint-Liébaut & acquiert bientôt l’autre moitié indivise à Guillaumes de Boves, époux de Jeanne de Fontenay)
Sa propriété comprend désormais :
-le château & ses dépendances,
les moulins banaux de Saint-Liébaut & Chennegy,
- des terres sur Saint-Liébaut , Thuisy & Loigny
-tous les hommes & femmes , taillables à volonté, de main-morte,
de formariage( ils ne peuvent se marier hors du domaine sans l’autorisation du seigneur et paiement d’un droit),
- les droits de haute, moyenne & basse justice
Anecdotes : |
Sous Charles VI, le poisson des rivières & canaux ,bon & abondant, est déjà renommé et digne des tables royales
Sous Charles VII, le château assiégé et pris par Barbazan,
capitaine français, est remis, pour le roi, à Jean de Chaumont,
capitaine bourguignon !, à la tête d'une troupe de pillards, qui dévastent et rançonnent le pays alentour.
Menacé de représailles par le bailli royal de Troyes,
il n'abandonne le château partiellement démoli que dans l'hiver 1431-1432. Audinot de Dijon & Jean de Mesgrigny
sont alors chargé de veiller à sa démolition
Les seigneurs ayant possédé des fiefs sur Saint-Liébault & Thuisy -suite |
Marguerite, veuve de Jean de Courcelles, obtient en 1440 , l'autorisation de Charles VII, de reconstruire le château dans ces termes « congé & licence de clore, fortifier & remparer le château de Saint-Liébaut démoli en 1432, d'y faire fossés, patis,( friches où l'on fait paître le bétail) barrières, barbacanes, boulevards, ponts levis, portes &toutes choses qui à places fortes doit appartenir »
Ses descendants, l'occupent assez paisiblement :
Pierre, Philippe de Courcelles, puis
Edme de Courcelles, époux de Françoise Isoré, ménage sans enfant, l'héritage est recueili par des collatéraux :
Charles de Serpens, François du Moutier, Pierre de Fervac,
Préjent Lucas
La famille des Montmorency pour partie des terres
-Anne de Montmorency, 1493-1567,connétable,
acquiert les parts de
François du Moutier, Pierre de Fervac, Préjent Lucas
le château dévasté pendant les guerres de religion |
En 1589 le château est attaqué par de Bossancourt de l'union de la sainte Ligue, mais faute d'entente avec celle-ci,
le château est repris par les royaux.
En 1590 , défendu par le sieur de Montgueux & Moret de Saint Liébaut, le château est attaqué par Olivier de la Rouëre, le bailli de la Ligue:
la garnison, femmes & enfants réfugiés, sont passés au fil de l'épée.
La terre de Saint Liébaut est remise au capitaine Lachâtre,
chef de la garnison de Villemaur, pour lui tenir lieu de solde
Pillé et rançonné par la soldatesques amie & ennemie,
le pays, est exsangue
1592 Charles de Montmorency, amiral de France, demande à rentrer en possession de sa terre pour les 7/8èmes (*)et décrit l'état du château en ces termes « il y avait au dict Saint-Liébaut, un chatel revêtu de plusieurs bâtiments, tours, ponts levis, clos de murailles & fossés, une basse cour & colombier de pierre avec tout le pourpris ( enceinte close), jardins & circuit du dict chatel, situé joignant la rivière, qui furent ruinés, démolis & brûlez la dicte année 1590 ; depuis laquelle nous avons faict rebastir,les murailles, tours & ponts levis, avec certains bâtiments & granges dedans l'enclos des dictes murailles »
(*) et madame de la Guiche pour 1/8ème
1621 le château ,qui ne se trouve plus sur une frontière,
est détruit sur décision royale
Les seigneurs ayant possédé des fiefs sur Saint-Liébault & Thuisy -suite |
En 1613 : Henri II de Bourbon, prince de Condé, par sa femme , princesse de Montmorency & par don de Charles de Montmorency
1615 Jacques Vignier , conseiller du roi, sieur des Riceys acquiert les terre de Villemaur et de Saint-Liébaut et fait construire un château de style Louis XIII :
«de briques et de pierres de Tonnerre,(sculptées en grande partie), d'une couverture d'ardoises, faîtes , pointes, arêtes & canaux de plomb ouvragés, toute la maison fermée de ponts levis, de grands fossés plein d'eau alevinés de truites & bons poissons ; à l'occident, un jardin potager, au septentrion, un parc de 50 arpents et canaux d'eau, à l'orient d'un petit étang d'un arpent( 50 ares) »,
