Bercenay en Othe

Superficie :

1 785 hectares

(dont 850 hectares de bois)

-de la communaué de communes du Pays Aixois-

est située à une vingtaine de kilomètres de Troyes

 habitants:

437  Daguenels & Daguenelles

Bercenay en Othe

Balades & petites Randonnées cliquez ici

autre circuit cliquez ici

en images

142002

La rivière Ancre

 D’une longueur de 15.9 kilomètres, la rivière Ancre prend sa source en amont de Concise, hameau de Bercenay en Othe,

à 201mètres d’altitude, gonflée principalement  à Chennegy

par les fontaines Janières, pour confluer avec la rivière Vanne,

à Estissac, au lieu-dit le boutoir, à l’altitude de 134 mètres

Le diaporama 142004

(aux beaux jours, en automne, en hiver)

 Bercenay-en-Othe:

 village tranquille avec des étendues verdoyantes et des forêts qui facilitent de belles balades

dans la nature, accueille depuis 1978 un centre de télécommunication par satellite permettant l'acheminement des communications (Internet, télévision, téléphonie) vers tous les continents 

Personnalités ayant résidé à Bercenay en Othe:

Augustin Stourm

Sénateur de l'Aube et Directeur des Postes sous le second empire,

il impose en 1856 le modèle officiel de l'Almanach des Postes

Louis Leprince Ringuet

Membre de l'Académie Française et Physicien

Louis Cabat,

Peintre: ses tableaux  sont exposés dans divers musées français.

HISTOIRE

Le nom du village n'apparaît qu'en 1104 dans un texte latin mentionnant la Vallis Bretenensis.

 En 1146, il porte le nom de  Breteniacum

(étymologiquement, on s'accorde à penser que la racine "brett" signifie la boue - le village étant construit sur une rivière).

1179   présence, attestée par une charte,

d'une église appartenant à l'Abbaye de Saint Germain d'Auxerre

.

1212  Brecenaio. est le nouveau nom du village

 Après les ravages de la Guerre de Cent ans, l'église est reconstruite en style gothique

grâce aux dons des habitants de Bercenay-en-Othe,

Elle est à nouveau détruite lors des guerres de religion

Le village connaît sa  nouvelle & dernière appellation, en français cette fois,

à l'initiative du Duc de Bourgogne, châtelain de Villemaur-sur-Vanne qui dominait la région

La plus ancienne maison de Bercenay date du  XVème ou XVI ème siècle :

 typiquement champenoise, elle porte le nom de "la maison rouge aux nids"

(elle apparaît sur un plan de 1688)

1690, construction du  presbytère

( 1843, le lavoir octogonal  est construit dans le jardin )

.

1779, Jean-Baptiste Comparot (seigneur de Bercenay et magistrat troyen)

fait édifier une maison de campagne dite "le Château de Bercenay"

1783 construction d'une nouvelle église ....qui s'écroule en1878,

L'église actuelle, construite de pierres et de  briques, entre  1881 à 1883,

renferme un magnifique mobilier:

la statue St Sulpice du 16è siècle, le lutrin en bois sculpté, les autels et les retables du 18ème,

un fauteuil de chœur Louis XVI et des fonds baptismaux de 1741.

1861: inauguration de la  mairie-école

INFRASTRUCTURES:

Une salle des fêtes, un tennis, un terrain de sport, 2 terrains de boules, un espace paysager.

En regroupement scolaire avec Chennegy et Maraye en Othe:

Bercenay-en -Othe, accueille 2 classes de maternelle

et gère une garderie périscolaire.

Bibli'Othe, la bibliothèque intercommunale (Vauchassis, Chennegy et Bercenay) 

est implantée au rez-de-chaussée de la mairie.

ECONOMIE:

Centre de télécommunications par satellite, un des plus importants d'Europe.