il est habité en 1630
1633 au décès de son père,
Claude Vignier devient le propriétaire de la baronnie de Villemaur et de la seignerie de Saint-Liébaut :
mauvais seigneur,ayant les plus grands torts avec sa femme, joueur, dissipateur, chicanier, dur, rapace envers les habitants, sa conduite le mène à la ruine. Poursuivi pour dettes, ses domaines sont saisis et vendus le11 avril 1647 à
Pierre Séguier, (1588-1672)chancelier de France sous Louis XIII
( chef suprême de la justice, il préside le conseil en l'absence du roi),
sa charge ne sera plus qu'honorifique sous le règne de Louis XIV
Par lettres patentes de juillet 1650, signées de Louis XIV, il obtient l'érection de la baronnie de Villemaur & seigneurie de Saint-Liébaut en duché prairie non hériditaire (*) ( c'est tout à la fois : un office de la couronne, un fief de dignité et une justice seigneuriale de premier ordre )
(*)titre qui ne peut être transmis qu'à un héritier mâle, Pierre Séguier n'ayant eu que 2 filles de son épouse Madeleine Fabry
Par lettres patentes d' août 1665, il obtient la réunification des juridictions de Vauchassis et de Villemaur, en un seul lieu à Saint Liébaut, sous l'autorité d'un seul juge : le bailli gruyer
Par lettres patentes de 1666, il obtient pour Saint-Liébaut,l'établissement d'un marché hebdomadaire fixé au vendredi et de 3 foires annuelles:
à la chandeleur,au lendemain de la saint Marc, en septembre,
Propriétaire du château de Saint-Liébaut, il entreprit sa réfection et son embellissement pour en faire une des plus belles résidences de Champagne méridionale, digne de recevoir un roi, ( où Louis XIV coucha le 4 août 1668)
1673-1683 Madeleine Fabry, veuve Séguier, dame de Saint-Liébaut
Marie Madeleine Séguier,(1618-1710) leur fille, épouse en premières noces le marquis César de Coislin, duc de Cambout
( puis, en secondes noces, de Gilles de Laval, marquis de Sablé)
Henri Charles de Cambout (1665-1732) son petit fils lui succède,
Duc de Coislin ,évêque de Metz, il est un seigneur humain et généreux envers les pauvres, les communes et les églises dépendant de ses terres, mais néglige l'entretien du château dont l'état ne permet pas d' accueillir en 1726,
le beau père de Louis XV, Stanislas Leszcynski,le roi déchu de Pologne
( il couche à la recette, une dépendance du château –cette propriété seigneuriale est toujours visible aujourd'hui, rue de La Rochefoucauld )
Le Duc de Coislin lègue sa propriété à
Marie Henriette d'Aloigny de Rochefort ( 1663-1736)
petite fille de Marie Madeleine Séguier-Laval(1663-1736), elle épouse en premières noces Louis d'Aloigny duc de Rochefort, puis en seconde noces Charles de Roye de La Rochefoucaud, comte de Blanzac,
lui succède, la lignée des La Rochefoucauld
-Louis Armand François de la Rochefoucaud, duc d'Estissac 1736-1786
- François Alexandre Frédéric de La Rochefoucauld, 1747-1827
le dernier seigneur d'Estissac ayant pouvoir sur le village
soir
"La lignée des ducs d'Estissac de l'an mil à ce jour"
ci-dessous
Pierre II Séguier, Chancelier de France Descendants de l’ingénieux Jacques Cœur, industrieux & loyal en affaires, les prospères Séguier, juristes réputés, se sont élevés dans la société par l’acquisition et la transmission d’offices. Au XVIe siècle, le grand-père du futur chancelier de France était président à mortier au Parlement de Paris.
Pierre Séguier naît à Paris le 28 mai 1588. Tôt orphelin de son père, seigneur d’Autry, il est élevé par son oncle, Antoine, qui occupe de hautes charges, dont celle d’ambassadeur à Venise. Pierre Séguier est maître des requêtes en 1618, intendant départi en Auvergne, puis en Aunis et Saintonge en 1621 et enfin en Guyenne de 1620 à 1624 au côté du duc d’Epernon qui le favorise dans sa carrière. Il est conseiller d’État et président à mortier au Parlement de Paris en 1624, par survivance de son oncle Antoine, charge qu’il revend en 1633, lui assurant une fortune conséquente.
De son union avec Madeleine Fabry(1) naissent :
Marie Madeleine Séguier (1618-1710)(2), épouse du neveu de Richelieu, Pierre César de Cambout, marquis de Coislin et lieutenant des armées du Roi,
- Charlotte Séguier (1622-5 juin 1704), épouse en 1639 Maximilien III de Béthune, duc de Sully, puis, en secondes noces, en 1668, Henri de Bourbon-Verneuil.
(2)Madeleine Fabry épouse en secondes noces Elle est la mère du cardinal d'Orléans, Pierre IV du Cambont de Coislin.
Homme de confiance de Richelieu, Séguier est nommé garde des Sceaux, le 28 février 1633, en remplacement de Charles de l’Aubespine, comte de Chateauneuf, coupable d’avoir révélé les visées de Louis XIII sur la forteresse lorraine de Moyenvic.
En 1635, il est conféré chancelier de France à la mort du chancelier Etienne d’Aligre. Elu membre de l’Académie Française, crée la même année par Richelieu; il y siège non seulement comme homme d’état qui scella les lettres patentes de la compagnie, mais aussi comme homme de lettres, collectionneur et protecteur des artistes ; Une académie qu’il héberge dans son hôtel particulier à la mort de Richelieu, en 1642, auquel il succède comme protecteur. Convainquant la régente Anne d’Autriche de respecter l’Académie orpheline de son créateur, il n’aura de cesse de protéger son indépendance et son unité. Séguier est le premier à être désigné comme « mécène », du nom de Caius Maecenas, le célèbre conseiller d’Auguste qui consacra sa fortune à soutenir les arts et les lettres. Il soutint notamment Charles Le Brun, (4), & Simon Vouet et Jacques Sarrazin, qui décorèrent son hôtel.
La mort du chancelier est un tournant pour l’histoire de l’Académie Française ; n’ayant plus ni protecteur ni lieu pour « tenir ses conférences », elle sollicite Louis XIV qui lui attribue une salle au Palais du Louvre, et accepte le titre de « protecteur ». La tradition se poursuit de nos jours, puisque le chef de l’État en exercice est le protecteur de l’Académie française comme de l’Institut de France dans son ensemble et de toutes les académies qui le composent.
Lié au cardinal Mazarin, il est l'un des acteurs de l'accession d'Anne d'Autriche à la régence en 1643 , il influençe notamment le parlement pour qu'il casse le testament de Louis XIII. Quand Mazarin devient chef du Conseil, il accède au rang de ministre d'État Seigneur d'Autry ,comte de Gien, Pierre Séguier acquiert la baronnie de Villemor et seigneurie de Saint-Liébault et de son château le 11 avril 1647(3), Par lettre patente de juillet 1650 , il obtient l’érection de la baronnie en duché de Villemor, titre non transmissible, en l’absence d’héritier mâle.
Le 2 mars 1650, pendant la Fronde, la régente rétablit le marquis de Châteauneuf dans sa charge de garde des sceaux, Séguier se retire à Pontoise puis à Rosny . Charge qu’il retrouve le 8 septembre 1651, En 1652, il rejoint un temps Gaston de France et le prince de Condé, avant de retrouver le roi à Pontoise en août. Rappelé au Conseil, il perd de nouveau sa charge de garde des sceaux dans une cohabitation difficile avec Mathieu Molé, charge qu'il ne retrouve définitivement qu'en 1656 à la mort de celui-ci, vivant là ses dernières années de pleins pouvoirs.
En effet, de 1661 à sa mort en 1672, Pierre Séguier – il est vrai âgé et fatigué – ne joue plus qu’un rôle de second plan, relégué par Louis XIV dans des fonctions plus honorifiques que réellement influentes. C’est ainsi que le chancelier perd son autorité sur les intendants et doit céder devant la toute-puissance du contrôleur des finances Jean-Baptiste Colbert; il participe toutefois ausx rédactions du Code Louis de 1667 et de l'ordonnance criminelle de 1670
Il meurt à l'âge de 84 ans, le 28 janvier 1672 à Saint-Germain-en-Laye, dans l'hôtel de la Chancellerie (aujourd'hui l'Hôtel de ville).