Le précédent bâtiment mairie-école était réduit à sa plus simple expression, le logement de l’instituteur ne se composait que d’une seule pièce,

la classe servait aux réunions du conseil municipal, aux assemblées électorales,

aux célébrations de mariages et tous les autres usages tel que les mutations, l

es tournées des contrôleurs, les enquêtes

… ce qui dérangeait nécessairement l’ordre et l’exercice de l’école.
Ce bâtiment étant dans un très mauvais état, le conseil municipal décida en 1859 de construire une nouvelle mairie. Les travaux confiés à l’architecte Boulanger se sont déroulés de 1861 à 1864.
Le projet était estimé à 24 798 francs mais dès le début de la construction, il a fallu ajouter 1317 francs pour faire des fondations plus profondes car elle est implantée sur un ancien cimetière. On ne connait pas le coût total mais d’autres avenants sont venus alourdir l’estimation.
En 1905 a été construit le préau-bucher pour un montant d’environ 6400 francs.
En 1927 sera édifiée la clôture sous la direction de Monsieur Tartinville,

agent-voyer cantonal à Estissac.
Le bâtiment ne subira pas de transformation jusqu’au début des années 2000.

Le logement de l’instituteur devenu vacant depuis 1991 deviendra la bibliothèque et pour sa partie haute, le bureau du maire et de la secrétaire.
Avec la redistribution des classes suite au regroupement scolaire avec Chennegy

et Maraye-en-Othe, la salle de classe occupée jusqu’en 2001 deviendra la garderie.
En 2016, rénovation des extérieurs et accessibilité des personnes à mobilité réduite.

source: bulletin municipal d'automne -Bercenay 2014

En ce mois de juillet perturbé, la météo a choisi de faire une pause. Le soleil a pris ses quartiers au-dessus de Bercenay. L’horloge ne pointe pas encore sur 11 h. Il fait lourd, presque chaud. Mais dans le jardin des « de la Roncière », les nombreux arbres apportent ombre et douceur.

Les petits-enfants jouent autour de cette bâtisse imposante, l’un des « châteaux » du village.

Le Prieuré, comme on a l’habitude de le nommer (sans que l’on sache vraiment pourquoi),

présente son plus beau visage.

Rencontre avec ses propriétaires, Philippe et Bénédicte de la Roncière…

Philippe a aujourd’hui 78 ans. Cet homme affable, distingué, aime venir profiter de la campagne auboise et des charmes du village en été. « Certains sont Bercenéens

(NDLR : il n’aime guère le terme Daguenelle) de souche,

d’autres d’adoption, souligne-t-il. C’est le cas de ma famille depuis cinq générations. »
Il ne faut pas forcément naître dans le village pour s’y sentir chez soi (c’est encore plus vrai aujourd’hui…). Philippe et Bénédicte ont tout fait pour perpétuer l’héritage familial, le faire fructifier. « " " Je suis originaire d’un peu partout, sourit-il. Nous faisons partie de ces familles de province qui sont montées travailler à Paris.
Je suis Breton par mon père, Dauphinois par ma mère. »
C’est pourtant dans l’Aube que notre homme a rencontré Bénédicte, sa charmante épouse.

« Sa grand-mère possédait une propriété à La Rivière-de-Corps, poursuit Philippe. Et moi, j’étais, comme souvent, en vacances en famille à Bercenay. Quand on a 17 ou 18 ans, on cherche
la distraction… »

Descendant d’Augustin Stourm

Le village de Bercenay est devenu un lieu de ralliement.
« Mon trisaïeul Augustin Stourm, né à Metz en 1797, était magistrat, conte Philippe de la Roncière. Dans le cadre de son métier, il était amené à déménager régulièrement. Il s’est un jour retrouvé à Troyes, où il a connu sa femme, Aline Giraud, qui avait des attaches à Bercenay. »

Ce Lorrain, au parcours exemplaire (député de l’Aube, conseiller d’Etat, Directeur général des Postes puis Sénateur d’Empire), est tombé sous le charme du village et a décidé d’y faire construire,

en 1859, une majestueuse demeure, que l’on nomme encore aujourd’hui le Prieuré.

Quand le Prieuré nous est conté…
Ils ne sont pas forcément d’ici mais y demeureront à jamais.

Les Stourm, Cabat, Turquet ou de la Roncière,
ces grandes familles qui ont investi le village au XIXe siècle,

reviennent régulièrement à Bercenay y passer leurs vacances d’été.

Ils choisissent, pour la plupart d’entre eux, d’y être enterrés.

« Nous nous y sentons bien, souligne Philippe de la Roncière.

Nous habitons Paris mais en été, on y étouffe.

Bercenay nous offre ce souffle de fraîcheur. »

Une maison qui a franchi les époques
Cette maison imposante, qui surplombe une partie duvillage, est, depuis, restée dans la famille.