Ce que l’on peut retenir du chancelier Séguier: Eclipsé par les fortes personnalités de Richelieu et de Mazarin, il joue pourtant un rôle essentiel dans la continuité des politiques de centralisation et d'acheminement vers un gouvernement qu'on appellera plus tard absolutiste. (Tous les officiers de justice dépendent de lui durant quarante années, c’est donc toute l'administration du royaume qui repose sur lui.)
Décrit comme « un homme de cabinet, d’intimité, doux et facile de mœurs, qui sait être accommodant ; tout le contraire d’une figure machiavélique », c’est une toute autre personnalité qu’il montre :
-En 1639: chargé de combattre les « nus pieds de Normandie » en soulèvement contre l'augmentation de la gabelle, il organise une répression très dure, exécutant de nombreux révoltés
-En 1642 :il instruit le procès du marquis de Cinq-Mars et de Thou
-En 1661 : il préside avec une partialité fâcheuse le tribunal jugeant Nicolas Fouquet
. Pierre Séguier s’employa à embellir ce château, ( digne de recevoir Louis XIV le 4 février 1668) En 1665, par lettres patentes, Louis XIV autorise la réunion des justices de Villemor & de Vauchassis. En 1666, Pierre Séguier obtient par lettres patentes l’établissement d’un marché hebdomadaire du vendredi, de trois foires annuelles : Février, foire de la chandeleur, Avril, foire du lendemain de la saint Marc, & une foire en septembre
(4) ce tableau..
..ornait le château de Saint Liébault, aujourd’hui au Louvre Interprétée successivement comme son entrée solennelle dans Rouen en 1640, puis comme celui de son entrée dans Paris en 1660 à l’occasion de l’arrivée de la jeune reine Marie-Thérèse, cette toile porte pourtant le style caractéristique de Le Brun des années 1653-1657. C’est donc ici la dignité chancelière, exprimée dans un cortège où le luxe est au service de la grandeur souveraine, en participant à l’exaltation du pouvoir du chancelier à un moment stratégique et charnière
Les successeurs de la seignerie de saint Liébault
(1)Madeleine Fabry,veuve Séguier,dame de Saint-Liébault de 1672 à 1683
(2) Marie Madeleine Séguier,dame de saint-Liébault de 1684 à 1710 puis Pierre de Coislin pour 4 mois Henri Charles de Cambout, duc de Coislin, évêque de Metz de 1710 à 1732 Libéral pour les églises et les villages de sa seigneurie, il délaisse l’entretien du château
Marie-Henriette d’Aloigny de Rochefort, dame de Saint Liébault,de 1732 à 1736 Veuve du maréchal de Nangis, épouse en secondes noces de Charles de Roye de la Rochefoucault, comte de Blanzac
Louis-Armand de la Rochefoucauld , comte de Marton & de Roucy , de 1736 à 1786
François Alexandre Frédéric de la Rochefoucauld, duc de Liancourt & d’Estissac le dernier seigneur de 1786 à 1789
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Un général baron du 1er empireenterré à EstissacAntoine Pailhés nait à Béziers le 25 août 1779, au foyer d'un tonnelier de la paroisse St-Felix. Cette famille, ne disposant que de revenus modestes place Antoine chez un imprimeur.(1)
La révolution, 1792.. la patrie en danger... la « levée en masse" .... .....délaissant le plomb des caractères d'imprimerie, Antoine fait le choix de l'acier bien trempé,celui des baïonnettes, en rejoignant , à 14 ans, la célèbre « colonne infernale » de La Tour d‘Auvergne,
obtenant, lors de son passage dans ce régiment de grenadiers le sobriquet: "l'Enfer" qu'on accole depuis à son nom ( cela donne une idée de son caractère fougueux)
Détaché quelque temps à la campagne de Savoie, il prend part à la bataille de la Montagne-Noire,(France) où il enlève une redoute et six pièces de canon.
En Catalogne, à la prise de Rosas, il s'empare avec quelques soldats d'un ouvrage important, il en revient blessé.
Passé dans la 61e demi-brigade, le jeune Paillhès est l' un des quatre soldats qui ,le 17 novembre 1796 ,se précipitent aux pieds du pont d'Arcole,pour sauver le général Bonaparte, enlisé dans le marais. le Corse reconnaissant, le nomme sous-officier rattaché à sa suite,sa carrière est lancée
S’ensuivent: -la campagne d'Italie. (un coup de baïonnette lui transperce l'avant bras à la bataille du Mincio, un coup de feu lui déchiquète la jambe droite, à Gradisca.)
- la campagne d'Égypte…
Le 9 juillet 1799, il est nommé Caporal-Fourrier ; le 22 mars 1800, il coud son galon de Sergent-Major Le 7 août 1802, il accède au grade d'Adjudant. Le 8 juin 1803, il passe sous-Lieutenant. Le 2 décembre 1805, il reçoit les galons de Lieutenant sur le champs de bataille d’Austerlitz, nomination confirmée le 21 décembre 1805 avec une affectation dans la Garde Impériale.
S'étant distingué au combat de Rio-Secco en Espagne, en 1808, il est élevé, sur le champ de bataille, au grade de capitaine,
Le 8 janvier 1809, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur 29 mai 1809- son grade de capitaine est confirmé
Le 24 juin 1811,il est nommé chef de bataillon au 4e Régiment de Tirailleurs de la jeune Garde Impériale. Il combat avec ce grade en Allemagne & en Espagne
Le premier avril 1812, Pailhés est nommé aide de camp du général Dorsenne. Il quitte Paris le 18 juin à la tête d'un régiment de marche de dix mille hommes et 1200 chevaux pour prendre en charge la sécurité de l'approvisionnement de la Grande Armée, direction:les vastes plaines de Russie, via Sovoubech, Liaskovo et Smolensk.
Lors de ce périple, il rejoint les troupes de la division du Général Baragay-d'Hillers aux alentours de Liaskovo, bivouaquant à l’orée d'un petit village, Le campement subit par deux fois une charge de la cavalerie russe, repoussée par une vive fusillade. Les russes délèguent alors, comme parlementaire, le premier aide-de-camp du général comte Orlov, annonçant la prise de la brigade du général Augereau et sommant le général Baragay'd'Hillers de se rendre, car selon ses dires, la position est occupée par plus de 25 000 Russes.
Pailhés, qui ne s'en laisse pas conter, accompagné d'un sous-officier polonais connaissant parfaitement le pays, conduit sa jeune garde dans les marais, ( qui ne sont pas un obstacle pour ce « guerrier farouche et déterminé ») & fait charger son régiment à la baïonnette, rompant l’encerclement des bataillons d’Augereau .
Informé, Napoléon envoie l'adjudant commandant Hulot, pour recueillir le compte rendu de Pailhès, qui reçoit, le lendemain, l’ordre de se rendre à Smolensk, où l'Empereur désire passer en revue le régiment : "C'est alors que S.M. détacha de sa poitrine la décoration d'officier de la Légion d'Honneur et la lui donna en souvenir de son mémorable fait d'armes ".
Pailhés se distingue encore: -le 17 novembre 1812 à la Bataille de Krasnoï -le 29 novembre, sur la route de Kalouga à Smolensk, où il participe à une attaque de nuit avec 2 600 hommes de la Garde contre un corps russe de 23 000 hommes.
Il passe au 2e Régiment provisoire comme Colonel en Second.
Le premier avril 1813, il obtient le grade de colonel au 61e de Ligne
Le 5 mai 1813 il est affecté comme major au 1er Régiment de Tirailleurs de la Jeune Garde Impériale.
Le premier août 1814, il est Colonel au 90e Régiment d'Infanterie de Ligne.
Fin août 1814, pendant la première Restauration, le duc de Berry, passant une revue de troupe à Thionville, attribue la croix à un major de la garde , puis se ravisant, la donne à un émigré qui venait de lui rappeler ses services rendus aux Bourbons; Paillhès informé de ce fait, aborde vivement le prince et lui reproche avec énergie l'insulte faite à un brave officier. « ....Si vous aviez eu affaire à moi, je vous aurais tué. »
La réaction ne se fait pas attendre, le colonel Paillhès est placé en demi-solde, le 4 septembre 1814 ; il reçoit toutefois l’insigne de Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, le 1er novembre 1814 ! ! !
Le 20 novembre, il épouse Mademoiselle Deshayes. Bien que placé sous la surveillance de la haute police, il entre dans la conspiration ourdie par Lefebvre Desnouettes et les frères François Antoine & Henri Dominique Lallemand; Cette conspiration n’aboutit pas, car l'Empereur débarque à Vallauris le 1er mars 1815, Pailhès le rejoint à Sens, le 19 mars Nommé Colonel-Major du 3e Régiment Tirailleurs de la Jeune Garde Impériale, , il combat le 8 avril 1815, à la bataille de Waterloo, prenant et reprenant plusieurs fois le village de Planchenois, Il n’abandonne le champ de bataille qu’avec le dernier carré. Le colonel Paillhès refusant de signer la capitulation de Paris, veut qu'on arrête Fouché, & Davout et qu'on se batte encore : la majorité des officiers ne répond pas à ses attentes. Il est licencié le 15 septembre 1815.