« Augustin n’en a pas beaucoup profité, explique Philippe. Il est en effet décédé en 1865.

René Stourm, son fils (secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et
politiques), père de huit enfants, a hérité de la demeure ».
Une de ses filles, Marie-Charlotte Stourm, épouse Dupré la Tour, lui a succédé en 1917,

« ma grand-mère », précise Philippe de la Roncière.

« Marie-Charlotte est décédée très jeune, comme son mari parti quelques semaines plus tard, confie-t-il. Mes grands-parents ont laissé derrière eux huit enfants, dont l’aînée,

ma maman, Louise Dupré la Tour, n’avait que 17 ans. »
« Ma belle-mère, une femme formidable, avait beaucoup de courage. Elle a pris sous son aile ses frères et soeurs », explique Bénédicte de la Roncière. Louise a épousé,
en 1928, Jean de la Roncière, officier d’artillerie, polytechnicien, avec qui elle a eu cinq garçons.

Elle s’est chargée de faire vivre le Prieuré…

« La maison du bon Dieu »
Bénédicte, qui dit, avec le sourire, « être une pièce rapportée » de la famille, ouvre la boîte à souvenirs. Elle raconte combien ses beaux-parents appréciaient se retrouver à Bercenay-en-Othe,

dans la maison familiale.
« C’était la maison du bon dieu, lâche-t-elle. Tout le monde y était toujours très bien accueilli. » « Mais les contingences matérielles n’étaient pas leur priorité », ajoute Philippe.
La maison du bon dieu, la maison du bonheur, occupée exclusivement en été et lors des petites vacances, a souffert au fil des ans.

 « Lorsque mes parents sont décédés (en 1992 pour Jean, en 1995 pour Louise), personne ne voulait de cette maison, avoue Philippe. Je me suis jeté à l’eau. (il insiste) Je me suis fait un devoir, mais également un plaisir, de reprendre et maintenir ce patrimoine familial. » Un patrimoine que Bénédicte, sans doute architecte d’intérieur dans une autre vie, a rénové. Patiemment, avec goût et passion.

« Dix ans de travaux »
« Nous avons cherché à conserver l’âme de la maison »,dit-elle. Pari réussi. « Il nous a fallu dix ans pour la retaper», avouent les époux de la Roncière. Dix années pour un résultat exquis.

« Cette maison, ce n’est évidemment pas un château, souligne Philippe. Mais nous y tenons.
Elle représente une certaine continuité dans la famille, un lieu de rencontres. »

En été, il n’est pas rare de voir gambader les petits-enfants, qui jouent avec leurs
cousins ou petits-cousins. En ce mois de juillet 2014, Victoire, Cécile et Antoinette profitent de la quiétude des lieux. Elles ne savent pas encore ce que deviendra cette bâtisse.

« Nous ferons tout pour la conserver dans le giron familial », observe Mathilde, maman de ces trois
charmantes demoiselles, fille de Philippe et Bénédicte.

« J’espère qu’elle restera dans la famille, ajoute Philippe, même s’il faut que cette bâtisse soit une joie plutôt qu’une charge. On a déjà vu des héritages devenir des fardeaux. Certains de nos enfants ont sans doute d’autres projets. » Les époux de la Roncière ont tout mis en oeuvre
pour perpétuer la tradition.

Aux enfants, dans quelques années, de poursuivre l’oeuvre familiale…

A 78 ans,Philippe de la Roncière, vous l’aurez compris, ne travaille plus.

Il coule une retraite heureuse et, dès qu’il le peut, pose ses bagages dans l’Aube.

« Nous restons entre trois et quatre mois par an à Bercenay », témoigne-t-il.

Plus jeune, Philippe a débuté sa carrière professionnelle dans l’armée. « Dans la famille de mon père,

sur huit enfants, trois sont devenus religieux, les autres officiers », sourit Philippe.

« C’était le sabre ou le goupillon », plaisante son épouse Bénédicte.

« Je ne suis pas resté longtemps dans l’armée, indique Philippe.

J’ai en effet été au service, durant 32 ans, de la Communauté Européenne, à Bruxelles

puis à la fin au Kazakhstan. »
Une fois retraité, Philippe est rentré… à Bercenay, avant d’acquérir une résidence principale à Paris,

où  vivent plusieurs de ses enfants et petits-enfants.