Le 7 décembre 1815, Ney est fusillé, tandis que Pailhès est arrêté comme initiateur du "projet d'enlever le maréchal, si on le conduisait à Grenelle" Faute de preuves, il est libéré, mais doit s’exiler deux ans de Paris.
Pendant le règne des Bourbons, le colonel Paillhès est compromis, à tort ou à raison,dans toutes les conspirations; Celle de Belfort, en 1821, lui vaut cinq années de détention à Colmar et la privation de sa demi-solde que Louis XVIII ,par acte de clémence, lui restitue en date du 24 avril 1824.
Libéré en 1829, il prend part aux événements de juillet 1830, notamment le 31, où il arrête, au péril de sa vie, l'individu chargé de la confection des cartouches et des gargousses pour le compte des assaillants qui voulaient faire sauter la Bourse.
Les Tuileries mises à sac, Pailhès rétablit l'ordre et fait récupérer des milliers d'objetset meubles d'art, dont il fera un inventaire minutieux, avant de les remettre en sécurité au poste de la Bourse. Le Gouvernement provisoire tient en lui « un militaire de grande valeur", ce qui lui vaut d'être nommé commandant de l'École Militaire de Paris
Le 29 mars 1831 il est élevé au grade de commandeur de la Légion d'honneur .Le 2 avril, il est fait maréchal de camp. (grade par deux fois conféré sous l’empire, mais non reconnu par la Restauration)
Le 18 avril 1831, il est affecté au commandement du Département de l'Aveyron
Le 4 décembre 1832 il prend le commandement de la 2e Brigade de la 1re Division d'Infanterie de Moselle, qu'il quitte le 1er février 1833.... ...…pour prendre la tête de la subdivision militaire de l'Aube, le 19 mars 1833.
Antoine Pailhés, conformément à la loi du 4 août 1839 est placé dans la Section de Réserve du Cadre de l'Etat Major Général le 28 août 1841
Il se retire avec son épouse à Saint-Germain-en-Laye, ne quittant ce havre de paix qu'à de rares et grandes occasions qui réunissaient périodiquement les vétérans de la garde impériale ...ou pour chasser dans l’Aube .
Agé de 64 ans, c'est lors d’une campagne de chasse dans le pays d'Othe, que, frappé d’apoplexie, il meurt à Estissac, le 5 septembre 1844, où il repose désormais. sources: le net (1) une autre source le donne fréquentant le collège Dans tous les cas,la bravoure ne suffisait pas pour accéder au rang d'officier dans les armées de Napoléon, il fallait savoir lire & écrire. |
ci-dessous documents transmis par Madame Iudi Godin
l'acte de décèsdu 5 septembre 1844
l'article duJOURNAL de l'AUBE du 13 septembre 1844
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La fonction de maire du XIIème siècle à ce jour cliquez ici 142071 |
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d'après les recherches de Iudi Godin & LWsite |
canton d'estissac![]() |
les conseillers généraux1833 - 1848 Antoine François Bazin 1848 - 1868 ( décès) Amant de Rambourgt 1869 - 1877 Victor Costel 1877 - 1895 Ernest Gérard- notaire, maire d' Estissac 1895 - 1899 (décès) Ernest Compérat, médecin à Estissac 1899 - 1899 (décès) Charles Dutreix 1900 - 1919 Charles Bonnet- meunier à Estissac 1919 - 1940 Léon Gateau - notaire à Estissac 1943 - 1945 Udaric Linard maire d'Estissac- nommé 1945 - 1949 Paul Vernier agriculteur à Estissac 1949 - 1955 Georges Mollet 1955 - 1967 Georges Noël agriculteur, maire d' Estissac 1967 - 1973 Gilbert Boudin, maire d' Estissac 1973 - 1979 Michel Baroin 1979 - 1985 Gilbert Boudin, maire d' Estissac 1985 - 1998 Guy Raphanaud, maire de Messon 1998 - 2004 Lucien Bonenfant, maire de Prugny 2004 - Didier Leprince, maire de Fontvannes
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Estissac - la notice disponible sur le site decideo au format pdf grâce au travail de Michel Bruley |
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